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vendredi 24 avril 2015

Définition réelle de la démocratie en France







49,50 % des citoyens, éclairés, ayant exprimé leur suffrage, sont obligés de subir la dictature de personnages auxquels 50,50% d'électeurs fourvoyés par la propagande ont apporté au hasard leur vote. A chaque fois cela recommence, seuls les candidats des "partis" pourris de fric peuvent agiter suffisamment de poudre aux yeux pour obtenir ce résultat C'est le non-sens total.

Quand, pardessus le marché, le "choix" est particulièrement fermé, les électeurs potentiels ne se déplacent même plus, c'est d'une faible fraction des citoyens que les oligarques détiennent un semblant de légitimité : autant dire que cela ne possède aucune valeur.

Ne sommes-nous pas exactement dans cette situation-là ? Bien entendu, comme c'est le seul scrutin qui ait une valeur réelle, les genzenplaces se garderont bien désormais d'interroger les citoyens au moyen d'un référendum. Déjà le dernier en date a indiqué que le Peuple français refusait de se faire enfermer dans une union européenne bidonnée et catastrophique. Cela a donc obligé les oligarques à s'asseoir dessus malgré un résultat fort clair. En langage poli, on appelle cela un coup d'État. En faisant moins de façons, il faut avouer que c'est un f...... de g..... bien dans les manières de personnages issus d'une autre culture, voire d'une absence de culture.

Qui osera, sur ces quelques mots, parler encore de la démocratie française ?

jeudi 23 avril 2015

POUR UNE INSURRECTION ARTISTIQUE, INTELLECTUELLE, SCIENTIFIQUE ET POPULAIRE CONTRE LA POURSUITE DE LA CONTAMINATION RADIOACTIVE DE LA PLANÈTE

Note de Bab : je répercute cet appel, parce que je considère que c'est mon devoir de contribuer à ce que chacun soit conscient de notre avenir..

(vu sur :  http://blogs.mediapart.fr/edition/revoltes/article/220415/insurrection-artistique-intellectuelle-scientifique-et-populaire-contre-la-poursuite-de-la

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Billom, le 22 avril 2015
 Bonjour,
 Vous allez lire ci-après l’appel:
POUR UNE INSURRECTION ARTISTIQUE, INTELLECTUELLE, SCIENTIFIQUE ET POPULAIRE CONTRE LA POURSUITE DE LA CONTAMINATION RADIOACTIVE DE LA PLANÈTE.
Comme nos aînés depuis 70 ans, Frédéric Joliot-Curie, Günther Anders, Bertrand Russel, Alice Stewart, Rosalie Bertell, Solange Fernex, Bella et Roger Belbéoch… nous considérons que la contamination radioactive est ce qui arrive de pire pour les générations actuelles et surtout futures.
Nous ne sommes pas dans une période historique durant laquelle de « grandes voix » s’élèvent contre la folie des hommes.
Aujourd’hui la circulation des « alertes », des idées, des prises de position, des rassemblements et autres occupations de sites se fait au niveau des réseaux sociaux sans véritable leadership.
C’est dans cet esprit que nous (compagnie théâtrale engagée depuis plus de 15 ans dans la prise de conscience que l’« hiver nucléaire » est en marche) lançons cet appel.

À vous de vous en saisir, d’y répondre si vous vous sentez concerné et de le diffuser le plus largement possible.

Comme la plupart des lanceurs d’alerte, nous n’avons aucun moyen financier pour faire connaitre cet appel.
Nous comptons sur vous, sur les réseaux sociaux, les médias, et les associations d’éducation populaire (parmi lesquelles syndicats et partis politiques) pour élargir son audience.
Nous proposons de coordonner et de tenir informé chaque personne qui nous donne son adresse mail à partir du bulletin de liaison de notre compagnie: QU’EST CE QU’ON FAIT MAINTENANT?
Avec ses 58 réacteurs et 1100 sites renfermant des déchets nucléaires, la France détient le record du pays le plus nucléarisé au monde par rapport au nombre d’habitants.
À ce titre, nous avons une responsabilité particulière et historique.
Nous nous donnons une année pour inverser irrémédiablement le cours des choses.
Bien à vous.
Pour Brut de béton production, Bruno BOUSSAGOL, metteur en scène.



texte de l'appel :
Pour une insurrection artistique, intellectuelle, scientifique et populaire contre la poursuite de la contamination radioactive de la planète. 

