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lundi 30 avril 2012

Beaux jours

Allez, un peu de

V A C A N C E

pour le blog... A bientôt ! (comptez une semaine)

dimanche 29 avril 2012

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT SARKOZY – NE BRISEZ PAS CETTE CHAINE CITOYENNE

Le Blog "Les témoins du Temps Présent" répercute cette lettre ouverte dont Médiapart a été  destinataire, destinée à Monsieur Nicolas Sarkozy, mais aussi à tous les citoyens : il est important que tous saisissent l'enjeu de ce second tour. Merci de reprendre ce texte, et de le diffuser à votre tour, sur les blogs, sur les courriels....

Lettre citoyenne à Sarkozy
Cette "lettre citoyenne" au Président Sarkozy, est publiée par Médiapart.
MEDIAPART
http://blogs.mediapart.fr/edition/2012-ils-sengagent/article/150412/nous-n-oublierons-pas-lettre-ouverte-au-president-sar

Monsieur le Président,
Les citoyens français vous ont élu sur la foi et la sincérité d’un programme politique dont vous n’avez pas respecté les engagements et auquel vous avez maintes fois tourné le dos depuis votre élection, le 6 mai 2007.
Aujourd’hui vous vous présentez une nouvelle fois au suffrage du peuple français et vous menez une campagne reposant sur une double imposture : la promesse d’une nouvelle rupture et l’oubli de votre bilan. Bien plus, vous utilisez les services de l’État au bénéfice de votre campagne et vous n’hésitez pas à exploiter les événements politiques, économiques et sociaux à des fins électoralistes et avec le soutien de nombreux médias qui propagent une insidieuse politique de la peur sur laquelle vous espérer bâtir une popularité.
Cette lettre citoyenne entend simplement vous rappeler les trop nombreux engagements que vous n’avez pas tenus.
Vous aviez promis en 2007 de maintenir le droit à la retraite à 60 ans : vous l’avez repoussé autoritairement à 62 ans, contre l’avis de la majorité des Français et au terme du plus long conflit social que la France ait connu depuis très longtemps. Nous n’oublierons pas !

Vous avez souhaité dans vos propositions que « la formation initiale des enseignants soit assurée » : votre réforme a supprimé l’année de stage et conduit des milliers de jeunes enseignants non formés à exercer devant des élèves désemparés. Nous n’oublierons pas !

Vous avez voulu réformer en profondeur l’université et la recherche et vous prétendez que cette réforme est le succès de votre quinquennat : les milliards promis ne sont jamais arrivés et de nombreux établissement de l’Enseignement supérieur sont aujourd’hui en déficit tandis que les organismes de recherche sont démantelés. Nous n’oublierons pas !

Vous avez promis de « préserver l’excellence de notre système de santé » et d’«améliorer les conditions de travail des professionnels de la santé ». Vous avez fait fermer des hôpitaux et des maternités, créé des déserts médicaux dans de nombreuses régions, supprimé des dizaines de milliers de postes de personnels de santé et détérioré gravement l’accès aux soins de millions de français. Nous n’oublierons pas !


Vous vous êtes engagé à « veiller rigoureusement à l’indépendance de la justice » : les nombreuses affaires en cours montrent crument l’exercice d’un pouvoir qui tend à privatiser la justice au service d’intérêts financiers, personnels ou politiques, et qui contrevient gravement au principe d’indépendance dont votre fonction vous fait pourtant le garant. Vos gouvernements successifs ont enfreint sous votre autorité l’Article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen qui dispose que la loi « doit être la même pour tous ». Nous n’oublierons pas !


Votre politique a ainsi ébranlé les trois socles de la République française : la Sécurité sociale, l’École et la Justice. Nous n’oublierons pas !
Au chapitre des Droits de l’Homme vous aviez promis à vos compatriotes de « franchir de nouvelles étapes dans la préservation et la conquête des libertés ». Les seules étapes que vous avez fait franchir à la société française constituent une inadmissible régression des Droits de l’Homme : votre politique sécuritaire et d’immigration, en flattant les idéologies d’extrême droite et en avivant les haines comme les peurs, a porté non seulement atteinte dans son application aux libertés démocratiques fondamentales, mais aussi aux principes intangibles des grands textes fondateurs de notre histoire, et que votre volonté politique a travaillé à déconstruire et à mettre en péril : La Déclaration des Droits de l’homme et du citoyen, la loi de 1905, les valeurs issues du Conseil National de la Résistance. Nous n’oublierons pas !

