PARIS (AFP) - François Hollande a démarré mardi sa première grande conférence de presse du quinquennat au Palais de l'Elysée, en niant tout "virage" dans sa politique et en assurant que "nombre d'engagements ont été tenus" depuis son arrivée au pouvoir il y a six mois.
On peut comprendre qu'il déclare ceci, l'ancien maire de Tulle. Ce qu'il avait dit qu'il ferait ressemblait beaucoup, pour l'essentiel, à la politique du gouvernement précédent. Cela désolait d'ailleurs, par avance, les vrais socialistes, les vrais gens de gauche. Ils redoutaient l'instauration de cette nouvelle majorité, semblable presque en tous point à la précédente. Seule différence : le parti au pouvoir est bien mieux implanté partout dans les régions, les départements et les grandes villes. Cela assure une grande cohérence à la politique suivie, puisqu'il n'y a tout simplement pas de vraie opposition possible.
C'est d'autant plus vrai que, malgré des différences sur certains dossiers, les élus désormais dans l'opposition sont souvent d'accord avec ce prolongement de leur vraie politique. Pas d'audit de la Dette prévue, vote sans problème des conditions d'une austérité qui sera catastrophique pour une partie très importante de la Nation, continuation de la politique extérieure avec les mêmes options, y compris les plus regrettables. Seules occupent le terrain quelques options sociétales que la Presse (!) s'empresse de faire mousser au maximum pour donner l'impression d'une différence.
Quand la gauche pourra-t-elle appliquer enfin ses idées, ses recommandations, ses grands principes ? C'est pourtant l'intérêt de la très grande majorité des citoyennes et des citoyens. Mais bien entendu, abusés par une propagande de tous les instants, ils n'en ont pas conscience. Trompés, floués, escroqués, ils continuent à soutenir le système libéral.
Pour résumer : oui, François Hollande ne se trompe pas, et ne nous trompe pas quand il affirme tenir ses promesses. C'est effectivement ce qu'il annonçait. Et c'est effectivement complètement différent du programme du parti soumis, pourtant déjà pauvre en vraies innovations de gauche. C'est pourquoi ceux de la gauche qui ont voté pour lui au second tour de la présidentielle, ne l'ont strictement fait que pour éviter que le précédent président ne remette le couvert, selon le pacte républicain. Il est d'ailleurs remarquable que, malgré leur effort pénible, le nouveau président n'ait pas eu une belle majorité de votants.
Nos compatriotes aiment subir.
Tartuffes
RépondreSupprimerC'est là que l'on retrouve vraiment Tartuffe... l'être pour lequel il n'y a pas de différence fondamentale entre être et paraître...
entre décider et l'impression de décider.
Avec Tartuffe, comme avec tout démocrate, on aura toujours du mal à démêler le vrai du faux...
l'un comme l'autre, ne sont ni vrais, ni faux, mais une savante combinaison des deux.
http://www.lejournaldepersonne.com/2012/10/tartuffes/