C'est remarquable. Depuis que le gouvernement israélien s'est mis dans la tête d'attaquer la bande de Gaza, comme il y a quatre ans (opération "plomb durci"), les médias titrent sur cette recrudescence à qui mieux mieux. C'est justifié : la chose est très grave, et déjà le nombre de mort grandit chaque jour dans cette enclave emprisonnée par un blocus aussi drastique qu'illégitime. Les pauvres roquettes lancées en guise de défense, tombant au hasard, n'ont guère d'impact en retour.
Bizarrement, soudain dans le même temps, plus une seule ligne, plus un seul titre, plus un seul mot à propos de la Syrie, qui jusqu'à très peu occupait toutes les têtes des journaux. Y aurait-il eu un accord entre les parties ? Le gouvernement syrien aurait-il accordé des assouplissements et des garanties au peuple ? Les envahisseurs islamistes, encadrés par les barbouzes de la DGSE et de la CIA, auraient-ils rebroussé chemin de l'autre côté de la frontière turque ? Les opposants au régime Baas auraient-ils obtenu satisfaction à leurs revendications ? Le parti unique se serait-il soudain amendé ? Vous ne le saurez pas. Rien dans les publications nationales ou locales, rien sur CNN, soudain le néant.
Que cache ce soudain désintérêt pour ce conflit qui venait en tête des préoccupations internationales en égalité avec la "crise" économique ? La volonté de mainmise de la Finance internationale sur les politiques de presque tous les pays se ramasserait-elle pour mieux sauter dans quelques heures, dans quelques jours, dans quelques semaines ? Ce silence soudain, brutal, anormal, inquiète bien plus qu'il ne rassure.
Citoyens, soyons vigilants. Une guerre se déroule partout dans le monde. Quel que soit le pays concerné, vous en êtes tous victimes. Warren Buffet :
« Tout va très bien pour les riches dans ce pays, nous n’avons jamais été aussi prospères. C’est une guerre de classes, et c’est ma classe qui est en train de gagner »
Ne l'oublions jamais. C'est la guerre, sous des formes multiples, y compris les plus violentes, mais aussi y compris les plus oubliées comme la malnutrition et la faim - et les empoisonnements dus au traitement massivement biolo-chimique des plantations hyper-intensives, aux additifs pervers contenus (en toutes petites lettres) dans la plupart des produits manufacturés d'aujourd'hui.
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