" Ce qu'il y a encore d'infernal dans ce temps, c'est de s'attarder artistiquement sur des formes au lieu d'être comme des suppliciés que l'on brûle et qui font des signes sur leur bûcher" Antonin Artaud

Préambule 
L’avenir contaminé de la planète par la radioactivité n’est pas une possibilité mais une réalité dont nous pouvons seulement décider d’en interrompre le cours. L’alternative étant de poursuivre sur cette voie et de nous préparer à de nouveaux accidents statistiquement annoncés.
Deux catastrophes nucléaires ont traumatisé les populations puis ont été intégrées au cours des choses: depuis le 26 avril 1986 celle de Tchernobyl et depuis le 11 mars 2011 celle de Fukushima.
Ces catastrophes comme celles qui menacent ont la particularité de commencer le jour de l’accident pour ne s’arrêter qu’après des dizaines d’années voire des millénaires suivant la durée de vie (on dit demi-vie ) des radionucléides « libérés »  dans l’atmosphère, la mer et les sols.

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Sacs de déchets radioactif entreposés à proximité de Fukushima (photo d’archive)

Nous n’allons pas faire le récit de ces catastrophes qui sont largement exposées sur le net.
Nous voulons juste rappeler que les industries nucléaires civiles et militaires ont causé des millions de cancers et de morts depuis 70 ans.
Il y aura effectivement 70 ans le 6 août prochain explosait Little boy (la première bonne atomique) sur Hiroshima puis le 9 août Fat man sur Nagasaki. Dés lors 2077 bombes (élégamment nommés « essais nucléaires ») exploseront dont 520 dans l’atmosphère dispersant des particules radioactives notamment à « vie longue » qui se sont disséminées depuis au gré des vents dans toute l’atmosphère terrestre. 80% sont toujours en suspension. Sans parler de l’utilisation des déchets nucléaires dans les bombes de dernière génération ni des accidents importants survenues depuis 58 ans (Windscale en 1957) dans plusieurs centrales nucléaires en Angleterre, Suisse, France, URSS et USA.
Quant aux mines d’uranium actuellement exploitées ou abandonnées, aux déchets des centrales enfouis ou immergés dans les mers, aux sous marins nucléaires échoués ou coulés, aux déchets industriels, militaires ou médicaux, leur ravage sur le vivant croît inexorablement.
Et que dire de la vie à l’orée des centrales.

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Hiroshima après l’explosion de la première bombe atomique (photo d’archive)
Nous partons de l’hypothèse que la plupart des habitants informés voudraient sortir de cet avenir contaminé mais qu’ils ne savent pas comment s’y prendre. On les comprend d’autant plus que nous-mêmes qui ne faisons que suivre nos ainés (Frédéric Joliot-Curie, Günther Anders, Bertrand Russel, Alice Stewart, Rosalie Bertell, Solange Fernex, Bella et Roger Belbéoch…) n’avons pas su interrompre cette course lente vers la contamination radioactive de l’ensemble de notre planète.

Une compagnie théâtrale lance cet appel : pourquoi?
La compagnie théâtrale Brut de béton production travaille le tragique depuis 35 ans. Tragique qui se décline depuis les années 50 comme théâtre de la catastrophe (une formule d’ Howard Barker).
À l’automne 1998, nous découvrions le livre de Svetlana Alexievitch:
LA SUPPLICATION. livre majeur du XXe siècle, livre bouleversant entre tous.
Depuis 16 ans, nous avons réalisé 10 mises en scène de cette Epopée dantesque, en France, en Biélorussie et en Ukraine et initié plusieurs festivals et « évènements » relatifs à l’art en prise avec la contamination radioactive, avec la collaboration d’artistes ukrainiens, biélorusses, allemands, suisses, italiens, anglais, français, arméniens.

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ELENA ou la mémoire du futur d’après Svetlana Alexievitch (photo Sophie Leleu)

En 2006, pour les 20 ans du début de la catastrophe de Tchernobyl, nous avons  produit LA DIAGONALE DE TCHERNOBYL, une « caravane » rassemblant jusqu’à 50 artistes, de Tcherbourg à Tchernobyl et retour au festival d’Aurillac.
Nous sommes restés un mois sur place pour participer aux commémorations et partager la vie des habitants vivant dans ou à la lisière des zones contaminées.