Sous votre présidence plusieurs ministres condamnés ou mis en cause dans des procédures ou des informations judicaires, ont continué impunément à exercer leurs fonctions alors que dans toute démocratie digne de ce nom ils auraient dû se mettre en retrait. Vous avez ainsi contribué à l’abaissement moral de la politique en la soumettant, soit à une idéologie condamnable, soit aux intérêts d’une oligarchie financière et d’un clan. Nous n’oublierons pas !

Aveuglé par votre hyperprésidence et votre conduite autoritaire des affaires de l’Etat, vous avez dévalorisé le rôle du gouvernement et du Parlement. En refusant obstinément de vous mettre à l’écoute des citoyens, en méprisant les associations et les organisations syndicales, vous avez délité les liens sociaux et provoqué une crise démocratique et institutionnelle sans précédent dont vous portez l’entière responsabilité. Responsabilité encore aggravée par le choix de la provoquer en une période de grave crise économique et financière, crise que vous exploitez et que votre politique alimente en choisissant d’accabler les plus pauvres et en ne cessant d’enrichir la classe des Français les plus aisés. En cinq années d’exercice de votre pouvoir, vos gouvernements ont considérablement aggravé les inégalités sociales et économiques. Nous n’oublierons pas !

Enfin, vous avez adopté à de multiples reprises un comportement public et fait des choix politiques qui ont rabaissé la fonction présidentielle ainsi que l’image, la culture et les valeurs de la France en Europe et dans le monde. Nous n’oublierons pas !

Pour toutes ces raisons, en allant voter les 22 avril et 6 mai prochains, Nous n’oublierons pas que vous avez brisé le contrat social et politique qui vous unissait à nous. Vous avez perdu toute crédibilité.
Il est temps, Monsieur le Président, que vous redeveniez un citoyen et un justiciable ordinaires.

NE BRISONS PAS CETTE CHAINE CITOYENNE CONTRE L’OUBLI !
DEFENDONS TOUS ENSEMBLE LA DEMOCRATIE !

Cette lettre est une initiative participative et citoyenne. Son rédacteur souhaite simplement donner aux lecteurs de Mediapart qui pourraient la soutenir la possibilité de diffuser un texte d’intervention qui a trois fonctions principales. Souligner tout d’abord que l’élection présidentielle de 2012 comporte un enjeu exceptionnel : la défense de la démocratie dont les valeurs ont été mises à mal par cinq années de pouvoir autoritaire. Faire ensuite œuvre de mémoire en rappelant le terrible passif de ce quinquennat : aucun des engagements majeurs pris par le candidat de 2007 n’a été tenu. Cette lettre a enfin pour fonction d’apporter une possible contribution à la lutte contre l’abstention, qui, si elle devait être importante, pourrait faire le jeu du président-candidat. Or la démocratie est l’affaire de toutes et de tous.
Cette lettre ne s’adresse pas prioritairement au lectorat de Mediapart, très majoritairement conscient des enjeux de cette élection. Elle n’aura d’effet que si les lecteurs de Mediapart s’en emparent pour la diffuser en premier lieu aux électrices et aux électeurs qui, à tort ou à raison, doutent de la politique et s’apprêtent à ne pas aller voter, c’est-à-dire, potentiellement plus d’un tiers de nos concitoyens.

A cette fin chaque lecteur est invité à diffuser le texte de cette lettre à tous ses contacts par courrier électronique, en le copiant dans un message qui pourrait avoir l’objet suivant : LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT SARKOZY – NE BRISEZ PAS CETTE CHAINE CITOYENNE. 

Les réseaux sociaux peuvent être aussi un relais efficace.

Michel P.
Posté par Michel P., 29 avril 2012 à 16:37

Annuler les dettes illégitimes, créer une société post-extractiviste

Le Comité pour l'annulation de la dette du tiers-monde vient d'écrire ce texte important, et qui résume bien la situation. Merci à Jocelyne, de Cap 2012, de m'avoir fait découvrir ce document.

 

Annuler les dettes illégitimes, créer une société post-extractiviste

28 avril par Nicolas Sersiron

L’organisation du monde repose sur quatre piliers : l’extractivisme, le productivisme, le consumérisme et les profits. Une sorte de plateforme est posée à leur sommet à la manière de celles qui servent à extraire le pétrole, l’énergie principale de ce système. Ni en pleine mer ni sur la terre, les piliers sont maintenant tellement hauts que la plateforme est au-delà des nuages. Là, une très petite partie de la population - que certains nomment oligarchie – vit comme dans un paradis (fiscal), totalement déconnectée des problèmes quotidiens de la majorité des habitants et des questions écologiques. Bien sûr, ce monde organisé par et pour ces gens vivant au-dessus, produit des déchets, des pollutions et du réchauffement. C’est le cinquième pilier, « l’alien », celui que l’on ne veut pas voir, celui des externalités négatives.

