Qui a commandité l’attentat contre Charlie Hebdo ? (par Thierry Meyssan)
Alors que de nombreux Français réagissent à l’attentat commis contre Charlie Hebdo en dénonçant l’islamisme et en manifestant dans les rues, Thierry Meyssan souligne que l’interprétation jihadiste est impossible. Alors qu’il aurait tout intérêt à dénoncer lui aussi une opération d’Al-Qaïda ou de Daesh, il envisage une autre hypothèse, beaucoup plus dangereuse.
Le 7 janvier 2015, un commando a fait irruption, à Paris, dans les locaux de Charlie Hebdo et a assassiné 12 personnes. 4 autres victimes sont toujours dans un état grave.
Sur les vidéos, on entend les assaillants crier « Allah Akbar ! », puis qu’ils ont « vengé Mahomet ». Un témoin, la dessinatrice Coco, a affirmé qu’ils se réclamaient d’al-Qaïda. Il n’en a fallu pas plus pour que de nombreux Français dénoncent un attentat islamiste.
Or, cette hypothèse est illogique.
De même, ils ne se seraient pas immédiatement repliés, fuyant la police, sans avoir achevé leur mission. Ils auraient au contraire terminé leur mission, dussent-ils mourir sur place.
Par ailleurs, les vidéos et certains témoignages montrent que les assaillants sont des professionnels. Ils avaient l’habitude de manier leurs armes et n’ont tiré qu’à bon escient. Ils n’étaient pas vêtus à la mode des jihadistes, mais comme des commandos militaires.
La manière dont ils ont exécuté au sol un policier blessé, qui ne représentait aucun danger pour eux, atteste que leur mission n’était pas de « venger Mahomet » de l’humour gras de Charlie Hebdo.
C’est un réflexe normal, mais intellectuellement erroné, de considérer lorsque l’on vient d’être attaqué que l’on connaît ses agresseurs. C’est le plus logique lorsqu’il s’agit de criminalité normale, mais c’est faux lorsqu’il s’agit de politique internationale.
Les commanditaires de cet attentat savaient qu’il provoquerait une fracture entre les Français musulmans et les Français non-musulmans. Charlie Hebdo s’était spécialisé dans des provocations anti-musulmanes et la plupart des musulmans de France en ont été directement ou indirectement victimes. Si les musulmans de France condamneront sans aucun doute cet attentat, il leur sera difficile d’éprouver autant de peine pour les victimes que les lecteurs du journal. Cette situation sera perçue par certains comme une complicité avec les meurtriers.
C’est pourquoi, plutôt que de considérer cet attentat extrêmement meurtrier comme une vengeance islamiste contre le journal qui publia les caricatures de Mahomet et multiplia les "unes" anti-musulmanes, il serait plus logique d’envisager qu’il soit le premier épisode d’un processus visant à créer une situation de guerre civile.
Au contraire, la stratégie du « choc des civilisations » a été formulée par Bernard Lewis pour le Conseil de sécurité nationale états-unien, puis vulgarisée par Samuel Huntington non plus comme une stratégie de conquête, mais comme une situation prévisible. Elle visait à persuader les populations membres de l’Otan d’un affrontement inévitable qui prit préventivement la forme de la « guerre au terrorisme ».
Ce n’est pas au Caire, à Riyad ou à Kaboul que l’on prône le « choc des civilisations », mais à Washington et à Tel-Aviv.
Les commanditaires de l’attentat contre Charlie Hebdo n’ont pas cherché à satisfaire des jihadistes ou des talibans, mais des néo-conservateurs ou des faucons libéraux.
tester en France les effets dévastateurs de certaines drogues sur des populations civiles;
soutenir l’OAS pour tenter d’assassiner le président Charles De Gaulle;
procéder à des attentats sous faux drapeau, contre des civils, dans plusieurs États membres de l’Otan.
Nous devons nous souvenir que, depuis le démembrement de la Yougoslavie, l’état-major états-unien a expérimenté et mis en pratique dans de très nombreux pays sa stratégie des « combats de chiens ». Elle consiste à tuer des membres de la communauté majoritaire, puis des membres des minorités en renvoyant les responsabilités dos-à-dos jusqu’à ce que chacun soit convaincu d’être en danger de mort. C’est de cette manière que Washington a provoqué la guerre civile aussi bien en Yougoslavie que dernièrement en Ukraine.