En mars 2011, la catastrophe de Fukushima nous a sidéré.
Mais notre détermination à refuser la perspective probable d’autres  accidents nous a amenés à « inventer » pour les Journées d’étude pour sortir du nucléaire  de Clermont-Ferrand en octobre 2012 un accident majeur dans une centrale française (celle du Blayais en Gironde) en vue d’offrir le procès des responsables à la sagacité des citoyens. C’est depuis 2 ans la tournée sans fin de L’IMPOSSIBLE PROCES.

Du 11 au 15 mars de cette année, nous avons coordonné à la Maison de l’Arbre à Montreuil LE BOULEAU, LA VIGNE ET LE CERISIER (sous-titré Tchernobyl, Le Blayais, Fukushima).
4 spectacles, un film, un bal, plusieurs expositions et débats, relayés par une cinquantaine de structures.

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 26 avril 2006: La diagonale de Tchernobyl à Tchernobyl (photo Véronique Boutroux)

Plus le temps passe, plus l’impression que nous glissons dans « l’hiver nucléaire » est tangible.
Aucune instance démocratique ni bureaucratique, aucun tribunal, aucune université n’ont été en mesure depuis 70 ans d’arrêter la folie prométhéenne des nucléocrates. Rien ne saurait les ébranler.
Ni les accidents majeurs, ni la menace d’une guerre nucléaire, ni les pertes financières faramineuses, ni les chantiers sans fin, nil’accumulation des déchets, ni les études scientifiques contredisant leurs affirmations péremptoires.
ALORS QUE FAIRE ?
Lappel
Il est temps que les individus éclairés de notre temps, conscients de l’imminence d’une nouvelle catastrophe nucléaire civile ou/et militaire aient du courage et se lèvent.
L’année 2016 devrait être l’année d’une prise de conscience populaire.
Le 11 mars 2016 sera la journée de commémoration (5 ans après) du début de la catastrophe de Fukushima et le 26 avril (30 ans après) celle du début de la catastrophe de Tchernobyl.
Partout dans le monde ces dates seront célébrées.
Il n’est pas acceptable que le lobby nucléaire décide de ce qu’il faudra penser, diffuser, dire et écrire.
Dès aujourd’hui nous: artistes, journalistes, enseignants, photographes, musiciens, comédiens, bibliothécaires, artistes de rue, scientifiques, danseurs, chercheurs, documentaristes, circassiens, poètes, responsables de salles de spectacle et de cinéma, directeurs de festival, militants anti nucléaires, mettons nous au travail pour favoriser l’insurrection des consciences contre l’avenir contaminé, produire et accueillir des lectures, colloques, spectacles, conférences, expositions, projections…

Entre le 11 mars et le 26 avril 2016, durant sept semaines que des textes soient mis en scène , d’autres lus simultanément dans plusieurs lieux, des films projetés, des photos exposées, des débats et des colloques programmés dans les amphithéâtres des Facultés, sur les places publiques, les espaces alternatifs, dans les théâtres municipaux, MJC, les Centres dramatiques et les Scènes nationales, dans les écoles et bibliothèques, dans les mairies, dans les friches.
Quune insurrection des artistes, intellectuels et scientifiques convainque les citoyens den finir avec notre avenir contaminé par la radioactivité.
Et que mille spectacles, livres, tableaux, ballets, concerts, reportages, colloques, poèmes, expositions et recherches s’épanouissent.

PS : Cet appel est lancé dès aujourd’hui afin que chacun(e) puisse réfléchir, lire, communiquer, trouver  des appuis, des financements, des forums, des lieux de représentation et d’exposition.
Brut de Béton Production se propose de coordonner cet appel à partir de sa lettre mensuelle « QU’EST CE QU’ON FAIT MAINTENANT? » .
Vous pouvez nous joindre à brut-de-beton@orange.fr
Adresse postale: BP9 6310 BILLOM
Téléphone: 06 08 22 79 71
Le 26 avril 2016
Pour Brut de béton production
Bruno Boussagol

Je signe cet appel:  
     
 Nom…………………………………Prénom………………………………………....
Structure (s’il y a lieu)……………………………………………………………..
Mail…………………………………N° de téléphone……………………………….

