Notre pays va mal. Non, pas celui des beaux quartiers : il ne s'est jamais aussi bien porté, même au temps des spéculations de Law, au temps des frères Pereire et du baron Haussman. Non, ce qui val mal, c'est au hasard TOUT le reste. La sécurité de l'emploi, celle du logement, celle de la santé, la qualité de l'enseignement pour tous, les transports, l'énergie qui flambe, tout va dans le sens où les quasi-privilégiés d'hier sont les quasi-précaires d'aujourd'hui, voire les indigents de demain. Que font les politiciens, à part de très, très rares rescapés ? Ils pérorent, ils dégoisent sur "la sécurité" des personnes (eh oui, madame, quand on a faim, voler un pain, cela existe), sur le sexe des anges ou le mariage des carpes et des lapins (je respecte hautement les personnes qui se sentent mal dans leur identité, mais je ne permets à personne d'instrumentaliser celle-ci dans un sens ou un autre), sur les enfants turbulents à l'école, sur les couleurs de tel ou tel drapeau, sur des signes religieux trop présents ou trop ridiculisés : en un mot ils dressent un immense paravent pour cacher la misère.
Agissent-ils ? Aucunement. Agir, ce n'est pas chercher à obtenir une tribune à l'inutile parlement de Strasbourg, où les rares présents lisent le journal ou sont au téléphone. Ce n'est pas avoir des chamailleries de cour d'école sur les frasques financières ou d'alcôve du voisin. Ce n'est pas s'ériger en suprême recours au nom d'une "Europe" (traduisez l'union européenne dont... ne veulent pas les Européens) qui serait la panacée : pour certains, on peut l'imaginer, tels les fonctionnaires européens au statut démentiel.
(je vais donc donner
l'impression de rabâcher) Pour agir aujourd'hui, c'est bien entendu
le social qui est la criante priorité. Le social, donc le moyen de
rendre des moyens de vivre plus décents pour une part de plus en
plus importante de la population. En même temps il s'agit de leur
rendre leur dignité, à ces personnages que l'on ignore le plus
souvent, que l'école tue dans sa méthodologie de plus en plus
inadaptée, qui ne savent plus ce qu'ils sont, où ils habitent, et
quel peut être un vrai but dans leur vie.
Afin de parvenir à
cette priorité, il s'agit qu'un personnel politique complètement
différent parvienne aux leviers de commande. Afin d'avoir les
coudées franches, il lui sera nécessaire de sortir de cette espèce
d'union, qui n'est que celle des très riches. Cela aura deux effets
: supprimer les lourds sacrifices financiers causés par l'U.E. et
son personnel , et bien sûr surtout permettre de reprendre son
autonomie financière. Ainsi, il sera possible d'avoir des politiques
hardies, et provisoirement couvertes par des avances de la BdF. La
machine est cassée, il faut la faire repartir. Cela permettra aussi,
par exemple, d'évincer comme un malpropre un Mittal, et de réactiver
les hauts fourneaux. Cela permettra de supprimer la collusion banques
d'affaires-banques de dépôt, collusion contre nature.
Mais pour que tout
cela puisse se faire, il faut n'avoir plus aucun diktat
communautaire, et la sortie de l'U.E. doit donc être aussi complète
que possible. Qui, parmi ce troupeau d'élus, prendra en main cette cause essentielle ? Les seuls qui ont enfourché ce cheval de bataille sont ostracisés par la plupart des médias, ou auront droit à deux minutes, voire moins, un dimanche matin à 7 heures à la radio. Record d'audience assuré.
Eh, les politiciens, nous les citoyens ON VOUS PARLE !
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