Rescapé de la Flotille de la Liberté 2, le "Dignité Al Karama", battant pavillon français, a été arraisonné dans les eaux internationales par plusieurs navires de guerre israéliens. Il a été conduit à Ashdod, port israélien, contre la volonté des passagers du bateau. Son seul crime : vouloir forcer un blocus décrété unilatéralement par les autorités israéliennes, contre la législation internationale, blocus qui transforme une simple ville en prison à ciel ouvert (mais seuls les oiseaux peuvent la quitter par la voie des airs).
Pourquoi faut-il que, pour des raisons dont on a beaucoup de mal à définir si elles sont religieuses ou "raciales", un pays se soit créé ainsi dans une intransigeance totale ? La "déclaration Balfour" ne fut bien entendu qu'un prétexte, une étape, une tentative de justification officielle d'un processus bien plus long, et à la fois tortueux et réglé en sous-main.
Plus probablement cette mise en place plutôt hors nature est-elle le moyen politique de disposer d'une tête de pont de l'Occident dans ce moyen-orient qu'il comprend et contrôle mal. Cela explique les énormes moyens mis à la disposition de ce minuscule pays, désert sur la moitié de sa surface, pour s'ancrer là. Il lui aura pour cela fallu mettre dehors les vrais Israéliens, descendants de ceux qui vivaient là il y a deux mille ans ou plus, mais dont une majorité avaient changé de religion au fil des siècles et des circonstances. Il aura aussi fallu chauffer à blanc les nouveaux arrivants, pour que d'envahisseurs ils se transforment dans leur tête en occupants légitimes du sol.
Il semble d'ailleurs que cette propagande soit de plus en plus prégnante, au point de transformer des gens en tortionnaires sans qu'ils s'en soient aperçus, sans qu'ils l'aient voulu. Le mécanisme de la psychologie fera ensuite que, déjà impliqués, ils refoulent toute honte, et la transforment en haine pour ne pas devenir fous de contradictions internes.
La source des ennuis de tous, elle se situe dans ces cercles de pensées, les Think Tanks (avec cette connotation de brutalité contenue dans ce mot) qui fleurissent en particulier sur la côte des USA, à Washington surtout. Ils ont dû peaufiner ce cheminement des évènements depuis des dizaines d'années, peut-être même déjà depuis plus d'un siècle. Bien qu'il eu un rôle, important, le pétrole n'est pas la seule raison de la création ex nihilo de cet Etat artificiel.
Et les rescapés de la "Shoah" ? Ils ne furent qu'un prétexte de plus, un pauvre prétexte. Un jour, une équipe de télévision avait réussi à en retrouver un certain nombre, à Tel Aviv : loin d'avoir été accueillis comme des victimes que l'on réconforte et que l'on aide à revivre, ils étaient pour la plupart clochards, oubliés, presque ostracisés. D'ailleurs, quel pays, quelle organisation ont levé le petit doigt pour aider les Roms, proportionnellement plus touchés encore (la moitié de la population d'avant-guerre a disparu dans les camps) ? On se contente, au contraire, de continuer à traiter partout leurs descendants comme des pestiférés.
Une pseudo-élite, WASP en majorité, continue ainsi à vouloir tirer les ficelles du monde. Curieusement, il semble que la pauvre ville de Gaza, avec l'étendue de sable qui l'entoure, soit la pierre d'achoppement de ce système : c'est pourquoi de telles violences se déchaînent à son encontre, et à celle des citoyens du monde qui veulent lui venir en aide.
Très bien vu, très bien dit, l'ami !
RépondreSupprimerParmi les analyses 'pointues' d'intellectuels israéliens progressistes (c'est rare mais ça existe !) qui expliquent les errances dramatiques des propagandes d'extrême droite de Tel-Aviv, voir Shlomo Sand : 'Comment le peuple juif fut inventé', un ouvrage qui fait date (Fayard 2008 pour la version française), bien sûr 'descendu (vainement) en flamme' par la racaille sioniste !