des Lares à Pompéi |
Jef, ce matin, dissertait sur les
succès des idéologies, "religieuses" ou "scientifiques".
Les premières sont nécessairement fumeuses, et montrant un degré
d'abstraction à la fois puéril et fortement anthropomorphique,
malgré les apparences. Quid de la différence pratique entre le dieu
plus ou moins barbu des catholiques, et les Lares et Pénates du
panthéon romain ? Les secondes ont la valeur de ce qu'on
appelle " les sciences molles", dont la plus consistante,
celle qu'on oublie souvent, est la géographie. Ce n'est pas pour
rien qu'Élisée Reclus était un grand géographe. Dans les
"sciences molles", il arrive parfois que 1+1=2, mais le
nombre de paramètres est si grand que les résultats ne peuvent être
qu'aléatoires.
Il y a aussi le fait, par exemple, que
les successeurs présumés de Marx se sont complètement écartés de
ses analyses pour appliquer des préceptes aux antipodes de
celles-ci. Était-ce du pragmatisme ? Probablement non, puisque ils
ont échoué en partie - l'autre partie étant les coups de boutoir
d'USA qui ne supportaient pas la concurrence, tout en en ayant besoin
pour justifier leur politique expansionniste.
Une chose est rassurante : pour des
raisons probablement assez similaires, analysées avec du recul, le
"libéralisme" tombera lui aussi, puisqu'il n'est qu'une
autre forme de dictature, aussi sanglante que celle de Staline. Il y
a des objections ? Combien d'humains, surtout des enfants, sont morts
de faim ou d'empoisonnements causés par l'industrialisation, la
"chimiquisation" des processus agricoles, la monoculture à
but financier, la rétention de produits de base sur fond de
spéculation ? On ne parle là, bien entendu, que de faits survenus
depuis 1945. Une troisième guerre mondiale s'est déroulée sans
bulletins de front, sans discours patriotiques, et seules des revues
spécialisées ont rendu compte dans de rares articles de cette
guerre.
Parce que cette guerre continue,
détruisant ici un pays entier, là les habitants d'un autre, au gré
des besoins de la fricocratie mondiale, à un moment il faudra bien
qu'une situation aussi intenable cesse. La question pourra alors se
poser : à quoi ce gâchis planétaire voulait-il aboutir ? Déjà
une réponse pourrait être avancée : comme pour les guerres
militaires, il pourrait s'agir de simples conflits d'ego comme
en 1870. Quand on est déjà multimilliardaire, que reste-t-il pour
combler une vie complètement vide de vrai sens, sinon revenir à des
préoccupations basiques dignes de l'école primaire, "Ki cé ka
le zizi le plus long ?"
bravo ! je pense la même chose, le libéralisme est une idéologie à bout de course... Vivement qu'elle tombe ! très bon billet.
RépondreSupprimerOui, très bon billet... sauf que le prénom du géographe Reclus est Élisée sans y... malgré qu'il soit à "l'Élysée", c.a.d. au "Panthéon" des "Anars"... en toute saine contradiction avec le bon adage : Ni Dieu ni Maître ni Tribun !!
SupprimerPuisses-tu avoir raison !
RépondreSupprimerLa fin du libéralisme, le plus tôt sera le mieux !
RépondreSupprimerMerci les amis. Agissons tous afin qu'il en soit ainsi.
RépondreSupprimerJ'ai rectifié le prénom de Reclus. Honte....
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