mardi 6 août 2013

Les habitants d'Okinawa protestent contre le déploiement additionnel des Osprey (NHK)

NHK, le 6 août 2013 à 8h 02 temps universel (10h02 en France)

Les protestations s'intensifient sur Okinawa, contre l'intensification du déploiement d'avions de transport étatsuniens Osprey, à la suite de l'écrasement d'un hélicoptère militaire US dans la préfecture. Plus de cent personnes se sont rassemblées ce mardi à l'extérieur  de la base aérienne Futenma, à Ginowa. Ils chantaient et agitaient des panneaux de protestation contre le déploiement des Osprey.

Un vieil homme de soixante-et-onze ans prenait part à la manifestation, il assurait que la venue des dangereux Ospreys dans cette préfecture est une insulte à Okinawa. Il ajoutait craindre fort que d'autres écrasements comme celui de lundi n'interviennent bientôt.

Les maires de toutes les municipalités de la préfecture d'Okinawa ont exigé que les militaires US arrêtent d'intensifier la venue d'Ospreys, et retirent ceux déjà présents à la base de Futenma. Le corps des Marines a déjà fait parvenir deux de ces avions à décollage vertical, en tant que précurseurs d'un déploiement supplémentaire. Il a prévu d'en amener encore dix, ce qui porterait le total à vingt-quatre.

Après l'accident de lundi, les militaires étatsuniens ont annoncé qu'ils vont reporter l'arrivée des Ospreys restants, sans dire combien de temps durera ce report.

L'opposition aux Ospreys s'est enracinée dans la préfecture, les protestataires citant les différents abus vis-à-vis de la sécurité. L'accident de lundi a fait encore grandir la colère contre l'arrivée de nouveaux Ospreys. 


(avec les coquilles habituelles, note du traducteur)


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Voilà longtemps déjà que les Japonais d'Okinawa sont excédés de la présence des aviateurs étatsuniens sur leur sol.  Les appareils qu'ils utilisent, ces hybrides entre l'avion et l'hélicoptère (ils décollent à la verticale par pivotement des réacteurs), sont d'une fiabilité "modérée", et occasionnent assez régulièrement des accidents. Les militaires qui en sont chargés défraient la chronique locale assez régulièrement, également, par leur comportement peu "civil" quand ils sortent de leur base, au point que les viols sont assez fréquents (sans doute à la suite de soirées "un peu arrosées".

C'est pourquoi aussi bien les habitants que les maires de toute l'île d'Okinawa s'opposent de plus en plus fort à la présence de ces hommes et de leurs machines, qui sont par leurs exagérations et les risques qu'il font courir à la population, de fait, des occupants.

Comme le signalent assez régulièrement les dépêches de la NHK, ce sentiment partagé par la population entière est régulièrement signalé à Tokyo, qui apparemment n'a jusqu'à présent pas fait grand-chose pour y remédier : soit tout simplement fermer cette base. Sans doute y a-t-il des accords  que le plus fort entend bien voir respectés, comme à Diego Garcia et dans mille autres endroits dans le monde.

2 commentaires:

  1. Au delà du drame majeur (mais plus dévoilé, encore que pas assez...) de Okinawa occupé par l'US-Army, l'excellent article se termine en citant Diego Garcia, aux Chagos, une base stratégique US de première importance (louée à la GB), VIDE de ses habitants légitimes : 4.000 chagossiens DEPORTES à Maurice et aux Seychelles!...
    Ce sont les descendants d'esclaves africains de colons français, libérés après le passage de cet atoll (de rêve!)à la GB, suite à la déroute de Napoléon...

    Un sobre et poignant récit de cette déportation est fait par une vieille Mauricienne (forcée) qui s'obstine à revenir au port tous les jours attendre le "bateau du retour" promis depuis la déportation illégale et "temporaire"!

    Lire, de Shenaz Patel, "Le silence des Chagos", édité par l'Olivier, puis le Seuil (1984 puis 85)... - Babel, si tu veux je te prête ce chef-d'œuvre...

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  2. Merci Rem* : je suis sensible à ton offre, et je compte bien lire cet ouvrage. Merci.

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