L’extractivisme est le plus imposant, celui sans lequel les autres n’auraient pu être érigés, ni la plateforme montée si haut. Il est constitué par le pillage des matières premières fossiles, minérales, agricoles, sylvicoles et halieutiques : l’appropriation, par quelques uns, des 4 éléments que sont l’air, l’eau, la terre et le feu (pétrole, uranium, charbon), des biens communs appartenant à tous. Il a été construit avec le pillage de la force de travail des esclaves et des peuples colonisés de l’ancien temps comme celui des employés et des petits producteurs d’aujourd’hui qui n’ont pas les moyens de nourrir, éduquer et soigner leur famille. A l’image de ces ouvrièr(e)s de Foxconn qui fabriquent les i phone, i pod, etc. en Chine. Ou, pire encore, celles du textile au Bangladesh qui travaillent - pour Zara et bien d’autres marques connues - plus de 200 heures, pour 30 ou 40 euros par mois. Des femmes, voire des enfants de moins de 15 ans, qui périssent trop fréquemment dans l’écroulement de leur usine mal construite ou dans l’incendie de ces ateliers dont les portes sont cadenassées afin de les contraindre à travailler devant leur machine , tard le soir.

Privatiser les ressources naturelles, sous payer le travail, et surtout ne jamais porter la responsabilité des pollutions et des désastres environnementaux, impliquait de trouver une solution de remplacement après la fin de l’esclavage puis la décolonisation de l’après dernière guerre. Alors l’endettement des pays et la corruption de leurs élites dirigeantes ont été soigneusement organisés par les gouvernements et les oligarchies du nord aidés par les institutions internationales à leurs soldes, Banque Mondiale, FMI, OMC pour assurer la continuité de l’extractivisme. La grande crise de la dette des années 80 a permis de parfaire le travail en imposant le libre échange à tous : une vraie concurrence faussée. Aujourd’hui les pays les plus riches en ressources naturelles ont les populations les plus pauvres. La malédiction des matières premières s’est abattue sur le Congo RDC avec une telle violence que selon le NY Times c’est près de 7 millions de congolais(es) qui sont morts assassinés depuis 15 ans dans l’est du pays, là où les sous sols sont les plus riches du monde, là où l’IDH (indice de développement humain) est un des plus bas au monde. Les PED (pays en développement) ont été envahis et conquis par les transnationales extractivistes. Elles laissent si peu de miettes que le remboursement de la dette publique, cet outil de l’asservissement des peuples, n’en finit jamais.

Au nord, l’extraction, par les actionnaires des plus values produites par les salariés, avait déjà fortement augmenté depuis la contre révolution conservatrice entamée dans les années 80. Mais la grande crise de la dette privée qui a débuté en 2007 avec les prêts « subprimes », conséquence de l’appauvrissement des salariés, a permis de renforcer encore ce processus. Pour sauver les banques privées, obèses et malades de leurs créances toxiques, les états les ont transformées en dettes à rembourser par les contribuables. La majorité des états associés en Europe à la BCE et au FMI, ont imposé ce transfert. Traduction, baisse des salaires et des retraites, détérioration et privatisation accélérée des services publiques, hausse de la TVA, baisse des impôts des plus riches, maintien des paradis fiscaux, augmentation de la dette publique sont quelques aspects de la croissance de l’extractivisme au nord au profit de l’oligarchie protégée par l’opacité des nuages qu’elle fabrique. Cela contre l’avis de grands penseurs de l’économie comme Paul Krugmann ou Joseph Stiglitz qui connaissent la spirale récessive que ces décisions créent.

Faire tomber la plateforme, un rêve ! Voyons plutôt comment nous, les 99%, pourrions déconstruire les piliers. D’un côté les ressources naturelles sont de plus en plus limitées, on commence à voir le fond de la corne d’abondance. De l’autre, l’emploi sera de plus en plus rare sous l’effet des gains de productivité issus de la techno-science et aussi des délocalisations. La fabrication de multitudes d’objets à la durée de vie de plus en plus courte, et surtout de plus en plus inutiles, est une mauvaise réponse pour l’emploi comme pour la planète. Car si l’extractivisme est le premier pilier, il est aussi le plus fragile. Il repose sur les monopoles et la centralisation du pouvoir qui sont en opposition aux principes démocratiques. Or le productivisme et les profits dépendent de nous, de notre consommation ! Alors ne faut-il pas imaginer une société post-extractiviste sans pilier ni plateforme ? Plus de temps à perdre !