Je me propose de participer avec le projet suivant: 
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Brut de béton production, metteur en scène Bruno Boussagol
Téléphone: 06 08 46 69 44 / brut-de-beton@orange.fr / www.brut-de-beton.net
Adresse courrier Brut de béton production, BP9, 63160 Billom
Siège social 25 rue Montlosier, 63000 Clermont-Ferrand Licence n° 2-107808 Code APE 9001Z
Brut de béton production bénéficie  du soutien financier du Conseil régional d'Auvergne dans le cadre du programme "Education artistique" et du Ministère de la Culture et de la Communication -  DRAC Auvergne pour l'animation des ateliers d'écriture et de lecture à voix haute du collectif "Parce qu'on est là".
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samedi 18 avril 2015

A BAS L'UNION EUROPÉENNE !

A BAS L'UNION EUROPÉENNE !
De toute façon, je ne cesse de le crier : le 29 mai 2005 au soir, nous en étions sortis, puisque le Peuple Souverain a refusé d'un coup tous les traités depuis l'origine, inclus dans le texte soumis au vote.

Ensuite.... ensuite il y a eu un coup d'État, et en 2008 des "représentants du peuple" qui n'avaient pas été élus dans cette optique ont fictivement entériné une mouture fort proche de la première sur le fond, ce qui n'engage en rien les citoyens. La perversité du système électoral français donnant la prééminence aux "Grands Partis", ceux qui ont le plus de pognon, fait que les mêmes ou presque sont toujours "élus" malgré une participation citoyenne en baisse sensible.
Depuis donc le 30 mai 2005 au matin nous sommes revenus dans une situation internationale antérieure au traité de Rome. Les diktats de Bruxelles, de Francfort ne nous concernent pas. Nous ne sommes plus dans l'OTAN, qui est le pendant militaire et tout aussi bruxellois du $¥$T€M€. L'OTAN est d'ailleurs l'ennemi du monde, donc de la France. Les deux pinces du chancre Washington ne nous concernent plus. Nous ne sommes plus endettés, puisque les dispositions financières obligeant l'État à n'emprunter qu'au secteur privé sont caduques. Si la loi 1973-7 a bien été appliquée, elle a aussi été abrogée par la loi n°93-980 du 4 août 1993. 
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Le drapeau dit "européen" non plus n'est pas licite : aussi bien la Grande-Bretagne que la France n'ont pas signé l'acceptation des symboles européens que sont ce drapeau et l'hymne à la joie. Ce drapeau est d'ailleurs un pied-de-nez à la laïcité, puisqu'il est un symbole "marial" explicite. 
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En tout cas la Constitution de 1958, même dans son écriture actuelle, est bien claire.

 
ARTICLE 2.
La langue de la République est le français.

L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge.

L'hymne national est « La Marseillaise ».

La devise de la République est « Liberté, Égalité, Fraternité ».

Son principe est : gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
ARTICLE 3.
La souveraineté nationale appartient au peuple qui l'exerce par ses représentants et par la voie du référendum.

Aucune section du peuple ni aucun individu ne peut s'en attribuer l'exercice.

Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret.

Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques.

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Oui, à bas l'union européenne, ce machin inventé par les vrais patrons de "l'Amérique", soit les banquiers privés grands actionnaires de cette banque privée qu'est le Federal Reserve System, qu'on appelle le plus souvent "la FED". Voir à ce propos ce que j'en ai écrit récemment.

A partir de cette sortie, rapide puisque nous n'avons rien à demander à personne, il sera possible de repartir sur des bases toutes différentes qui ne plairont certainement pas aux grandes fortunes, ni à leurs larbins. A chacun de nous, tous ceux qui ont compris les enjeux, d'expliquer, expliquer toujours combien un autre avenir est souhaitable. Je pense à tous ces malheureux, perdus et désespérés, qui en arrivent à voter pour le FN et ses Grands Bourgeois de patrons.

Debout, les amis, debout, il est temps. Le 29 mai nous commémorons la victoire du NON catégorique à nos tortionnaires. Profitons-en pour réaffirmer que ce NON est toujours valable, mais qu'il a seulement été bafoué. Renversons le coup d'État ! Tyrans, dégagez !

vendredi 17 avril 2015

Nuit du 17 avril 2015 : les Représentants du Peuple ont tué la Toile

Cette nuit le sort de la liberté de la Toile se jouait en France, au Palais Bourbon. Ils étaient trente (30) présents. C'est dire combien le sort des Français les interpellait. Désormais, tous nos échanges sur la Toile passeront LÉGALEMENT par les Boîtes Noires..... selon des critères déterminés par des politiciens ou pire,  des lobbyistes.... sans qu'un juge ne puisse intervenir. Si cela ne ressemble pas au Patriot Act.....

