Se souvient-on de ce groupuscule fana
d'une certaine "Amérique" (lisez États-Unis du nord-est,
ce sera bien plus précis), qui au nom d'une certaine idéologie
n'hésitait pas à user de violence à la fin des années 60 ?
Leurs noms les plus connus, ceux que l'on retrouve sur la fiche Wikipedia correspondant au mouvement, restent hélas bien connus
aujourd'hui : Patrick Devedjian, Gérard Longuet, Alain Madelin,
Claude Goasguen... Eux en particulier défendaient avec vigueur ce
pays qui devait tant représenter pour eux.
Ferai-je entendre ma voix pour un
simple point de détail ? L'Occident est un terme très inadéquat
pour des Russes, des Chinois, des Indonésiens... On a longtemps
parlé de l'opposition nord-sud. Même le titre de l'article du Grand Soir d'aujourd'hui atteste de l'origine généralement méridionale
des opprimés. C'est pourquoi désormais, je pense qu'il vaut mieux
parler du Nord : il comprend toute la partie septentrionale de
l'Amérique, même le Québec malgré les résistances des
souverainistes ; le Royaume Uni ; une partie de l'Europe, la moins
exposée au soleil d'une façon générale ; et puisqu'il faut des
exceptions, l'Australie qui n'est de toute façon qu'à l'ouest
d'elle-même.
Le Nord, c'est la froideur des
financiers, c'est l'inflexibilité de la glace, c'est la mort. Le
Nord, c'est le triomphe de l'idéologie anglo-saxonne sauvage,
brutale, c'est la Horde à l'état pur qui fait trembler meutes de
loups et familles d'ours. Le Nord, c'est le contraire de l'amitié,
de la convivialité, c'est la pudibonderie recouvrant la bestialité.
C'est le terrifiant Homme Nouveau. Il ne s'agit pas de race bien
entendu, mais d'une pseudo-civilisation partie du rien qui restait
quand elle a fini de massacrer ces respectueux de la Nature
qu'étaient les Amérindiens. Une arme en guise de cerveau, en
quelque sorte.
Le Nooooord !
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RépondreSupprimerSorry je n'avais pas vu qu'il y avait un lire la suite....tu peux supprimer... j'ai vraiment été impressionnée par cette description d'une civilisation du Nord... cela fait un bon moment que parmi d'autres le terme occident m’encombre et me dérange quand il s'agit de qualifier un mode d'être au monde comme dirait l'autre... il y a de plus en plus de termes comme cela qui dans le grand chaos créent plus de confusion et de malentendus qu'ils ne nous éclairent... car chacun les entend à sa manière, en tire ses propres conclusions et on en vient à parler entre sourds...
RépondreSupprimer"Yes we can" disait-il mais finalement qui peut quoi et au nom de qui ? etc.... chacun y a mis ce qu'il a voulu, ce qu'il souhaitait croire et la plupart aujourd'hui sont déçus,avec cette amertume aigre que ressente ceux qui ont été trompés et sont impuissants à transformer leur défaite en victoire.
re PS : en fait j'ai été distraite par ta référence au mouvement Occident qui a sévi aussi en Belgique. Et qui sévit encore ? Il y a beaucoup de chance, il faut suivre les filiations qui conduisent en droite (ah,ah...oups !) ligne à la stratégie de la tension et aux tueurs du Brabant. Je sais de source sûre (participants repentis) qu'à l'époque, il y avait parmi les catholiques,sous l'égide de notre détesté VBD et de son groupement le Cépic, catho d'extrême-droite une volonté de coup d'état qui a échoué... Ces gens ont été membres ou proche d'un mouvement occident qui a sévi en Belgique.
