MADRID (AFP) - La militante basque française Aurore Martin, incarcérée en Espagne depuis début novembre, va être remise en liberté contre le versement d'une caution de 15.000 euros, a annoncé vendredi la justice espagnole.Aurore Martin devrait être libérée samedi une fois la caution versée, a déclaré son avocate, Amaia Recarte.La justice espagnole a pris cette décision en estimant qu'il n'y avait "pas de risque de fuite" de la militante, selon une décision de trois juges de l'Audience nationale, la plus haute instance pénale chargée notamment des affaires liées à l'ETA.
C'est une bonne nouvelle pour cette fin d'année. Malgré tout, cela est peut-être provisoire. Et le fait de devoir aller pointer chaque mois devant une instance judiciaire espagnole ne va pas lui simplifier la vie. Le gouvernement français, bien qu'il se défende d'avoir facilité cet "enlèvement", va continuer à être montré du doigt par une opinion française qui n'est pas dupe. La classe politique est bien trop discréditée par de multiples scandales.
Le problème de fond de l'autonomie basque reste entier. Qui peut savoir quelles sont les bonnes réponses ? Malgré la joie de se savoir maîtres de leur destin, les Basques doivent aussi tenir compte du fait que, face à une Union européenne financière vorace et terrible, face à des classes politiques qui soutiennent celle-ci, leur meilleur atout est une solidarité la plus grande possible. Nos ennuis sont leurs ennuis, et réciproquement. La souffrance des mineurs asturiens est la nôtre. La vague de défense née à Notre-Dame des Landes est un atout pour toutes les luttes européennes. Souvenons-nous que les frontières n'arrêtent pas les capitaux, elles servent seulement à diviser.
Batasuna a bien raison de parler de "rançon d'État" pour cette libération -aléatoire- d'Aurore, second scandale après celui de son arrestation, au minimum illégale (car Batasuna n'est pas interdit en France, et abusivement en Espagne).
RépondreSupprimerLe système "rançon" est une façon (anglo-saxonne à l'origine) de corrompre l'impartialité théorique de LA Justice. Même si c'est pire aux USA (cf. l'épilogue DSK)où la justice à 2 vitesses (riche/pauvre) est quasi-reconnue (Cf. n.condamnés à mort qui hantent le couloir de la mort faute de pouvoir payer de grands avocats...).
Restent à arriver à LA Justice Sociale. But de la Révolution toujours à l'ordre du jour...