En premier, il faut annuler la part illégitime des dettes du sud. Depuis 1985, en 25 ans, un transfert net au titre du remboursement de la dette publique de 700 Mds$ s’est produit, des populations pauvres du sud, en majorité à travers la TVA, vers les très grandes banques et les pays du nord. De même, il faut annuler les dettes illégitimes des états du nord qui opèrent le même type de transfert des 99%, vers les 1%, dont une bonne part de ceux qui les détiennent sont les grands actionnaires des banques. En France c’est près de 50 Mds euros par an qui sortent de la poche des contribuables pour enrichir le plus souvent de grands utilisateurs des paradis fiscaux.

Un mouvement très important pour des audits citoyens est en cours dans de nombreux pays européens : www.audit-citoyen.org. Comment accepter que des gouvernements dont les budgets sont volontairement en déficit chronique depuis plus de 20 ans, baissent chaque année les impôts des plus favorisés et des entreprises les plus profitables comme celles du CAC 40. Les « Merkosy » qui demandent à la population de se serrer la ceinture pour sauver les états endettés, en réalité les banques privées (voir la catastrophe Dexia) sont les complices de la grande hémorragie financière : l’escroquerie nommée dette. Roberto Lavagna, ex ministre des finances argentin en 2002, explique dans Libération du 22 fév. 2012, titré « On préfère sauver les banques que les gens », comment son pays, dans un état aussi catastrophique que la Grèce aujourd’hui, a été sauvé par la décision unilatérale de non remboursement de la dette et le décrochage de la parité peso-dollar. C’est ce que la Grèce fera, j’espère très vite, avant que les désastres ne soient irréparables, et surtout, que les banques du nord aient eu assez de temps pour se désengager, ce à quoi travaille le gouvernement non démocratique Papademos en complicité avec l’Europe du centre.

En second, nous savons que l’énergie à très bas prix - principalement le pétrole - est la base du développement de la société thermodynamique, capitaliste et centralisée qui privatise et marchandise tout. Or ce système est responsable du réchauffement, de la faim et des désastres environnementaux. Jérémie Rifkin, dans « La troisième révolution industrielle » (ed. Les liens qui libèrent) propose une sortie des énergies fossiles. « Grace à l’internet, l’énergie créée sera partagée de la même manière que l’information en ligne aujourd’hui. Quand des millions d’immeubles produiront localement une petite quantité d’énergie, ils pourront vendre au réseau leurs excédents et acheter ce qui leur manque grâce à ce partage coopératif et décentralisé. A long terme, l’énergie deviendra quasi gratuite et l’accès à ces services l’emportera sur la propriété pour devenir le moteur essentiel de l’économie. » Pour ne pas être coresponsable de cette catastrophe, nous devons dès maintenant résister au gâchis de l’énergie dans les transports, les bâtiments passoires et l’hyper consommation de biens matériels.

Pour finir, nous devons comprendre que c’est notre alimentation qui détermine le modèle agricole productiviste dans lequel 70% des terres, souvent à l’autre bout de la planète, sont consacrées à la production de protéines animales, car pour en produire une seule, il faut en moyenne 7-8 protéines végétales. Or, l’agro… industrie-chimie-distribution-spéculation, le plus puissant lobby du monde, est le premier responsable de la destruction de la biodiversité, des forêts, des eaux douces, et surtout de la pauvreté, de la faim et de la dégradation de la santé des peuples. Ainsi le combat pour remplacer les protéines animales par des protéines végétales dans notre alimentation permettrait de casser ce modèle alimentaire consuméro-productiviste responsable de 50% de tous les GES émis. En supprimant la pression sur les terres agricoles dédiées à l’élevage, tel le soja OGM d’Amérique, sur les grandes forêts tropicales, il ferait aussi disparaître la spéculation sur les denrées alimentaires et sur les gigantesques accaparements de terre, créateurs de misère en Afrique plus particulièrement.

La suppression du système dette, la relocalisation, l’agroécologie, la diminution de nos besoins alimentaires et matériels inutiles, la recherche d’autonomie coopérative, le partage et le retour à la gratuité des grands services publics sont des moyens de saper durablement l’assise des piliers en haut desquels dansent nos maîtres.
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L’ex-patron du Shin Beth critique Netanyahu sur l’Iran

C'est une information intéressante que nous révèle Al Oufok ce matin. Ceux qui connaissent le mieux la situation internationale (et le chef du Shin Beth est sûrement l'un des mieux qualifiés) craignent les réactions épidermiques d'une tête du Pouvoir irréaliste et se voilant délibérément les vraies données géopolitiques.