Les Français seraient bien avisés de se souvenir également que ce ne sont pas eux qui ont pris l’initiative de la lutte contre les jihadistes revenant de Syrie et d’Irak. À ce jour d’ailleurs, aucun d’entre eux n’a commis le moindre attentat en France, le cas de Mehdi Nemmouche n’étant pas celui d’un terroriste solitaire, mais d’un agent chargé d’exécuter à Bruxelles deux agents du Mossad. C’est Washington qui a convoqué, le 6 février 2014, les ministres de l’Intérieur de l’Allemagne, des États-Unis, de la France (M. Valls s’est fait représenté), de l’Italie, de la Pologne et du Royaume-Uni pour faire du retour des jihadistes européens une question de Sécurité nationale. Ce n’est qu’après cette réunion que la presse française a abordé ce sujet, puis que les autorités ont commencé à réagir.
Nous ignorons qui a commandité cette opération professionnelle contre Charlie Hebdo, mais nous ne devrions pas nous emballer. Nous devrions considérer toutes les hypothèses et admettre, qu’à ce stade, son but le plus probable est de nous diviser ; et ses commanditaires les plus probables sont à Washington.
Sur les vidéos, on entend les assaillants crier « Allah Akbar ! », puis qu’ils ont « vengé Mahomet ». Un témoin, la dessinatrice Coco, a affirmé qu’ils se réclamaient d’al-Qaïda. Il n’en a fallu pas plus pour que de nombreux Français dénoncent un attentat islamiste.
Or, cette hypothèse est illogique.
La mission de ce commando n’a pas de lien avec l’idéologie jihadiste
En effet, des membres ou des sympathisants des Frères musulmans, d’al-Qaïda ou de Daesh ne se seraient pas contentés de tuer des dessinateurs athées, ils auraient d’abord détruit les archives du journal sous leurs yeux, sur le modèle de ce qu’ils ont fait dans la totalité de leurs actions au Maghreb et au Levant. Pour des jihadistes, le premier devoir c’est de détruire les objets qui, selon eux, offensent Dieu, puis de punir les « ennemis de Dieu ».De même, ils ne se seraient pas immédiatement repliés, fuyant la police, sans avoir achevé leur mission. Ils auraient au contraire terminé leur mission, dussent-ils mourir sur place.
Par ailleurs, les vidéos et certains témoignages montrent que les assaillants sont des professionnels. Ils avaient l’habitude de manier leurs armes et n’ont tiré qu’à bon escient. Ils n’étaient pas vêtus à la mode des jihadistes, mais comme des commandos militaires.
La manière dont ils ont exécuté au sol un policier blessé, qui ne représentait aucun danger pour eux, atteste que leur mission n’était pas de « venger Mahomet » de l’humour gras de Charlie Hebdo.
Cette opération vise à créer le début d’une guerre civile
Le fait que les assaillants parlent bien le français, et qu’ils soient probablement Français, ne permet pas de conclure que cet attentat est un épisode franco-français. Au contraire, le fait qu’ils soient professionnels contraint à les distinguer de possibles commanditaires. Et rien ne prouve que ces derniers soient des Français.C’est un réflexe normal, mais intellectuellement erroné, de considérer lorsque l’on vient d’être attaqué que l’on connaît ses agresseurs. C’est le plus logique lorsqu’il s’agit de criminalité normale, mais c’est faux lorsqu’il s’agit de politique internationale.
Les commanditaires de cet attentat savaient qu’il provoquerait une fracture entre les Français musulmans et les Français non-musulmans. Charlie Hebdo s’était spécialisé dans des provocations anti-musulmanes et la plupart des musulmans de France en ont été directement ou indirectement victimes. Si les musulmans de France condamneront sans aucun doute cet attentat, il leur sera difficile d’éprouver autant de peine pour les victimes que les lecteurs du journal. Cette situation sera perçue par certains comme une complicité avec les meurtriers.
C’est pourquoi, plutôt que de considérer cet attentat extrêmement meurtrier comme une vengeance islamiste contre le journal qui publia les caricatures de Mahomet et multiplia les "unes" anti-musulmanes, il serait plus logique d’envisager qu’il soit le premier épisode d’un processus visant à créer une situation de guerre civile.