RépondreSupprimerJe me pose beaucoup de questions quand je vois que 1) ces mouvements qui étaient alors minoritaires et suscitaient une réprobation populaire quasi unanime ont aujourd'hui pignon sur rue et gagne chaque jour de nouveau adhérents
2) que bien que nous soyons nombreux à connaître leur nature profonde et à savoir que leur nouveau visage lifter est une imposture et un piège, nous soyons incapable de dénoncer clairement cela... de faire apparaître la partie occultée dont nous savons qu'elle existe et dont nous connaissons la nature profonde faite d'intolérance, de haine, de discrimination.
ce petit rappel d'Occident me remets un peu les idées en place... comme Chavez qui n'a pas envie de dépenser les petits sous du peuple pour acheter des armes, cela m'ennuie d'avoir à replonger encore une fois dans les eaux glauques du fascisme et pourtant nous ne pouvons nous épargner de mettre un terme à sa progression si nous voulons construire un monde plus doux sans avoir leurs sbires sur le dos....
Merci, Anne, pour tes commentaires. Il convient en effet d'être vigilant, pour ne pas être trompé par des vocabulaires au sens souvent transgressé. Chaque mot compte.
RépondreSupprimerChez nous aussi, le FN qui était quasi inexistant a été favorisé par les manœuvres manifestement volontaires de politiciens d'autres partis. La Gauche dérange ces Messieurs beaucoup plus.
Je relis pour la troisième fois le texte sur le mouvement Occident... J'ai passé une adolescence militante (à gauche faut-il le préciser) dans les années 70, j'en suis sortie avec la conviction d'avoir été instrumentalisée. J'avais arrêté l'école, j'ai repris, il m'était devenu évident que sans une solide culture de base difficile de tirer les leçons de l'histoire.
RépondreSupprimerL'après 68 était fort similaire en France et en Belgique, les partis et group(uscules) qui officiaient alors étaient , sauf rares exceptions encore liés par ce qui restaient d'internationalisme et fonctionnaient ensemble dans les mêmes doctrines et les mêmes stratégies.
Après avoir vaqué à des occupations plus bucoliques, j'ai profité de séjours en ville pour compléter mes formations et abuser de ce service génial que sont les bibliothèques.... un autre mode de recherche que celles qui peuvent se faire sur internet, plus approfondies, plus lentes, petite tortue à faire des recoupements.
C'est là que j'ai découvert la notion de stratégie de la tension et comment (dans les grandes lignes) elle avait été appliquée en Europe depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Une guerre secrète permanente de basse intensité qui perverti tout ce qu'elle touche. En relisant les notes sur le mouvement occident, je me rappelle à quel point les mouvements d'extrême-droite ont été manipulés et instrumentalisés autant que nous l'étions. Plus même parce que les manipulateurs par essence fascistes, trouvaient leurs meilleurs pions à l'extrême-droite... et les pions eux sont par essence sacrifiables quand ils ont rempli leur rôle...
Et enfin, je peux formuler la question qui me taraude : connaissant les précédents historiques, sachant que la guerre secrète est plus que jamais à l'ordre du jour (voir dernier discours d'Obama au Pentagone), sachant qu'une oligarchie s'est approprié les principaux médias au cours des dernières décennies....
Quel est son but - en laissant une place au FN qui lui permet de se positionner comme parti officiel ayant "honorablement" pignon sur rue.
1)Quelles sont les manipulations à l'ordre du jour,2)comment opèrent-elles (a-leur contenu concret, b-les agents - conscients ou utilisés en toute inconscience des fins réelles qu'ils servent - en place pour mettre en œuvre les stratégie d'infiltration et de "détournement"), 3)dans quel but ?
Le "dans quel but" est assez clairement posé à présent, l'appel à une "gouvernance" (!!!! encore les mots...pas un gouvernement, une gouvernance) mondiale est posé... même le pape s'y met. Le but : assouvir la mégalomanie et l'avidité sans fin d'une élite autoproclamée, héritière dégénérée d'un projet de monde entièrement dépassé.... avec tous les dégâts humains et de la biosphère du à ce refus de s'adapter... obstination bornée et mortifère de ceux qui ont été formatés dès la naissance pour une conception du monde étroite, erronée, un conditionnement qui les rends incapables de percevoir la réalité... il doivent donc la contraindre pour qu'elle soit conforme à leur vision préprogrammée, mais cette contrainte est létale... elle détruit ce qu'elle voudrait dominer...