L'agressivité terrible des dirigeants politiques, que d'aucune pourraient assimiler à de la paranoïa, n'est peut-être pas sans fondements économiques comme il est de mise dans ces cas-là : en Iran il y a du pétrole. On se souviendra sans doute de ce qui est arrivé en 1953 à Mossadegh qui, comme Kadhafi, avait voulu que le pétrole profite au peuple, et non à la coalition internationale, et à son jouet le Shah, despotique et au faste pharamineux.


L’ex-patron du Shin Beth critique Netanyahu sur l’Iran

samedi 28 avril 2012, par La Rédaction d'Al Oufok
Un ancien directeur du Shin Beth, les services israéliens de contre-espionnage, estime que les dirigeants actuels de l’État hébreu sont inaptes à traiter le dossier du nucléaire iranien en raison des "sentiments messianiques" qui les animent.

"Je n’ai aucune confiance dans le Premier ministre ou le ministre de la Défense", a déclaré Yuval Diskin dans un discours prononcé vendredi et partiellement diffusé le lendemain sur Radio-Israël. "Je n’accorde aucun crédit à des dirigeants qui fondent leurs décisions sur des sentiments messianiques".

L’intéressé, qui a quitté son poste de patron du contre-espionnage israélien il y a un an, a ajouté à propos de Benjamin Netanyahu et de Ehud Barak et d’une éventuelle opération préventive contre l’Iran :
"Je les ai côtoyés de près : ce ne sont pas des Messies, ces deux-là. Ce sont des gens à qui, personnellement, je ne confierai pas la responsabilité de diriger Israël à l’occasion d’un événement de cette ampleur et de sortir le pays de semblable situation".

Ses propos très sévères sur Benjamin Netanyahu et Ehud Barak succèdent à une déclaration de l’actuel chef d’état-major de Tsahal, le général Benny Gantz, qui avait qualifié les dirigeants iraniens de "très rationnels" et donc peu disposés à fabriquer une bombe atomique comme le redoutent les Occidentaux et Israël.

Depuis plusieurs mois, des rumeurs circulent sur un possible raid aérien contre des installations nucléaires iraniennes pour empêcher la République islamique de se doter de l’arme atomique.

L’ancien patron du Mossad, les services israéliens d’espionnage, Meïr Dagan, a pour sa part tourné en dérision l’idée de frappes contre l’Iran.

Les entourages de "Bibi" Netanyahu et de Ehud Barak n’ont, pour le moment, pas réagi à l’attaque en règle de Yuval Diskin mais un vice-Premier ministre, Silvan Shalom, a répliqué : "Tout le monde ne pense pas de cette façon. Semblable décision ne sera pas prise par deux personnes.

"En fin de compte et en respectant chacun, celui qui importe le plus dans cette affaire est le chef d’état-major", a-t-il dit sur Radio-Israël.

Le chef de la diplomatie israélienne, l’ultra-orthodoxe Avigdor Lieberman, a réfuté les assertions de Yuval Diskine et s’est interrogé sur ses motifs.

La question de savoir s’il faut agir contre Israël et de quelle façon "(...) n’est pas du ressort du Premier ministre et du ministre de la Défense. Elle est généralement prise par le conseil des ministres ou le cabinet de sécurité", a-t-il fait valoir sur la deuxième chaîne de télévision.
Le ministre des Affaires étrangères a laissé entendre que les propos de l’ancien patron du Shin Bet pouvaient s’expliquer par son ressentiment de ne pas avoir été promu à la tête du Mossad.

Commentant la "sortie" de Yuval Diskine dans les colonnes du quotidien libéral israélien "Haaretz", Amos Harel relève que la température politique monte à l’approche de la nouvelle session, à Bagdad à la mi-mai, de pourparlers entre les Six et l’Iran sur le dossier nucléaire.
"Rien n’est écrit à l’avance dans ce dossier iranien et le printemps risque de se transformer en un nouvel été de tension", écrit-il.

(28 avril 2012 - Avec les agences de presse)

samedi 28 avril 2012

LaFranceForte.fr, le site mort

Catégorie.... humour ?
Le site PC INpact.com nous signale cette (anomalie ?)