La stratégie du « choc des civilisation » a été conçue à Tel-Aviv et à Washington
L’idéologie et la stratégie des Frères musulmans, d’Al-Qaïda et de Daesh ne préconise pas de créer de guerre civile en « Occident », mais au contraire de la créer en « Orient » et de séparer hermétiquement les deux mondes. Jamais Saïd Qotb, ni aucun de ses successeurs, n’ont appelé à provoquer d’affrontement entre les musulmans et les non-musulmans chez ces derniers.Au contraire, la stratégie du « choc des civilisations » a été formulée par Bernard Lewis pour le Conseil de sécurité nationale états-unien, puis vulgarisée par Samuel Huntington non plus comme une stratégie de conquête, mais comme une situation prévisible. Elle visait à persuader les populations membres de l’Otan d’un affrontement inévitable qui prit préventivement la forme de la « guerre au terrorisme ».
Ce n’est pas au Caire, à Riyad ou à Kaboul que l’on prône le « choc des civilisations », mais à Washington et à Tel-Aviv.
Les commanditaires de l’attentat contre Charlie Hebdo n’ont pas cherché à satisfaire des jihadistes ou des talibans, mais des néo-conservateurs ou des faucons libéraux.
N’oublions pas les précédents historiques
Nous devons nous souvenir qu’au cours des dernières années, nous avons vu les services spéciaux états-uniens ou de l’Otantester en France les effets dévastateurs de certaines drogues sur des populations civiles;
soutenir l’OAS pour tenter d’assassiner le président Charles De Gaulle;
procéder à des attentats sous faux drapeau, contre des civils, dans plusieurs États membres de l’Otan.
Nous devons nous souvenir que, depuis le démembrement de la Yougoslavie, l’état-major états-unien a expérimenté et mis en pratique dans de très nombreux pays sa stratégie des « combats de chiens ». Elle consiste à tuer des membres de la communauté majoritaire, puis des membres des minorités en renvoyant les responsabilités dos-à-dos jusqu’à ce que chacun soit convaincu d’être en danger de mort. C’est de cette manière que Washington a provoqué la guerre civile aussi bien en Yougoslavie que dernièrement en Ukraine.
Les Français seraient bien avisés de se souvenir également que ce ne sont pas eux qui ont pris l’initiative de la lutte contre les jihadistes revenant de Syrie et d’Irak. À ce jour d’ailleurs, aucun d’entre eux n’a commis le moindre attentat en France, le cas de Mehdi Nemmouche n’étant pas celui d’un terroriste solitaire, mais d’un agent chargé d’exécuter à Bruxelles deux agents du Mossad. C’est Washington qui a convoqué, le 6 février 2014, les ministres de l’Intérieur de l’Allemagne, des États-Unis, de la France (M. Valls s’est fait représenté), de l’Italie, de la Pologne et du Royaume-Uni pour faire du retour des jihadistes européens une question de Sécurité nationale. Ce n’est qu’après cette réunion que la presse française a abordé ce sujet, puis que les autorités ont commencé à réagir.
Nous ignorons qui a commandité cette opération professionnelle contre Charlie Hebdo, mais nous ne devrions pas nous emballer. Nous devrions considérer toutes les hypothèses et admettre, qu’à ce stade, son but le plus probable est de nous diviser ; et ses commanditaires les plus probables sont à Washington.
Thierry Meyssan
Source(s) : Réseau Voltaire
Salut Jean-Claude. J'ajoute en lien à la suite de celui des Brins d'herbes dans la bafouille du jour faisant suite à la tienne d'hier soir.
RépondreSupprimerMerci Rodo. Battons le fer quand il est encore chaud.
SupprimerSalut Bab,
RépondreSupprimerUn article intéressant également : http://quartierslibres.wordpress.com/2015/01/07/ca-faisait-longtemps-que-charlie-hebdo-ne-faisait-plus-rire-aujourdhui-il-fait-pleurer/
Salut Paco. Énorme article, que celui dont tu me donnes le lien. Oui, les manipulateurs s'en donnent à cœur joie. Oui, ce qui se passe depuis hier est énorme en matière de désinformation vis-à-vis de tout ce que lémédia appelleraient "le monde civilisé", en inversant comme d'habitude les valeurs. Ce n'est pas pour rien que j'ai parlé de "11 septembre" : cela procède exactement de la même logique de désinformation, avec presque 15 ans de "progrès" en ce domaine.
