Non, nous ne sommes pas à Tarnac,
petite commune de 327 habitants oubliée dans un coin du plateau de
Millevaches (qui veut dire Mille Cours d'Eau, et non Mille Ruminants,
même si ceux-ci n'en sont pas absents).
Nous sommes devant les grilles
(fermées, évidemment) du pire bunker de la république française
après la salle de crise de l'Élysée, mais pas pour les mêmes
raisons. Nous sommes Place Beauvau, à Paris. Passez votre chemin,
citoyens, ici il n'y a rien à voir. L'opacité est de mise. La
"fermeté" également. Pour preuve l'occupation de la rue
de Solférino le jour d'une manifestation à Paris contre l'aéroport
de Notre Dame des Landes. Tous les passants, au garde-à-vous,
arboraient le même seyant costume. Les véhicules, également.
Quidams en maraude, passez votre chemin.
Les Français "au courant"
avaient pris l'habitude d'un ministère de l'Intérieur brutal, sans
pitié, délogeur de pauvres et protecteur des riches, pourvoyeur de
charters aux frais des contribuables malgré leur opposition, plus
prompt à embastiller des Tarnaciens que des financiers
coupables de faire leur "métier". C'était à une époque
où régnaient des natifs ou d'anciens habitants de Neuilly, et il
suffisait d'attendre avec une patience angélique qu'ils dégagent !
L'époque a changé, c'est toujours un
ancien habitant de Neuilly qui est à l'Élysée, mais Place Beauvau
c'est un ancien catalan qui officie désormais. Il était né à
Barcelone en 1962, en pleine répression, alors que son père avait
fui l'Espagne en 1948 pour éviter d'être arrêté comme opposant au
franquisme. Cherchez l'erreur. Il suffit de constater la façon dont
s'est passée l'arrestation d'Aurore Martin pour deviner quelles sont
ses inclinations politiques. Les autorités françaises et espagnoles
se sont mutuellement félicitées de cette capture, alors qu'ensuite
le ministre affirme, la main sur le cœur, qu'il n'a rien pu faire
pour l'éviter.
Il n'en restera pas là, soyons-en
persuadés. Ses prédécesseurs avaient eu le cas Tarnac, il a
celui-ci - que Guéant n'avait pas osé aborder - et il n'y a plus
qu'à attendre le suivant.
Cet homme a les dents longues.
Disons-nous bien qu'il brigue déjà la présidence de 2017. Déjà
les médias le portent aux nues, les instituts de sondages lui
donnent des chiffres de popularité impressionnants, sortis sans
doute du chapeau de Garcimore (je préfère un lapin). Compte tenu
de ses états de service, le résultat serait, à n'en point douter,
pire qu'avec l'ancien OCCUPANT de l'Élysée. Avocat comme lui, moins
dispersé, plus calme, il pourrait être un excellent geôlier de
Marianne.
C'est pourquoi il est indispensable de
souligner dès à présent, et jour après jour, le danger que
représente cet homme. Il faudra s'y employer. Dénonçons, dénonçons
le potentiel qu'il représente en matière de malignité. Rappelons
qu'il est prévu entre l'Union Européenne de sinistre mémoire et le
gouvernement des États Unis d'Amérique qu'entrent en application en
2015 des accords aussi bien commerciaux (un libre-échange total) que de sécurité. Ces accords seront une arme terrible pour frapper les
lanceurs d'alerte, les opposants et tous ceux qui se dresseront dans
le chemin de l'intégration transatlantique. En effet, ils prévoient la mise en commun des données personnelles des citoyens, de tous les citoyens. Nous ne sommes plus en
démocratie ? Ce sera pire encore. Plus rien d'important ne sera
soumis à l'approbation des citoyens, voire plus rien du tout. Avec un tel homme, il est
permis de craindre que notre situation ne soit encore pire que ce que
prévoient ces
funestes accords.
Citoyens, soyons vigilants, prévoyants
et constants. Cet homme ne doit pas devenir le décisionnaire de
notre pays. Jamais.
Très bon titre ! J'ai relayé. Mon titre aussi est bon : "le Franco de la France"
RépondreSupprimerhttp://sos-crise.over-blog.com/article-alerte-l-espagnol-manuel-valls-sera-le-franco-de-la-france-112105777.html
à +, eva
Merci Eva ! Continuons à rappeler ces faits pendant les presque cinq ans qui viennent, afin que nul n'oublie.
RépondreSupprimerTerrible... N'est-ce pas freudien ?
RépondreSupprimerQue dire de plus?
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