lundi 13 janvier 2014

"De souche"....


Ne sont vraiment "de souche" en France, que les descendants (même métissés, évidemment) des Ligures, ceux qui ont commencé la mise en valeur de ce cap extrême de l'Eurasie. Selon les rares sources que nous avons, il en reste fort peu, en raison de l'invasion il y a plus de 2500 ans des Celtes venus de la lointaine Asie (les "agressifs" à différencier de ceux qui sont venus plus benoîtement plus tard, et qui forment "les Rroms").
 
Or, que sont les Ligures ? Les cousins des mêmes qui peuplaient au même moment, isthme de Gibraltar oblige, l'actuel Maghreb. Quand disparut l'isthme (on dit que ce cataclysme correspond à la disparition de l'Atlantide), ceux du sud furent relativement protégés, et aujourd'hui encore ils sont là, dans le Haut Atlas, en Kabylie.... oui, ce sont les cousins du peu qui reste de nos vrais ancêtres. Leur langue, parfaitement différente, subsiste : c'est le berbère que des conquérants successifs se sont acharnés à faire disparaître. Une vraie langue, structurée, vraiment originale, langue écrite (alphabet Tifinagh).
 
Pour ma part, un généalogiste bénévole, mais obstiné et compétent a pu faire remonter mes différentes lignées au tout début du XVIIe siècle (avant cela devient très difficile, d'autres ont eu les mêmes difficultés). A l'époque le cercle des connaissances était limité à quelques kilomètres, moyens de communication obligent. C'était le cas, d'où au fil des siècles deux recoupements de lignées, fatalement. En extrapolant, je ne serais pas surpris d'être descendant des Colliberts, ces forçats en rupture de ban, ces malfaiteurs qui pour échapper aux "forces de l'ordre" de l'époque (vers les 8e-9e siècles) s'étaient réfugiés dans l'espèce de no man's land qu'était le Golfe des Pictons en voie d'asséchement partiel, sur les multiples îles qui finissaient par émerger. Ce sont eux qui, au départ, ont contribué à mettre en valeur ce qu'on appelle aujourd'hui le Marais Poitevin. De même que peut-être aussi purent contribuer à mon bagage génétique ces Vikings qui n'ont pas hésité à écumer cette région : c'est au point que subsistent encore les vestiges d'un château fort qui avait été construit au bord du Golfe, afin de contrer leurs méfaits.
 
Une seule constante : les gens alors ne se déplaçaient que sur des distances très courtes. Seuls les "seigneurs" se déplaçaient davantage, comme ce possesseur du château, qui fut le chambellan de François Ier et Henri II, et participa à la bataille de Pavie où il fut grièvement blessé.
 
Fort de l'appellation "français de souche" (plus de 400 ans), je revendique le droit à me considérer comme citoyen du Monde, frère des Amérindiens, des Aïnous, des voisins de Mandela, des Sémites de Gaza ou des Samoyyèdes. Mais totalement opposé aux accros internationalistes du Pognon, qui ne sont que des dégénérés graves.

2 commentaires:

  1. Est-ce que ces Ligures ont rapport à voir avec les Basques ?
    Dans mon inculture relative, j'avais cru savoir que ce peuple, très autrefois, était présent sur toute la façade maritime de l'Europe, du Danemark à Gibraltar et au delà, ainsi qu'en actuelle GB et Irlande... et que, donc, les Basques étaient "le vrai peuple autochtone" de nos régions.

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  2. Mon cher Rem*, sans avoir de certitudes, et faute de preuves, on peut effectivement avancer cette hypothèse. Le cabotage est un art qui date de la plus haute antiquité : faute de chemins terrestres, ceux qui habitaient en bord de mer ou d'océan l'ont fait de source sûre depuis nettement plus de deux mille ans. Je pense aux Étrusques par exemple, que l'on connaît fort mal. Les Phocéens ont fondé Marseille, Agde et d'autres points de chute avant l'an un. Certes le basque et le berbère sont des langues différentes, seule la seconde possède une écriture originale ce qui indique que très longtemps, la première n'a été transmise qu'oralement. Ce qui explique le manque de traces tangibles. Les dialectes celtes, bien postérieurs, avaient le même défaut. Comme leur avancée a semble-t-il été jalonnée de massacres, les porteurs d'une certaine culture ont emporté leur savoir dans le néant.

    En l'état de la science, on ne peut donc rien affirmer. C'est dommage.

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