SupprimerMerci.
Article intéressant mais l'auteur n'est pas ma tasse de thé.
RépondreSupprimerCe ne sont peut-être pas des vrais... mais il me semble évident que les Talibans et toutes leurs déclinaisons ont les mêmes buts que les faucons en termes de "réduction" des libertés et du contrôle des population. Le reste me semble être des spéculations.
Meyssan est un bon analyste. Tu fais très bien de souligner que, au bout du compte, il y a des tueurs, des tués, des oppresseurs, des oppressés, quant aux étiquettes elles ne sont que cela. Et un commando de mort en est toujours un, qu'il se réclame de Daesch, ou qu'il appartienne aux SEALS. Et les médias ne sont guère aujourd'hui que d'autres commandos, ayant pour but de tuer la liberté de penser.
SupprimerC'est un peu pour cela que j'ose dire (je ne suis pas le seul) "Je ne suis pas un Charlie".
Quoi qu'il en soit tout ça , ça sent pas bon pour l'avenir.... que faire? Quand on est manipulé par les gouvernements et que la guerre sera partout...
RépondreSupprimerNon, l'avenir ne sent pas bon du tout : la journée d'AUJOURD'HUI en est la preuve. Les gens de bonne foi qui ont défilé, ont-ils pris conscience que c'étaient leurs geôliers, leurs manipulateurs qui défilaient à leur tête ?
SupprimerLes dessinateurs de Charlie sont morts pour avoir voulu jouer au plus con et ils ont perdus. Ils sont morts pour avoir caricaturé le prophète, ce qui est interdit dans la religion musulmane ; ils sont morts, assassinés par des fanatiques qui veulent imposer un tabou de leur religion à tout le monde. Si demain ces fanatiques se mettent à tuer tous ceux qui mangent du porc parce que leur religion le leur interdit ça va être un massacre ! Mais les dessinateurs de Charlie ne savaient- ils donc pas ... la suite :
RépondreSupprimerhttp://2ccr.unblog.fr/2015/01/10/charlie-la-grande-rigolade/
Je pense que les dessinateurs de Charlie mesuraient le risque qu'ils prenaient : cependant ils ont continué.
SupprimerJ'ajoute que ce qu'ils dessinaient n'était bien souvent ni subtil, ni amusant à mon avis. C'était leur droit.
"Les dessinateurs de Charlie sont morts pour avoir voulu jouer au plus con et ils ont perdus."
SupprimerC'est dur d'être Tuer par des cons !
Qu'est-ce qui est perdu sinon les vies des assassins comme celles des assassinés ?
Réseau Voltaire, théories du complot, je ne suis pas preneur...
RépondreSupprimerDisons que ces analyses alambiquées, où sociétés secrètes, services secrets et officines crypto-ésotériques seraient à l'origine de tout ce qui se passe, de l'augmentation du prix du pain à la disparition mystérieuse du sens critique chez tant de nos contemporains, permet de faire l'économie d'une réflexion sur notre propre laisser-faire... depuis trop de temps, et tous azimuts.
"à l'origine de tout ce qui se passe"
SupprimerVoilà l'exagération qui dessert le message. Dommage, on aurait pu attendre une critique plus charpentée et argumentée.
Le problème que me posent les théories du complot, c'est qu'elles partent dans tous les sens, du 11-septembre à l'affaire DSK en passant par les chemtrails, les "reptiliens", les illuminati, Rennes-le-Château, Bilderberg et que sais-je encore... sans jamais préciser le pourquoi du comment du complot ni fournir le moindre commencement de preuve à ce qui est avancé. Rien de très neuf. A l'époque de "Planète" (les anciens se souviendront de l'ineffable duo Pauwels-Bergier) on avait les Neuf Supérieurs Inconnus et le Prieuré de Sion, et avant le come-back des Illuminati, la Trilatérale.
SupprimerC'est bien, le "Tout est complot", c'est comme BFMTV, ça meuble les esprits, ça évite de penser, de se poser les vraies bonnes questions.
Celles, par exemple, que pose le Yeti dans son article du jour : http://yetiblog.org/index.php?post/les-armes-contre-notre-ennemi ...
Celle de notre laisser-faire, depuis des tas d'années, de notre irresponsabilité collective au regard des exactions d'un système économique qui nous est imposé et qui a conduit au rejet dans les marges d'une part conséquente de la population de ce pays et des pays voisins, et qui a conduit nos nations à un désastre sociétal dont les événements que nous déplorons ici sont une conséquence.
