Hiroshima - l'explosion vue du sol - 6 août 1945 |
Et voilà. Deux jours dits "fériés" de suite.
L'un est censé commémorer, sur le front ouest, la cessation des hostilités de la guerre mondiale la plus meurtrière, où les combats de loin les plus dévastateurs se sont déroulés en fait à des milliers de kilomètres, et où la signature du cessez-le-feu n'aura lieu que le 9 mai. En fait les "Grands Chefs" des troupes qui ont "pris le train en marche" seulement après Pearl Harbour craignaient bien davantage la Rodina (patrie) de Staline que cet exalté de Hitler avec lequel ils avaient fait auparavant de si fructueuses affaires.
En fait ce cessez-le-feu ne consacra que l'arrêt de certains combats, puisque dans la tête de Truman l'ennemi restait l'URSS. C'est même pour hâter la capitulation japonaise, et ainsi bloquer l'avancée russe en Mandchourie, que furent lancées deux bombes nucléaires. Il n'y eut aucune autre raison. Le Japon aurait levé le pouce quelques jours plus tard, de toute façon. En ce sens l'ordre d'allumer deux fois le soleil de mort ne fut qu'un crime contre l'humanité, et rien d'autre.
Pour ces raisons, commémorer le 8 mai est une véritable imposture, puisque la guerre continua sous d'autres formes, en d'autres lieux, de façon aussi violente. La bombe a explosé à Hiroshima le 6 août 1945, à Nagasaki le 9 août. La "guerre de Corée", celle du Viêt Nam après Diên Bien Phû et la reprise en main par les GI's, ne sont que des épisodes de cette guerre continue de l'autoproclamé gendarme du monde contre ses ennemis du moment (puisque ce pays si harmonieux ne concrétise un semblant d'unité qu'en se créant des fantômes à combattre à l'extérieur). D'où ce changement de fusil d'épaule quand l'URSS s'est écroulée, pour très vite inventer un SPECTRE à pourfendre nommé Al Qaeda. La guerre continue. Quand cet hétéroclite amas d'États aussi dissemblables que le Texas et le New Hampshire va-t-il enfin avouer "On arrête, je cesse de fabriquer des armes au lieu de lutter contre la faim sur mon propre territoire" ? Là, un " 8 mai" salutaire pourra enfin intervenir.
Le lendemain, donc aujourd'hui, UNE religion a imposé une autre "fête fériée", que même la République du Petit Père Combes n'a pas osé toucher. Une fête en pleine semaine, sans signification, qui perturbe gravement chaque année un mois d'avril ou de mai déjà bien chargé. Quelle mascarade ! Cette fête ne concerne aujourd'hui qu'une frange insignifiante (mais virulente) de la population. Qui, dans les hautes sphères, empêche de supprimer ce boulet inutile ? C'est encore bien pire que ces deux lundis dits "fériés" eux aussi, qui ne signifient rien non plus, et interviennent également en fin d'année scolaire, peu avant les examens. Quel gâchis ! Qu'on supprime tout cela, et qu'on n'en parle plus ! Quitte par exemple et en compensation, à magnifier la Fête de la Musique, bien plus utile.
Dans le même ordre d'idées, remplacer le premier novembre, fête d'encore la même religion (décidément) par le lendemain, qui est le jour où nous commémorons nos défunts, serait fort judicieux. Cela ne coûterait pas un centime. Qui freine la laïcisation, qui ? ? ?
Nous sommes dans une République laïque. Eh bien, assumons-la.
Tu ré-écris l'Histoire du 8 mai 1945 à ta façon... il n'est pas faux de constater que le Communisme (version apocryphe stalinienne) fut, comme El Qaïda aujourd'hui, un "épouvantail" brandi pour propagande impérialiste, pas faux de dire toutes les complicités capitalistes entre l'Allemagne nazie et le système Ford, pas faux enfin et surtout de dénoncer l'horreur inutile (du point de vue militaire) des deux bombes A...
RépondreSupprimerMais il est une erreur, par omission du moins : le 8 mai 45 fut la CAPITULATION des forces nazies, donc la Libération de centaines de millions d'humains, en Europe et en principe dans les régions sous sa dépendance...
Dans la pratique, le 8 mai 45 en ALGÉRIE (qui avait tant servi à la renaissance politique et militaire de la France Libre) fut le 1°jour de la Guerre d'Indépendance Algérienne, préfigurant le 1° novembre 1954. Le 8 mai 45, à Sétif, Guelma et la région, des milliers de citoyens français (dit "musulmans" ou "indigènes") mêlèrent leurs voix à celles des pieds-noirs pour rajouter, logiquement, au slogan "halte au fascisme" celui de "halte au colonialisme". Il y eut quelques blessés et morts, côté pied-noir, en plus, surtout, de ceux côté algérien. Conséquence ? : DES SEMAINES de représailles (avions, tanks, fantassins plus milices illégales) aveugles et bien des milliers d'arrestations arbitraires (le futur poète Kateb Yacine, adolescent, en fut) : ce fut en fait un "état de guerre sans Déclaration" de la France contre (la future) Algérie.
Cela n'est pas ma vue personnelle mais celle de bien des historiens lucides, comme B.Stora, par exemple...
AINSI, la France (prolongée par son "Empire", notamment Vietnam et Algérie) n'a cessé un seul jour d'être en guerre de fin 1939 à juillet 62.
Cela explique aussi, on l'oublie trop, bien des aspects hexagonaux de la fameuse "Crise" actuelle...
Et en somme, la guerre continue, avec la France, les USA, la GB à l'occasion, toujours en conflit colonialiste, comme on l'a vu au Honduras, en Libye, en Côte d'Ivoire, au Mali...
RépondreSupprimerMême si l'Europe a cessé de souffrir du nazisme, peu de choses ont changé. La guerre s'est déplacée dans nos contrées sur le plan économique. Elle est toujours aussi mondiale, comme on l'a vu abondamment avec Mittal. Les généraux portent cravate et ordi portable, mais ce sont toujours des généraux, dictateurs et pervers.
Sans parler du fait que les Roms continuent à être exterminés mais pas dans des camps. On se contente de les empêcher d'avoir accès à une place sur terre où crêcher, à la nourriture, aux soins...il n'en faut pas plus pour tuer les gens.
RépondreSupprimeret sinon bien évidemment que je suis d'accord avec cette "réécriture" (comme dirait Rem) puisque j'ai fait la même il y a quelques jours chez GdC.
RépondreSupprimerBien sûr que fêter le 8 mai n'est qu'une hypocrisie de plus pour raconter une histoire très fausse au pékin et à la pékine moyenne afin qu'illes adhèrent à la "ligne" capitaliste devenue ultralibéral avant de devenir peut-être bien un jour autoritariste à la chinoise.
On se demande à quel point les politiciens "de haut niveau" sont faux derches : sans doute à la mesure des PROFITS qu'ils en tirent, pécuniairement et au niveau de leur ego flatté, exacerbé et magnifié.
RépondreSupprimerComme je le rappelais sur Twitter il y a deux jours, l'élu n'est qu'un serviteur de ses semblables, rien de plus.
D'accord avec toi pour le 8 mai. Pour l'autre jour férié, il n'a plus de signification chrétienne. Je prends tous les jours fériés. C'est toujours ça que le patronat n'aura pas.
RépondreSupprimerIl paraît qu'autrefois, de pareilles fêtes papistes abondaient, ce qui ne facilitait pas le rendement des stakhanovistes. On imagine la difficulté : un jeune homme décide de bâtir sa maison, et c'est son petit-fils déjà âgé qui pend la crémaillère.....
SupprimerM'enfinnn !