lundi 2 janvier 2012

Cette fois, la barbarie est là

On a beaucoup glosé sur les Romains, qui ont apporté (de gré ou de force) une organisation, des routes, des thermes, des théâtres, des coutumes, dont certaines ont été pérennisées, aux contrées qu’ils ont envahies. En retour ils ont pris à leur compte des arts, des techniques qu’ils ne connaissaient pas, et ont contribué à les répandre davantage encore. Ce fut in fine, par apports successifs une vraie civilisation, ce qui ne l’empêcha pas de mourir un jour.

Face à cela, tentons de définir les invasions de l’homo etatsunis vulgaris. Il ne lui a pas suffi de détruire les nations qu’il a envahies au départ. Il n’a gardé les toponymies que des "quelques arpents" de la Louisiane initiale où les anciens noms amérindiens avaient été francisés. Plus tard, il a envahi d’autres pays pour les détruire, comme l’Irak, sans chercher aucunement à profiter de leurs apports multi-ancestraux, ni de leurs civilisations. En cela, il s’est conduit en barbare obtus, bien plus sans doute que ne l’avaient fait Tamerlan ou Genghis Khan. Son American Way of Life, glorifié au temps de Johnson, est apparemment pour lui le nec plus ultra de la façon de vivre. L'Argent est son maître, sa façon de penser, sa seule culture, avec un soupçon d'Histoire  militaire comme si on pouvait enseigner l'Histoire sans tenir compte des autres aspects du passé.

Ce n’est pas sans raisons que ceux qui dirigent ce régime autocratique de l’Argent ont développé la plus grande armée du monde : c’est pour eux la seule façon de le faire durer un peu plus longtemps, tant les sujets sont heureux d’en faire partie. Barbarie à l’extérieur (vu, Abou Ghraïb ?), dictature à l’intérieur, d’une façon tout aussi violente. N’existe pour eux que la terre brûlée, le néant, la stérilisation des sols, des humains aussi. Armageddon réside à New York et Washington, avec une importante annexe à la City de Londres. Ne risque-t-il pas de ce déchaîner en cette année 2012, pour entraîner l’humanité entière dans son apothéose fulgurante et funeste ?

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