LaFranceForte.fr, le site mort

Amen (.fr)

Le site, fer de lance de la campagne du président-candidat a du mal à rester à flot. Une visite sur la FranceForte.fr conduit à cette page peu avenante :

La France Forte lafranceforte.fr

Sur le Whois de Gandi.net, on indique que les paramètres du nom de domaine, enregistré le 19 janvier 2012, ont subi des modifications aujourd’hui à 17 :00 :50.  Notons qu'à l'instant et faute de mieux, le site redirige vers la page Facebook du candidat.

 lafranceforte whois gandi
lafranceforte whois gandi
le 27 avril 2012 à 18:39 (9 453 lectures)

jeudi 26 avril 2012

Notre avenir, l'Europe et Mélenchon

Pollution en Chine
J’imagine une ville qui est envahie par la pollution. De grandes cheminées surplombent de tristes murs, ceux des usines Ital, et vomissent des torrents de fumées noires. Ces fumées noircissent tout, maisons, bêtes et gens. Ceux-ci protestent, mais rien n’y fait : Monsieur Ital est soutenu par Monsieur Cap, le banquier. Ils se soutiennent même mutuellement, au point que les gens ont pris l’habitude de crier « Marre de CAP ITAL ! »

L’un des habitants, excédé, décide d’en finir. Il met des joints à ses portes et fenêtres, ferme à clef. Il nettoie patiemment toute la maison. Il met de jolis rideaux, confectionnés avec amour par sa femme. Eux-mêmes se récurent à fond. Tous deux s’habillent du mieux qu’ils peuvent, avec des vêtement fraîchement lavés.

Puis ils appellent leurs voisins « Venez nous voir, nous avons réussi ! » et les voisins, enthousiasmés, viennent et repartent conquis. Puis, la ville ayant petit à petit changé de mise, tous les habitants envahissent les locaux de monsieur Cap et de monsieur Ital, et font fermer leurs entreprises. Alors, ensemble ils réhabilitent tout l’extérieur de la ville.

Voilà. Je ne suis pas souverainiste. Mais à la différence de Jean-Luc Mélenchon je dis que tout de suite si le pouvoir passait enfin à gauche, il faudrait isoler notre pays, le temps de le réhabiliter lui aussi. Puis inviter nos voisins à faire de même chez eux. Effet boule de neige, de plus en plus d’entre eux, ceux qui ont le plus souffert surtout, font de même. Quand nous sommes assez forts, ensemble nous disons au Capital « Va t-en ! Nous ne voulons plus de toi ! ».

C’est un processus qui peut être assez long, mais essayer de peser sur les « institutions européennes » avant même d’être prêts à prendre la relève sur de nouvelles bases me paraît peine perdue. Seul facteur positif qui pourrait aider : Die Link devient le parti majoritaire en Allemagne aux prochaines législatives, soutenu par les Verts. Dommage qu’un franco-allemand opportuniste risque de troubler la fête.

Oui, l'U.E. telle qu'elle existe, et qu'elle veut exister, je ne vois vraiment pas comment on pourrait rester à l'intérieur : trop  de conventions, de traités (tous ceux qui étaient contenus dans la partie III du TCE, plus le MES maintenant) empêchent toute solution pour en sortir. C'est pourquoi il faut tout récuser, pour tout reconstruire avec nos voisins. Entretemps davantage de personnes auront voyagé, auront  constitué une Europe des citoyens qui jusqu'à présent n'existait pas. Souvenons-nous : il n'y a pas si longtemps, des Bretons luttaient encore pour l'indépendance de leur région. La même chose doit se produire à un niveau plus large. Mais ne nous leurrons pas : cette construction ne pourra se produire que pas à pas. Il suffit de penser aux affres de nos amis et voisins belges, qui risquent la scission à tout moment.

C'est De Gaulle qui l'énonçait en 1965, « L'europe ? Il ne suffit pas de crier « l'europe, l'europe » en sautant sur sa chaise comme un cabri pour que l'europe se fasse. Cela n'aboutit à rien, cela ne signifie rien ». Depuis est intervenue sous Pompidou (décidément, celui-là...) l'entrée sans conditions de la Grande-Bretagne dans ce qui était encore un rêve cohérent. Sans conditions signifiait : avec tout le Commonwealth, ce qui changeait tout, et jetait délibérément l'Europe naissante aux oubliettes. Il ne peut exister d'Europe comprenant cet archipel qui la refuse. Rien n'a changé sur ce point. Cela signifie qu'il faudra bâtir une Europe ayant des relations de bon voisinage avec Londres, mais sans plus. Et c'est là que je répète : il faut repartir sur les bases qui existaient en 1965, aménagées en raison de certains facteurs qui ont changé entretemps. Sans doute sera-t-il paradoxalement nécessaire de réactiver la vieille CECA, pour retrouver une certaine indépendance industrielle. Et par ce moyen, des bras, il en faudra ! Et des ingénieurs, et des "saltimbanques" pour égayer et rendre moins pénibles les travaux.

