Sur le Grand Soir un analyste fait part de ses réflexions sur le conflit syrien, dont seuls quelques irréductibles soutiennent encore qu'il se cristallise entre l'armée (de conscription) locale et des opposants locaux au régime. Il est désormais clair qu'il s'étend désormais entre des éléments extérieurs, où les islamistes les plus violents constituent des noyaux durs, mais où la logistique est assurée par les grands puissances via la Turquie ; et le gouvernement central de plus en plus appuyé par la Russie. Le peuple se retrouve entre deux feux, souvent attaqué par des "fous de Dieu" capables de massacrer ceux qui ne les suivent pas dans leur folie religieuse, et de répandre des armes de destruction massive comme le gaz Sarin dont l'ONU s'emploie à prouver que c'étaient eux qui en avaient eu l'usage (à deux reprises, et en faibles quantités selon les dernières sources).
Sergueï Lavrov |
Doit-on se poser la question ? De plus en plus les USA délèguent à des supplétifs la gestion de conflits qu'ils ont mis sur les rails. Il a été dit récemment que pour le moment, faute de crédits, ils suspendaient leurs déploiements de missiles de défense. Et là, apparemment ils en sont arrivés à faire au moins mine de négocier. Les solutions proposées depuis des mois par le gouvernement russe, le ministre des affaires étrangères Sergueï Lavrov en tête, commencent à faire leur chemin à Washington. Moscou a suffisamment fait savoir qu'une attaque trop violente de la Syrie menaçait sa propre sécurité. L'allusion est claire.
Serait-ce enfin le sommet du pic ? Serait-ce le commencement de la fin d'une arrogante volonté de régenter la planète, sous la houlette de lobbies certes puissants et dominateurs, mais peut-être en perte de vitesse eux aussi ? A-t-on suffisamment réussi à analyser la situation interne de cet agglomérat d'États disparates et souvent exsangues ? L'empire romain s'est effondré non sous la poussée de "barbares", mais de l'intérieur, par la pourriture de ses structures. Même si l'Histoire ne se répète pas, on est en droit de noter des analogies.
L'analogie s'arrête là. Rome n'avait aucun moyen suprême de riposte à son écroulement. Le Pentagone a dix fois les moyens d'effacer toute vie sur cette terre. Le plus grand danger vient de là, et quelque docteur Folamour pourrait enclencher la victoire finale de l'absurde.
Serait-ce enfin le sommet du pic ? Serait-ce le commencement de la fin d'une arrogante volonté de régenter la planète, sous la houlette de lobbies certes puissants et dominateurs, mais peut-être en perte de vitesse eux aussi ? A-t-on suffisamment réussi à analyser la situation interne de cet agglomérat d'États disparates et souvent exsangues ? L'empire romain s'est effondré non sous la poussée de "barbares", mais de l'intérieur, par la pourriture de ses structures. Même si l'Histoire ne se répète pas, on est en droit de noter des analogies.
L'analogie s'arrête là. Rome n'avait aucun moyen suprême de riposte à son écroulement. Le Pentagone a dix fois les moyens d'effacer toute vie sur cette terre. Le plus grand danger vient de là, et quelque docteur Folamour pourrait enclencher la victoire finale de l'absurde.
Désolant exemple du manichéisme de la "théorie du complot", une fois de plus...
RépondreSupprimerIl n'y a plus de peuple syrien ?
Plus d'aspiration à la Liberté et la Justice Sociale ?
Là, je ne comprends pas. Précisément j'ai déploré que ce peuple syrien ne soit pas entendu. Pourquoi cet acharnement ? Et spécifiquement à propos de la Syrie ?
RépondreSupprimerCe n'est pourtant difficile à comprendre, plus difficile à accepter : je n'ai bien sûr aucune illusion sur le Pentagone+CIA, puissance militaire dominante, qui bat de l'aile, notamment sur sa propagande genre "free Europ" d'hier. Mais je n'en ai pas plus sur la propagande russe, nostalgique du bon temps du régime scélérat de Staline jouait cyniquement du prestige du mot communisme, dévoyé. Moins encore d'illusion sur les "Baas" et autres "Jamahliya" de tyrans locaux aussi cyniques que Assad aujourd'hui et Khadafi hier : ce sont TOUS des égorgeurs de la "piétaille misérable" qui prétendrait s'opposer au glorieux avenir national, bla-bla...
SupprimerLa piétaille c'est le peuple. Celui de Syrie SAIGNE, saigne, saigne. Les puissants misent sur le pourrissement, attisent les "fous de Dieu" : Mais ils sont, eux-mêmes, les premiers et pires fous !
Je n'ai pas plus d'illusions sur le régime en France.....
SupprimerEtrange, Rem, ta réaction.
RépondreSupprimerLe conflit syrien est, à l'évidence, un échec patent de tous ceux qui y ont vu la prolongation du printemps arabe, l'avancée de la démocratie et du libéralisme.
Quelle que soit le degré d'abomination dont peut se rendre coupable l'armée syrienne, c'est une armée de conscrits (donc de gens du peuple), la Syrie quoi qu'on en dise est un des derniers pays laïcs de la région, c'est (du moins c'était) un état de droit.
L'acharnement médiatique visant à dénoncer le régime syrien comme le mal absolu, est totalement déséquilibré.
Déséquilibré et insensé.
La plupart des renseignements sur le conflit syrien sont fournis par l'OSDH (observatoire Syrien pour les droits de l'homme), un organisme situé à Londres dont le président est un proche de la résistance (et qui ne s'en cache pas). Cherchez l'erreur.
Les journalistes ne font pas correctement leur boulot. L'info donnée par les organes de l'état syrien est tourné en dérision tant dis que celle fournie par l'OSDH est diffusée dans tous les médias (en France, en tout cas).
Un tel exemple de partialité de l'info devrait donner à réfléchir...
De là à parler de théorie du complot... Moi, c'est pas mon analyse personnelle.
C'est ça qui est étrange, dès lors qu'on a un esprit un tantinet critique, qu'on accepte pas la vérité telle qu'elle nous est présentée, même si on se garde d'avoir une opinion tranchée, on est taxé de conspirationniste... Halte à la censure, sérieux.
Je pense comme babelouest que si la Syrie ne sonne pas directement le glas de la politique étrangère occidentale, elle ne va pas se sortir grandie de cet épisode.
Il suffit d'écouter Fabius sur le sujet pour se demander si nos dirigeants ont encore toute leur raison.