E R O T L A N T I Q U E
(sur l'air de "Les
Prolétaires", de Gilles Servat)
Dans le ciel passent d'un air fier
Des avions venant de Londres
Le Caire ou Nice, ou Toulouse,
Ou des coins qui donnent le blues.
Y prennent place pêle-mêle
Businessmen ou fidèles
Des politiciens qui montent
Ou de ceux qui fuient, de honte.
Où loger tous ces avions ?
Les terrains sont chers !
Il faut bien qu'ils atterrissent
Se soulager des passagers
Et larguer ces gens pressés
Loin des villes, ou même à pied,
C'est pourquoi Nantes-Atlantique
Était vraiment trop pratique .
Associés, Ayrault, Vinci
Ont trouvé la solution.
Un bocage d'eau farci
Loin de la ville en question.
Les Nantais n'auront plus de lait,
Il faudra qu'ils prennent l'avion
Pour en trouver des godets
Ou se passer de potion.
Mais du lait au goût d'pétrole
C'est mauvais dans la casserole !
Rien ne vaut la vache laitière
Qui régale comme avant-hier.
En vélo on peut la voir faire
Par les sentiers de bonne terre.
C'est pourquoi Nantes-Atlantique
Était vraiment trop pratique.
Les camions ont tout cassé
Les pell'teuses ont tout tassé,
Les gars d'la maréchaussée
Ont protégé les stipendiés
Qui démolissaient la vie
Des pauvres gens tout marris
Dont les ancêtres avaient fait
D'une lande un vert palais.
Fini, l'herbe, c'est béton !
Même en vert, c'est pas coton.
Et les riches en tire viendront
Décoller du sol breton.
Le saccage aura coûté
L'exil de tous les fermiers :
C'est pourquoi Nantes-Atlantique
Était vraiment trop pratique.
C'est Vinci qui s'ra content :
Il aura l'argent de tous ces gens
Qui paieront ainsi l'impôt
Aux sociétés amies d'Ayrault.
Il n'y aura plus d'avions,
On reviendra au charbon.
Mais cela ne change rien
Pour qui a tous les biens.
La finance aura gagné
Les contrats qu'elle a fixés.
Les tritons vont se marrer
Avec des mares bétonnées.
Quant à l'homme qui porta
Ce dossier à bout de bras,
En boutant Nantes Atlantique
Dans l'Histoire il sera Unique !
bab
et un bel hotel 4 étoiles pour les VIP comme raconté dans le canard
RépondreSupprimer"Faut ben çà !"
RépondreSupprimerLes Vieux Incapables Protecteurs ont bien besoin d'être choyés...
Un bien joli poème, Bab!
RépondreSupprimerMerci, Candide ! Mais je n'ai pas le talent de Gilles ! Quel bonhomme !
RépondreSupprimerIl y a 35 ans environ, mes beaux-parents habitaient juste en face de chez lui, et le samedi on le voyait avec ses compères charger le minuscule fourgon pour partir en concert. Il était moins connu que maintenant !
quelle inspiration !
RépondreSupprimerAh DPP que ne ferait-on pas pour sauver la Vache Rit et la forêt de Rohanne !
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