Faisons un pari. Si ce que je préconise pouvait devenir réalité, le siège européen "à la Lisbonne" de Bruxelles pourrait se retrouver dans un pays qui, lui, serait sorti de cette Europe des dupes et des banquiers. On le tente ?

Nouvelle Gauche et recomposition politique en France

Tôt ou tard, l'UMP était condamnée à se désagréger. Tenter tant bien que mal de faire cohabiter souverainistes gaulliens, xénophobes, centristes à l'encéphalogramme peu sollicité, et néolibéraux, ne pouvait durer qu'un temps. Le terme est arrivé. S'ensuivra une reconfiguration style IVe république.

Face à cela, la Gauche reprend sa vraie place. Un PS autant à bout de course que l'UMP va lui aussi s'avérer déliquescent, ses franges les plus libérales rejoindront leurs homologues dites de droite, alors que probablement certains des plus radicaux rejoindront le Front de gauche. Quid de ceux qui resteront ? Vont-ils resserrer les rangs, ou s'égailler vers diverses sensibilités comme avant le congrès d'Épinay ?

Cette échéance électorale aura probablement permis de clarifier une situation "à l'américaine" fort peu dans la tradition politique française. On peut penser que la Gauche s'en trouvera renforcée, avec un net rééquilibrage entre les socialistes "purs" et les "communistes" d'obédiences diverses.

Et les "écologistes de combat" ? Pour rester "visibles" il leur sera nécessaire de rejoindre le Parti de Gauche, puisque Jean-Luc Mélenchon intègre dans son programme tout un pan écologique, parfaitement compatible avec ses autres propositions. L'alliance EELV-PS était évidemment contre-productive, sauf peut-être pour des politiciens qui auraient voulu "se placer". C'est à cette occasion, d'ailleurs, qu'une clarification sur ces questions-là devra se préciser entre le productivisme traditionnel du PC, et "l'objection de croissance" qu'implique l'écologie. Cela obligera la place du Colonel Fabien à repenser ses fondamentaux, à la lueur des nouvelles donnes.

En trois ans et demi, le Parti de Gauche est devenu incontournable. C'est lui qui pose désormais les bonnes questions, et qui en plus a apporté la plupart des réponses. Sans doute certaines d'entre elles seront-elles affinées avec les circonstances, mais toutes les bases sont là.

Le plus difficile sera de joindre tout le monde, tant jusqu'à présent les médias ont tout fait pour garder dans l'ombre interrogations et solutions provenant de la Gauche. On ne peut que souhaiter un changement dans les majorités, permettant enfin une meilleure objectivité des groupes de presse et de diffusion hertzienne.

Le Peuple doit gagner !

Présidentielle : publication par le Conseil constitutionnel - une remarque importante sur l'identité des candidats

AFP  le 25-04-2012 à 17h52- Mis à jour à 19h03
 .....
Les Sages ont [en outre] considéré que, "si certains des candidats se sont présentés à l'élection sous un prénom ou un nom qui n'est ni celui de leur état civil ni celui dont ils ont l'autorisation de faire usage en vertu de la loi, cette circonstance ne saurait, en l'absence de toute confusion possible sur leur identité, être regardée comme ayant pu induire en erreur le corps électoral".

 La dépêche est lisible in extenso ici.


L'allusion est claire : parmi les candidats, il en est, selon des sources concordantes et multiples, qui se seraient inscrits sous un nom d'usage non entériné par une décision de justice.

La Justice se réserve donc le droit, qui reste entier, de les mettre en accusation pour falsification d'identité. S'agissant tout de même du principal personnage de la République, l'affaire est d'autant plus grave. L'un d'eux a tout de même accompli un mandat ainsi (mais reste intouchable, ô paradoxe, aussi longtemps qu'il assure la fonction).

mercredi 25 avril 2012

"Gauche modérée", main gauche du capitalisme triomphant ?

Je viens de découvrir chez le Yéti une réponse d'une blogueuse, qui m'a beaucoup plu. Avec sa permission je la reproduis ici.

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Il me semble me souvenir que ça s’est toujours passé ainsi dans les urnes: la gauche considérée comme modérée se maintenait, la gauche PC se désistait en sa faveur. Même parfois quand le mec du PC arrivait en tête. Parce que les électeurs PC, très disciplinés, suivaient les consignes du parti. Alors que parmi les électeurs modérés, une frange importante n’aurait JAMAIS “voté communiste” comme on disait alors avec horreur dans certains milieux, même populaires.

