Mettons cela aussi bien dans la catégorie "humour", que dans celle de la "cuisine".
Cette dépêche de l'AFP m'a bien amusé. Y compris le titre quasi-sexiste. Puis-je en faire profiter tout le monde ?
AFP le 16-03-2012 à 12h20
Françoise Bernard est à l'image de ses recettes, dont les recueils bestsellers sont sans cesse réédités depuis 1965: sans prétention et efficace. Pour la pimpante octogénaire, faire à manger a toujours été une gourmandise mais "surtout une nécessité pratique".
"Si on ne mange pas, on ne travaille pas, disait ma mère", résume-t-elle, affirmant n'avoir appris à ses côtés que "peu de choses, sauf l'essentiel: le goût de manger".
En sortant de la guerre, où il n'y avait "rien à bouffer" sauf "des nouilles à l'eau et au sel", elle savait tout juste "cuire un bifteck", se souvient cette élégante qui reçoit l'AFP dans son appartement bourgeois en pull rose et rangée de perles.
La suite est ici.
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Né en 1948, j'ai connu des années de "vaches maigres", quoiqu'étant né à la campagne. Les nouilles, le sel, le riz étaient parmi les rares denrées que mes parents se permettaient de se procurer de ce qui n'était pas le strict apport de la ferme ( les légumes, les lapins, les poules, et le porc annuel). Et puis le beurre bien sûr, dont leur minuscule laiterie produisait un produit de qualité (médaille d'or au concours de la foire de Paris en 1902, je crois), et le pain venant d'une farine moulue à quelques kilomètres à partir de leur blé. C'est dire l'autarcie qui existait à l'époque.
J'ai connu après mon mariage les recettes de "Françoise Bernard". Pendant des dizaines d'années j'ai été le "chef" de la maison, mon épouse étant trop malade pour ne m'apporter que ses encouragements. Et puis à l'occasion des fêtes de fin d'année j'ai reçu cette année de mes enfants la Bible de la cuisine, l'énorme publication qui résume tout, "le Gouffé". Cet ouvrage aura bientôt cent cinquante ans, mais mis à part les moyens de cuisson (cuisinières au bois ou au charbon) et le contexte social (une certaine "bourgeoisie" très policée, très canalisée dans des rails de bienséance) il n'a pas pris une ride. Qu'on ne s'y trompe pas, cette somme reconstituée à l'identique depuis l'ouvrage original compte pas loin de 900 pages. Un monument, vous dis-je.
Incidemment, j'ai aussi reçu un recueil de recettes du monde entier, bien plus accessible, mais bien moins subtil (édité en Australie). Les deux se complètent.
Continuez, "Françoise Bernard". Qui sait, peut-être des pays peu adeptes de la cuisine élaborée finiront-ils par sortir de leurs peu acceptables sandwiches aux contenus douteux pour un puriste, et à prendre le temps de "prendre le temps" de manger en toute convivialité.
Parfois, faire un bon plat nécessite peu d'argent ni de temps;-)
RépondreSupprimerje possède un de ses livres..c'est ainsi que j,ai découvert la cuisine française moi qui suis du québec a
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