Pour faire le point : sur 577, ils sont cinq qui ont eu le courage de s'y opposer et 572 qui soit approuvaient cette loi, soit s'en fichaient complètement, puisqu'ils n'ont pas voté blanc et ne se sont pas déplacés. C'est dire combien "la Représentation du Peuple" est une vaste et sinistre fumisterie, pour rester poli. Les Thermidoriens ont encore gagné une manche de plus. Les Thermidoriens ? Ces bourgeois bien-pensants et bien bedonnants qui abattirent Robespierre et ses amis, pour prendre leur place, pour prendre les prébendes, pour prendre la France en otage. De leur initiative furent possible l'Empire puis, horreur ! le retour des Bourbons. De tout cela le Peuple était exclus, même si le courageux Gracchus Babeuf, le cerveau de la Conjuration des Égaux, tenta de relancer le processus révolutionnaire : il fut naturellement guillotiné en février 1797. On notera que le 16 avril 1796 (c'était hier l'anniversaire) Lazare Carnot avait fait voter une autre loi scélérate comparable à celle de cette nuit, qui punissait de mort l'apologie de la Constitution de 1793 - pourtant perfectible pour qui est attaché à l'égalité de tous dans les droits et devoirs.

Oui, cette nuit la Bourgeoisie du Grand Capital a encore avancé ses pions. Oui, cette nuit la Dictature de la Finance a encore marqué des points. Oui, cette nuit, c'est tout un pan de la liberté d'expression, pourtant déjà fort malmenée (pensons entre autres à l'exécrable loi Gayssot, loi scélérate du 1 juillet 1972), qui est tombé sous les coups des tyrans de la pensée. Qu'y aura-t-il, pour une prochaine phase ? La loi martiale ? L'interdiction d'être plus de deux personnes ensemble sur la voie publique ? L'arrestation de personnes simplement coupables d'avoir manifesté leur désapprobation pacifiquement, le meurtre d'État dans des conditions similaires nous ont déjà donné un avant-goût de la volonté de répression.

Alors, les Grands ! Auriez-vous peur de nous, les petits, les sans-grade, ceux dont la seule arme est la volonté de vivre ensemble et fraternellement sur cette Terre ? Serait-ce votre combat d'arrière-garde, malgré une assurance affectée (trop peut-être) quand vous clamez votre volonté "d'Ordre" (mais en fait de répression désordonnée) ?

"La HONTE était dans la tombe, et regardait Caïn"

bab

jeudi 16 avril 2015

Sortir de la Banque des Réglements Internationaux ?

Sortir de la Banque des Réglements Internationaux ?
(connue sous le diminutif BRI, ou BIS en anglais (Bank for International Settlements)

I - Historique

II - Rôle

III - Avantages

IV - Inconvénients

Conclusion


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I - Historique

Dans l'après-guerre 1914-1918 se sont posées les questions des compensations entre réparations de guerre. La puissance à terre, l'Allemagne, n'était pas la seule à devoir de l'argent aux "vainqueurs", sur ce point la France en devait à l'Angleterre, la Hollande à la Belgique, etc. La complexité de ce chassé-croisé de devises (il fallait déjà préciser lesquelles) outrepassait les compétences des comités constitués pour l'occasion (Plan Dawes, puis Plan Young). Les Directeurs des banques centrales ont donc convenu de la création d'une "banque chapeau" pérenne, chargée de servir de pivot à l'ensemble. Chacune apporta un montant identique pour les plus importantes, Angleterre, France Italie, Japon, Reischsbank, Belgique, plus un consortium de banques étatsuniennes sous l'égide de la Banque Morgan. La Réserve Fédérale ne s'y est pas associée directement, les américains prenant leurs distance avec le système. Pour des raisons de neutralité, et après bien des tractations, ce fut la Suisse plus neutre qui fut choisie pour le siège, et singulièrement Bâle, plus neutre encore que Genève où résidait alors la Société des Nations, ou Zürich trop allemande.

Cette banque dès le départ disposait d'un matelas de liquidités en nombreuses monnaies, généralement basées sur l'or. Déjà à l'époque, le dollar en était en partie découplé. Pour rappel, les accords de Bretton-Woods après la seconde guerre mondiale avaient fixé la parité à 32 dollars l'once (environ 28,35 grammes) : dans les faits aujourd'hui la même quantité d'or correspond (n'en déplaise aux cours officiels) à environ 4000 dollars !