Précarité, exclusion sociale, crise du logement, incapacité à intégrer les jeunes issus de l'immigration, acculturation, panne d'ascenseur social, absence de perspectives politiques autres qu'une dette à régler, toujours plus de restrictions, toujours moins de libertés et au-delà de ça, des élites qui se renouvellent en circuit fermé, conduisant à la mise sur le devant de la scène d'une classe politique de fantoches interchangeables dont les pouvoirs sont agis par les intérêts des multinationales, dont l'UE est l'instrument. Point d'autre issue qu'un "There is no alternative" thatchérien revu et corrigé par Merkel, dont l'acceptation inconditionnelle vaut pour un serment d'allégeance.
Celle de l'abandon de la gauche du terrain de la lutte aux côtés des précaires, des exclus, des mal-logés, des jeunes des cités, des collectionneurs de contrats de travail jetables dont les services publics sont les plus gros pourvoyeurs...
Les tenants des théories du complot ont en commun avec les vendeurs de conneries paranormales qu'ils apportent des réponses toutes faites à des questions ici d'ordre sociétal, là d'ordres métaphysique et spiritualiste, aux questions que l'on se pose quand on se les pose encore, ou qu'on ne se pose plus parce qu'on évitera de se les poser par crainte de voir la réalité en face.
Personnellement, les questionnements d'ordre métaphysique se résument à une seule réponse : il n'y a rien. Ceux, d'ordre sociétal, m'intéressent davantage dans la mesure où, comme tout un chacun, je m'en sens concerné. Et je ne pense pas que les explications fumeuses des théoriciens du complot soient en mesure de répondre aux urgences auxquelles nous sommes confrontés, et qui sont, je le redis, les résultantes de notre inertie, de notre laisser-faire, de notre irresponsabilité collective.
Merci pour cette intervention charpentée, Jeremy.
SupprimerIl se trouve précisément que j'appartiens à un Parti qui déjà considère la Gauche (toute la Gauche, même la plus extrême) comme une étiquette ne recouvrant plus rien. Un Parti qui considère les affaires sociétales comme devant être traitées après, après une nouvelle donne où les personnes composant le Peuple et la Nation auront repris la main sur leur destinée collective. Voilà ce qui importe. S'il y a des "problèmes de Cités", et ils ne manquent pas, c'est bien parce que des irresponsables ont créé des cités en marge : avec le temps elles se sont de plus en plus marginalisées. Dans un pareil creuset ne peut guère sortir la fraternité humaine sauf sous l'égide (pas du tout bienveillante, mais intéressée) de religions et de cadres religieux enclins aux dérives.
C'est dans ce cadre qu'il faut se situer pour proclamer "Je ne suis pas Charlie" : l'impertinence doit exister, pour en rire il faut déjà ne pas avoir sur les épaules ce qu'il appartient à l'État (et normalement l'État, c'est nous) d'assumer : sécurité de l'emploi, du logement, de la santé, d'une instruction publique ouvrant vers la vie et la compréhension du monde.
Oui, des citoyens ont vraiment conscience des dérives, et de ce qu'il faudrait faire. Ils se constituent en associations, en mouvements, en Partis même : en commun ils "bénéficient" d'une visibilité zéro auprès des médias, qui ne veulent surtout pas voir l'irruption de ces dossiers de base sur les écrans, à la radio ou dans les grands journaux.
Qu'on ne s'y trompe pas : isolés, ces citoyens ont déjà du mal à échafauder ensemble un Projet susceptible de nous sauver tous du $¥$T€M€. L'avancée est bien plus lente que celle de projets déments sortis en trois coups de crayon d'un énarque décervelé.
Ai-je parlé de théorie du complot ? De métaphysique ? Non. Et de sociétal non plus. En tout cas, merci de ta visite, camarade.
Ah oui : sans en être en quelque façon que ce soit porte-parole, je me suis inscrit récemment au M'PEP, qui a changé d'orientation en se débarrassant de la gangue de "la Gôche" et en laissant tomber les alliances avec celle-ci. Cela permet de revenir enfin au vrai socialisme, et à l'amitié et la coopération entre les Nations sous l'égide de la Charte de La Havane (que les USA avaient fait échouer en 1948), et de la déclaration de Cocoyoc. Plus antimondialiste, tu meurs !
