La maison constitutionnelle était pleine, nos chers parlementaires vont construire un appentis, sans porte communicante. Ils vont l'appeler "loi organique". L'honneur est sauf. Ce sera aussi consensuel chez nos chers "représentants du Peuple" qu'une loi sur le nombre de fixations d'un porte-vélos sur une voiture. En plus, ces mesures-là ne sont généralement plus que des transpositions de la littérature pondue par Bruxelles (cent pages nouvelles par jour, paraît-il).
La règle d'or ? Kolossale
subtilité ! Elle ne sera pas de droit, elle sera de fait. Pour l'abonné
chez Popol en Ploie, il n'y aura aucune différence en mieux, peut-être
une en pis. Pour les "classes moyennes", de subtiles augmentations de la
CSG, de consensuels blocages de salaires, quelques coups de pouce aux
taux de l'impôt sur le revenu, comme çà, sans y toucher, brideront de
plus en plus leur capacité à aider petits commerçants et artisans à
"s'en sortir". Les PME "dégraisseront" par ci, par là. Un jour Untel,
demain son voisin. L'enfoncement sera globalement "insensible", pour
ceux dont ce ne sera pas encore le tour de subir ces restrictions de
plein fouet et directement. C'est bien le langage capitaliste, "Quand tu
te retrouves au chômage, c'est ta faute, et à personne d'autre tu ne
peux t'en prendre". L'exclus se tait. A jamais.
Qui réagira, avant qu'il ne soit trop tard pour tous ? Quels sont ces
plus de dix millions d'électeurs, qui ont mis dans l'urne le nom d'un
futur "président normal" dès le premier tour ? Quelles sont ces
centrales syndicales, qui acquiescent par leur silence de tombeau à la
continuation de la politique d'austérité en aggravation ?
"Les peuples ont les gouvernements qu'ils méritent", cet aphorisme
est si vieux qu'on n'en trouve pas l'auteur. Il ne reste aux
genzemplaces qu'à constituer une opinion publique docile, qui se
transformera en temps et heure en majorité docile dans les urnes.
Qu'importent les oppositions ? En les manœuvrant un peu, elles se
déchaîneront les unes contre les autres. N'est ce pas ainsi que cela se
passe ? C'est le cas actuellement. C'est presque toujours le cas.
La démocratie est plus qu'un mythe : c'est un épouvantail agité
devant les badauds, pendant que les "barons" font les poches. C'était
vrai au moyen Age, ce l'est toujours avec quelques variantes. Les
bateleurs sont passés des planches à "lécranplat", le bon peuple
applaudit, mais le lendemain il fronce les sourcils devant la liste des
denrées achetées à l'hyper du coin, et la somme en bas. Il fronce les
sourcils quand arrive la facture du gaz ou de l'électricité. Il bondit
quand arrive celle du téléphone. Mais ces évènements n'étant pas
simultanés, il oublie.
Le banquier va bien, rassurez-vous.
Salut Babel, avec ton accord je diffuse ce post
RépondreSupprimerAutorisation accordée de grand cœur, Alain ! Et merci !
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