II - Rôle de cette "banque des banques centrales"

A - Le rôle de la banque en tant que telle

Dans les faits aujourd'hui, la BRI (nous l'appellerons toujours ainsi) sert toujours de plaque tournante pour des réglements internationaux. On estime (elle est assez discrète) que dans ses comptes sont entreposées environ 7 %, voire plus, des liquidités mondiales. Elle possède aussi une réserve d'or : on parle de 712 tonnes... ce qui est loin de paraître négligeable. Son capital était libellé dans un franc suisse parallèle, fortement lié à l'or, et légèrement différent en parité du franc suisse habituel. Maintenant c'est un panier des monnaies les plus marquantes (US$, Yen, Euro, Livre sterling) qui tient lieu d'unité de change. Elle ne crée pas de monnaie, mais le fait que des transactions passent par elle entre monnaies plus ou moins fortes peut créer une certaine inflation : ses statuts et réglements s'efforcent de modérer ce genre de tendance. Elle est en mesure de peser beaucoup, en raison des liquidités qu'elle peut injecter, ou pas, à tout moment dans l'escarcelle d'une banque nationale. Reprenons un extrait de fiche publiée le 12/12/2009 par un certain Sébastien Dufil :

« Les Banques centrales ont un rôle majeur dans les économies nationales »… « La Banque Centrale fixe les taux directeurs et la masse monétaire du pays. Mais il arrive que deux banques centrales de deux États se concurrencent et annulent donc leurs propres actions. La BRI est ainsi chargée de coordonner les actions des banques centrales. »

Dans les faits aussi, cette banque des banquiers est une sorte de "juridiction mondiale" informelle où les grands argentiers internationaux viennent tous les deux mois "faire le point" sous la présidence de fait du plus important d'entre eux, le patron de la Bank of England. Même aujourd'hui, Londres est plus important que Wall Street, Hong Kong ou Francfort.

B Cette banque est devenue une sorte de Conseil exécutif mondial

Dans la banque elle-même un comité permanent, le Comité de Bâle, étudie et préconise des accords en vue de dompter le coursier sauvage qu'est la Finance internationale. Actuellement est en place l'accord N°2, le suivant est prévu de se mettre en place en 2018. TOUTES les banques mondiales (pour les pays dont la banque centrale a adhéré au système) sont tenues de s'y conformer, sous peine d'empêcher le pays concerné de commercer avec les autres.

Ainsi ont été institués des outils tels que le Ratio Cooke, et le Tier One. Le premier définit le minimum de fonds propres que doit posséder une banque, en fonction de ses engagements (les prêts qu'elle a accordés, en somme). Il a depuis été pondéré par le ratio McDonough, en fonction des structures mêmes du pays considéré. Le second précise ce que sont ces fonds propres, selon leur structure qui les rend plus ou moins « solides ». Le Comité de Bâle serait, à l'échelon mondial, un peu ce qu'est la Commission Européenne à Bruxelles : la source des réglementations qui régissent les mouvements mondiaux de liquidités.

La banque est aussi chargée de dresser des statistiques sur les activités bancaires mondiales et les marchés financiers. Ces données ne sont pas forcément accessibles au public.



III - Les avantages de la présence de cette "superbanque"

Nous l'avons déjà souligné, la BRI exerce un rôle modérateur dans la course à l'inflation, ceci est dû au "matelas" de devises diverses qu'elle a en caisse, qui lui permet d'infléchir les pics dus aux spéculations sauvages, aux poussées de fièvre d'investisseurs inquiets qui mettent en difficulté les économies et les monnaies de pays membres. Ce rôle n'est naturellement qu'indirect, puisque la BRI n'a affaire qu'avec les banques nationales, jamais avec des entreprises ou des particuliers. On notera cependant que les banques nationales sont sauf exception des établissements privés, qui sont théoriquement indépendants des pays où ils exercent.

C'est aussi un lieu neutre où dégagés de toute politique politicienne, les grands argentiers "se lâchent" dans le secret d'une salle douillette et discrète. Ils se diront des choses qu'ils n'oseraient aborder ailleurs. A quoi cela sert-il ? Revenus dans leur siège doré, ils n'appliqueront pas ce qu'ils ont précédemment admis.

