En cette période où se soulèvent les Arabes, les Espagnols... souvenons-nous de ce 28 mai 1871, il y a 140 ans. Ce jour-là, les Versaillais d'Adolf Thiers finissaient d'écraser au Père Lachaise les derniers Communards. Semaine de sang, semaine de honte. Environ vingt mille victimes payèrent de leur sang ce soulèvement, où le Peuple osa se tenir debout contre le système, et édicter des arrêtés exemplaires. Dix mille autres furent condamnés, exécutés, déportés, finirent aux travaux forcés. Des maisons sans nombre furent détruites, mais aussi le palais des Tuileries, le palais de justice, les archives de la ville, le Mobilier national...
Il était inconcevable, pour la bourgeoisie qui détenait, et détient toujours, le pouvoir en France, que le peuple tout entier se mêlât de sa propre destinée. D'autres villes en France tentèrent la même démarche, telles Toulouse, Saint Étienne, Lyon.... avec le même résultat, la répression sauvage qui écrase tout.
On comprend alors que d'autres révolutions, ailleurs, se soient prévalues de cet exemple, comme en Russie ou en Espagne. Elles reprenaient souvent le même refrain. Ce chant un peu naïf, "L'Internationale", écrit par un Communard, fit le tour du monde et fut traduit en toutes les langues.
On ne compte plus le nombre de réalisations que la Commune tenta de mettre réellement en application. Faute de temps, tout ne put pas se faire, mais l'esprit en est resté malgré les 140 ans de dictature du capital qui ont suivi. Un exemple, cité par Wikipedia :
L'appel du 22 mars énonce que « les membres de l'assemblée municipale, sans cesse contrôlés, surveillés, discutés par l'opinion, sont révocables, comptables et responsables » et que leur mandat est impératif. C'est la consécration du gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple : une démocratie directe reposant sur une citoyenneté active, renouant avec l'esprit de la Constitution de 1793 qui fait du droit à l'insurrection « le plus sacré des droits et le plus imprescriptible des devoirs ».
Communards, depuis vos tombes sommaires, vos fosses communes, vous devez aujourd'hui avoir une piètre idée de vos descendants. Noyautés par des centrales syndicales à la solde du Capital, avilis par la télévision, enchaînés par des conditions de travail leur ôtant toute possibilité de se regrouper, par des prêts bancaires les assujettissant jusqu'à leur mort, ceux-ci ne sont plus rien. Si l'un d'eux a le malheur de relever la tête, comme Xavier Mathieu, il est aussitôt ostracisé, chassé, anéanti. Les regroupements les plus anodins, comme à Tarnac, sont dispersés, leurs membres cloués au pilori, emprisonnés sans jugement.
Nous ne sommes pas en dictature de fait ? Que quelqu'un ose tenter de le prouver. La seule faiblesse de ces gens qui veulent ainsi tout régir à leur avantage, en pressurant tous les peuples de la Terre, est le fait que parfois leurs intérêts contradictoires les poussent à se combattre entre eux. Certains tombent, mais les autres mangent leurs victimes, et continuent. Car détail sordide, dans la finance, l'anthropophagie, ou plus exactement l'homophagie, existe.
A bas le PROFIT. A bas le POUVOIR qui opprime. A bas les tyrans.
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