jeudi 1 décembre 2011

Humanité, transsexualité, liberté,



A partir de demain 2 décembre 2011 se déroule à Paris un colloque sur ce sujet :

Pour une civilisation de l’émancipation humaine

 où il est prévu de gloser sur un thème souvent tabou, la transsexualité.
La transsexualité ne serait-elle pas classée par un grand nombre de gens exactement au même titre que l’altérité, la notion de "l’étranger" ?
paradis-perduIl existe un mot terrible dans la langue anglaise : c’est le mot alien . En français, un aliéné n’est il pas un fou ? un personnage qui n’est plus "comme nous", qui a perdu son humanité ? Autre sens : aliéner quelqu’un, c’est lui faire perdre quelque chose. Cela peut-être un bien matériel ou un droit à la considération pour des actions. Or, pour un anglo-saxon, un Alien est tout simplement un étranger : donc un sous-humain, ou pire.
Ce n’est sans doute pas anodin, si Milton a écrit son "Paradise Lost". Il y a bien cette notion de rejet, de mérite, etc... Et bizarrement, les pères fondateurs de la Constitution US s’en sont paraît-il inspirés.
Être transexuel(le), est-ce être femme, ou homme, légalement ? Si la législation ne transcende pas ce distinguo, la suite peut être difficile. La métamorphose physique ne change en rien le fait que vous êtes humain (au sens général et neutre du terme). N’est-ce pas le plus important ?
Bien entendu, le système capitaliste, très normatif, va buter sur de telles questions, parce que le transsexuel "n’entre pas dans les cases". Donc c’est d’office un rebelle au $Y$T€M. D’où les persécutions envers ces personnes qui ont simplement voulu mettre leur corps en accord avec leur sensibilité intérieure.
L’expérience se poursuit donc à Cuba : il serait sans doute intéressant de savoir ce qu’il en est dans d’autres pays où les valeurs bolivaristes ont désormais droit de cité, et où en même temps la pesanteur religieuse peut freiner l’épanouissement de la liberté d’être soi-même en harmonie avec les autres.

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