Placée dans un lieu le plus neutre possible d'un pays "neutre", la BRI est un établissement indépendant, où seuls ses actionnaires principaux peuvent décider de changements à la majorité des deux tiers. Treize de ses soixante points de règlement sont même soumis à la loi suisse, ce qui renforce leur impact. Appartiennent à cette catégorie des décisions stratégiques comme un changement de siège… Il faut tout de même préciser que les actionnaires principaux de ces banques centrales sont, en particulier aux États-Unis, des banques d'affaires appartenant à très peu de grandes familles : les Morgan, Lehman (a fait faillite en 2008), Kühn (repris plus tard par Lehman avant la chute de celui-ci), Rockefeller, Rothschild (présent à New York, Londres, Paris), Lazard (à Paris), Warburg (à Hambourg), Israel Moses Seifs (à Rome), Goldman et Sachs.



IV - Les inconvénients de l'indépendance de la BRI

Par son rôle de plaque tournante, et de lieu de discussion secret (personne ne sait ce que se disent les gouverneurs au cours de leurs colloques semi-mensuels), la BRI assume un rôle directeur de premier plan. Or, elle influe ainsi sur la vie de tous dans le monde, alors que ses intervenants ne sont en rien porteurs de mandats des peuples qu'ils dirigent ainsi. Elle peut bloquer des investissements pour cause de « concurrence » entre politiques monétaires de plusieurs pays, ou pour contrer une possible inflation, terreur des grands argentiers.

Malheureusement, le simple fait d'obliger toutes les banques commerciales de la planète (jusqu'à un certain point, seules 58 banques centrales ont accepté de faire partie des adhérents) à posséder un certain volant de capitaux propres est l'un des facteurs qui déterminent leur politique. Cela explique leur prudence, qui se traduit souvent par une grande frilosité à prêter aux entrepreneurs. Cela se traduit, comme actuellement, par une déflation rampante, le chômage, les emplois précaires, etc.

S'y ajoutent les désirs de tel ou tel, des « économistes » placés au plus haut des responsabilités dans un pays, et complètement déconnectés des vrais problèmes de la base. Citons ici Bruno Bertez *:

« Bernanke * et Geithner * veulent ce qu’ils appellent « un dollar fort ». Mais dans leur pensée et dans leur conception, un dollar fort ce n’est pas comme on le croit un dollar cher. C’est un dollar qui impose sa loi, c’est un dollar que l’on force à accepter, un dollar que l’on continue de stocker. Bref, un dollar qui, négativement, faute d’alternative et à la faveur de la puissance militaire, continue de bénéficier de son rôle de monnaie impériale, de safe-haven. Ils veulent un dollar à la fois faible en prix mais en même temps roi ».
Créée par des banquiers, la BRI pense comme un banquier. Un banquier par sa seule présence crée une monnaie virtuelle, qui ne profite qu'aux banquiers. Rappelons que Bernanke est un des banquiers siégeant à la BRI. La présence d'un faux gendarme comme cet organisme "apatride" (il ne rend de comptes à personne) peut rassurer, il n'en est rien. Les bulles enflent et éclatent, à chaque fois les plus humbles subissent, les plus intouchables le deviennent de plus en plus. Comme la BRI et tous ses agents sont rigoureusement inattaquables par quiconque, particulier, banque ou État, tout peut arriver pour qui fait appel à elle directement ou non.


Un diagramme fascine : le décalage entre les liquidités qui circulent dans le public, et la masse monétaire qui circule au niveau des banques et créée par elles pour le meilleur, et le plus souvent pour le pire.La BRI ne s'intéresse bien entendu qu'à la grande courbe, celle du « hors-sol ».


On note la ligne du bas, qui décolle à peine, correspondant à un vrai mouvement de biens et marchandises « réelles », et l'autre qui escalade les sommets, et correspond aux mouvements fous des échanges permanents de sommes colossales, et vides de sens.


CONCLUSION


Il est manifeste que la BRI ne joue aucunement le rôle de régulateur soucieux des réalités sociales, que l'on pourrait attendre d'elle. Ce n'est qu'un banquier de plus, encore plus frileux que d'autres encore dès qu'il s'agit d'investir pour le bien des populations, mais capable de mobiliser des sommes inimaginables (créées par d'autres banques) afin de corriger des tendances inflationnistes certes, mais souvent salvatrices pour le commun des mortel.