Charlie Hebdo complot sioniste comme le 11.9 les 17 morts des adultes par contre Netanyahu a tuer des bébés a Gaza pire que ces terroristes mobilisation de Paris la guerre contre l'islam les musulmans qui ont participer a cette mobilisation des harkis de satan la guerre contre l'islam la guerre contre ALLAH donc normal aujourd'hui ALLAH punit la France l’Europe Usa Qatar les pays du monde entier par des inondations des forts séismes tsunami volcan les météorites les boules de feu tempête de neige cataclysmique les astéroïdes les tornades vent violent plus 200 km les foudres les grêlons les accidents de la route de train métro crash d'avion naufrage explosion des ovnis H1N1 virus pire Ebola pour éviter ces cataclysmes surtout le 7.17.27 de chaque mois la fin d'israél aujourd'hui ces catastrophes naturelles la guerre d'ALLAH contre les amis de satan les ennemis de l'islam
RépondreSupprimerIntervention difficile à comprendre. Commençons à mettre de côté les Dieux et les religions au nom de la laïcité (chacun peut croire ce qu'il veut, et en appliquer les préceptes dans SA sphère privée, le lieu public dont être accessible à tous sans que la liberté de penser de l'un ne vienne perturber la liberté de penser de son voisin).
SupprimerLes Dieux enlevés, quels que puissent être les noms qu'on leur donne, reste le vivre-ensemble. Quant aux accidents climatiques et autres, rien ne prouve qu'ils soient le résultat de l'action d'un Dieu : bien plus, en revanche, intervient la pollution industrielle.
J'ajoute que j'ai des amis à Gaza, entre autres, et que je fais ce que je peux pour les aider. Leur religion, s'ils en ont une (je ne leur ai pas demandé), n'intervient en rien là-dedans.
Pour Charlie Hebdo, y a-t-il eu un complot des banquiers, des sionistes, ou d'autres encore ? Peut-être le saurons-nous un jour. Concernant le 11 septembre 2001, à la différence du 11 septembre 1973 on ne sait pas encore très bien qui a fait quoi, même si le mur de silence érigé par les autorités étatsuniennes commence à se lézarder.
"allah punit la France l’Europe Usa Qatar les pays du monde entier par des inondations des forts séismes tsunami volcan les météorites les boules de feu tempête de neige cataclysmique les astéroïdes les tornades vent violent plus 200 km les foudres les grêlons les accidents de la route de train métro crash d'avion naufrage explosion des ovnis H1N1 virus pire Ebola..."
SupprimerEt moi-même, là, je ne m'sens pas très bien... C'est dire !
Mouaaaaaaaaaaaaaah !
Bah, nous en avons vu d'autres : il aurait pu pleuvoir !
Supprimer"Pour Charlie Hebdo, y a-t-il eu un complot des banquiers, des sionistes, ou d'autres encore ?"
SupprimerFaut pas charrier : les frères Kouachi n'ont pas épargné Wolinski, qui était juif, et leur sinistre comparse Coulibaly est allé investir un supermarché casher où il a tué quatre personnes de confession israëlite. Quant aux banquiers, ils n'ont pas besoin de comploter ni de flinguer des artistes, des flics et des civils, ils nous sèchent collectivement grâce à la classe politocarde reconduite au pouvoir à chaque élection, en vertu du suffrage universel, pour un seul et même projet politique dont on a eu tout le temps, depuis le "tournant de la rigueur" de 1983, de mesurer les nuisances...
Pour les banquiers, il n'y a pas de complot : quand il faut ils se serrent les coudes, étant du même milieu ils discutent ensemble et s'échangent informellement des idées ; en revanche quand ils sont en concurrence il n'y a plus d'amis !
SupprimerAprès, les histoires de juifs tués, et même si toute vie humaine est une valeur, c'est à mon sens de la poudre aux yeux bien utile. Il faut seulement s'intéresser aux financements, à l'éventuelle logistique : il peut y avoir là des pistes, qui ne seront peut-être pas rendues publiques (et cela peut être justifié).
Le machiavélisme du pouvoir n'a pas à être défini par ceci ou par cela...
RépondreSupprimerLe pouvoir est le machiavelisme qui nous étreint et nous assassine le corps et l'esprit.