Après vient la question de ceux qui sont à leur service... qui, quelle motivations... un autre chapitre
Je viens de lire sur Le Grand soir le billet de Chems Eddine Chitour d'aujourd'hui "La profanation des morts - le mépris des races dites "supérieures". Cela rejoint nos propos. Cette civilisation du Néant, après un sursaut du temps de Roosevelt, est retombée plus bas que terre en même temps qu'elle prenait un ascendant dû à sa violence sur les nations. Ce sont les derniers sursauts, il n'y a pas de vraie motivation, simplement des gestes incohérent d'un Empire ne valant strictement plus que par ses armes, et la pulsion de s'en servir jusqu'au bout.
RépondreSupprimerSes dirigeants, des industriels de la mort et des financiers engloutis dans leur oubli et leur négation du vrai monde, ne se rendent même pas compte de l'état où en est leur agrégat d'humains si fier de se prendre pour une nation. Leur boulimie d'avoir a avalé leur être, et se prépare à engloutir le monde entier. Qui donc résistera ?
Je ne critique pas les habitants des États-Unis en tant que tels, c’est évident.
RépondreSupprimerEn revanche, la façon dont ils sont soumis à la propagande dès leur plus jeune âge, encore plus qu’ici, et surtout depuis plus longtemps, les fragilise, et leur précarisation matérielle intensifie largement cette fragilisation. D’où des dérapages évidemment plus fréquents, que le culte des armes sous-jacent et autorisé par le Second Amendement rend encore plus fatals. Bien entendu, leur "élite" je ne dis pas est moins soumise à ces pressions, mais en subit d’autres plus subtiles encore. J’ai beaucoup discuté avec un français qui a vécu vingt ans aux States, et cela a conforté certaines données que j’avais auparavant, tout en nuançant d’autres.
C’est cette "élite", non celle intellectuelle qui a une ouverture d’esprit même mâtinée des données du cru, mais celle des écoles de commerce qui ne connaît rien d’autre ou presque, qui pousse ce pays à la ruine, mais aussi tous les autres. Et parce qu’ils ont découvert un sérieux concurrent en la personne de la Chine, cela les rend d’autant plus agressifs, et capables de tout. C’est cela que j’ai dénoncé. La "piétaille" suit, réagit tant bien que mal, meurt aussi. On notera que la contagion a gagné l’Europe largement. C’est cela "le Nord". Et non plus l’Occident comme disent les journalistes.
J'ai vraiment l'image d'une grosse bête transpercée de tout parts, livrée aux soubresauts de l'agonie et dont l'ultime combat est d'entraîner un maximum d'autres êtres avec elle dans le néant de la mort.
RépondreSupprimerEt encore une fois je rejoins ce que tu dis, la preuve irréfutable du déclin de l'Empire US avec son mythe d'un grand rêve qui n'est jamais advenu, c'est que ses contes revu part Walt Disney ne convainquent plus personnes, ni ne séduisent, ni ne dupent,ni dans le pays, ni en dehors.
Il y a un tel racisme intrinsèque à estimer que la mort d'un Étasunien doit se payer de dizaines de milliers d'Irakiens ou d'Afghans ou de....
La preuve du déclin,c'est que ne convainquent plus personnes ayant perdu la capacité de séduire, ils achètent des vassaux et sème le chaos et la désolation qui n'ont plus d'autre sens que de les rassurer sur un reste de puissance alors qu'ils se plantent toujours d'avantage....
Il y a trente ans le mythe faisait illusion, plus maintenant...
Mais qui résistera.... sur les autres continents il y a des résistances réelles, celles de l'Amérique Latine sont celles qui me séduisent et me convainquent... L’Europe, elle me désespère...
Ps Occident n'était pas qu'un petit groupe, c'était aussi un des noyau du grand réseau de la stratégie de la tension qui a contribuer à la colonialisation de l'Europe et ce sont les mêmes aujourd'hui qui prétendent nous en sortir... cherchez l'erreur, cherchez l'arnaque !!!