Nous l'avons signalé, les règles qu'édicte la BRI sont appliquées par toutes les banques commerciales des pays qui l'acceptent, elles-mêmes cornaquées par leurs banques nationales. Le seul moyen de contrer ces diktats, est de rompre le lien avec la BRI en s'adressant directement au pays avec lequel l'on veut commercer, mais aussi de modifier les statuts mêmes de la banque centrale, en l'occurrence la Banque de France. Dans son Conseil général doivent pouvoir prendre place des personnes de "la société civile", délégués d'associations de consommateurs, délégués de PME, chargées de rappeler ce qu'est "la vraie vie" à des personnes trop souvent coupées de celle-ci. Bien entendu la BdF ne devrait plus avoir aucun compte à rendre ni à la BRI, ni à la BCE, ni aux institutions de Bruxelles, ni bien entendu à la Banque Mondiale ou au FMI. Pour cela, aussi bien qu'avec l'union européenne, la France doit quitter cet organisme contraignant, banque des banquiers centraux qui en sont aussi les membres.


A quoi servirait de continuer à "faire des messes basses" à Bâle, ce temple du capitalisme dominé de fait (évidemment) par les anglo-saxons qui y apportent à la fois leur envergure mondiale et délétère, et leur langage si particulier (un tiers au moins de leur jargon particulier consiste en termes relatifs au commerce, à la finance, à l'argent) ? A quoi servirait de deviser gravement de considérations dictées par les superprofits, alors que ceux-ci se construisent sur le moins-social ? A quoi servirait de voir une partie des avoirs français en dépôt dans une banque étrangère, alors que la totalité des efforts doivent concourir à un mieux-être ensemble dans le cadre de l'Hexagone et d'autres pays aux volontés sociales tout aussi affirmées comme le Venezuela ou l'Équateur ?


Si les forces qui veulent défendre les classes dominées, et en particulier les classes opprimées, réussissent à imposer leurs vues, leurs aspirations, leurs objectifs, un changement radical devra s'opérer, ne serait-ce que par la nationalisation des banques. Cela impliquera qu'elles ne seront plus des "opérateurs" de la grande braderie du fric pour le fric, mais redeviendront par un équivalent d'une sorte de Glass-Steagall * plus contraignant, uniquement des banques de dépôt et de prêt aux PME, des sortes de simples guichets déportés de la Banque de France. La spéculation en sera alors non seulement séparée, mais bannie. Plus question de faire valoir les "effets de levier" : la banque avancera l'argent, moyennant un loyer fixe correspondant à ses frais de fonctionnement : remboursée, la somme sera annulée, et on repartira à zéro avec un autre emprunteur. C'est un dispositif totalement différent de celui qui actuellement et depuis des siècles prévaut, et dont on connaît les effets pervers. En quoi avec de telles dispositions la BRI devrait-elle avoir la moindre incidence sur la vie économique de notre pays, jouant avec ses règles propres ?






DOCUMENTATION




BRI : Les marchés sont découplés de l'économie


Oligarchie financière - La Banque des Réglements Internationaux ossature du Nouvel Ordre Mondial


La Banque des réglements internationaux (BRI)


Banque des réglements internationaux


Banque des Réglements Internationaux (BRI)


La Banque des règlements internationaux, dernier bastion de l'orthodoxie financière ?



Annales d'histoire économique et sociale - la BRI


* Glass-Steagall : dispositif qui fut créé en 1933 aux États-Unis sous l'égide du Sénateur Glass de Virginie, et du Représentant Steagall de l'Alabama, et qui, de plus en plus contourné, fut abrogé en 1999 par l'administration Clinton. Il interdisait à un organisme d'être à la fois banque de dépôts et officine d'affaires.


* Bruno Bertez est un éditeur de publications financières, rédacteur habituel de L'Agefi (publication suisse) et fondateur de La Tribune après avoir dirigé La Vie Française et Le Nouveau Journal. Il s'exprime aussi, avec talent, dans le Blog à Lupus.


* Ben Shalom Bernanke a assumé deux mandats de président à la Réserve Fédérale des États-Unis. Économiste, il a désormais intégré comme dirigeant un des ces Think Tanks qui sont les boulets néolibéraux de la politique économique US, The Brooking Institution.


* Timothy Franz Geithner était jusqu'en 2013 le Secrétaire au Trésor des États-Unis (le Ministre des Finances, en somme), après avoir été le président de la plus importante implantation de la Réserve Fédérale, The Federal Reserve Bank of New York, lieu bien avant Fort Knox où sont entreposées les plus importantes quantités d'or de la planète. 

bab