Au niveau des urnes, il y a de nombreux mécanismes de sécurité qui empêchent l’arrivée au pouvoir de ce qu’ils appellent “les extrêmes”. Ne serait ce que la question fric: on a dit (j’imagine que c’est vrai?) que celui qui gagne les élections aux USA est TOUJOURS celui qui a eu le plus de fric pour sa campagne. Obama ne déroge pas à cette règle. Mais aussi les divers arrangements qui laminent les tendances naissantes (car une tendance naissante est toujours minoritaire au début, et ne grandira pas si on l’étouffe dans l’œuf). Scrutin uninominal, disparition ou diminution drastique de la proportionnelle.

Alors, bien sûr, en situation de crise, on fait sauter certains verrous. Et ça donne le Front Populaire, 1789, Franco, Allende + Pinochet au Chili. Bref, les vrais rapports de force, jusque là édulcorés par les bulletins mouchetés, s’installent et les tendances antagonistes s’affrontent.
J’avais prévu de NE PAS voter Hollande. Puis, au soir du premier tour, il m’est devenu évident que SI. Je saurais même pas expliquer pourquoi. Peut-être pour une question d’unité, pour ne pas désespérer des gens comme Anktropia, Rico, ou mes copains du PS. Alors que Mélenchon avait laissé entendre, au début, que c’était à FH de bouger, qu’il n’était pas propriétaire de ses électeurs, que c’était fini l’époque des “consignes de vote”, le voilà qui donne, de façon immédiate et sans aucune condition, consigne de virer Sarko, donc de voter Hollande.

Comme le dit Herve_02, on n’aura jamais un PS qui prend en compte les idées de la gauche si on vote toujours et malgré tout pour lui. Mais je crois que ça reste valable aussi en cas d’abstention massive. On a frôlé, dans certains cas dépassé les 50% d’abstention, et ça les a pas fait bouger d’un poil. Ils ont eu le désastre de 2002, et ça les a pas fait bouger d’un poil.

Alors, j’en reviens à mon premier paragraphe, les mécanismes d’édulcoration électorale sont beaucoup trop puissants pour permettre une prise de pouvoir par les urnes. Et la chose à sauvegarder en premier, c’est notre unité entre ceux qui sont de gauche et de bonne foi. Comme je l’ai souvent dit, ceux qui dramatisent soit le vote soit l’abstention font une erreur, et donnent aux urnes une puissance qu’elle n’ont pas et n’auront jamais.

On ne changera pas de monde en votant.

On ne changera pas de monde en s’abstenant.

C’est ailleurs que ça se passe. Dans la rue, mais aussi dans les maisons, dans les associations, avec les amis, mélangeons nous, parlons ensemble, faisons ensemble. Des trucs pour faire bouger les lignes, mais aussi des trucs pour nous faire plaisir. Nous laissons pas diviser par ce bête truc de mettre ou de pas mettre dans une boite transparente un pti bout de papier dans une enveloppe bleue.

Front national : cirque et manipulation électorale

Partir en croisade dans le Nord-Pas de Calais, en Lorraine ou en PACA, qu’est-ce que cela signifie ?

Front national : cirque et manipulation électorale

YAPADAXAN

Les intérêts des travailleurs (et des chômeurs) ne sont plus représentés ni défendus. Hollande vs Sarko, c’est doublement les hommes des puissances d’argent, du système, de l’UE et de Wall Street.

Les puissances d’argent contrôlent le simulacre démocratique institutionnel. L’État, c’est l’État de cette bourgeoisie ; la presse et les médias leur appartiennent, ils en sont les actionnaires et les propriétaires. La campagne s’est déroulée selon un schéma précis de conditions préétablis : radios, télés, journaux, ont présenté, sondages pipeautés à l’appui, DSK et Sarko comme les deux finalistes obligés. Hollande est venu remplacer DSK, mais le même scénario a perduré. D’entrée, on a bourré le crâne des Français sur les sondages favorables à MLP. Puis, on a joué de la présence de Mélenchon : flatté, montré, surévalué.

Ces puissances d’argent sont internationales, leurs réseaux influents. Actifs, ils opèrent discrètement et sûrement. Ils sont les rois de la pub commerciale, ils ont fait des études très pointues sur la psychologie des masses et ils les appliquent en politique, avec les mêmes règles. Les électeurs sont des consommateurs de représentations politiques et symboliques. Il faut les satisfaire dans leurs désirs narcissiques collectifs pour les frustrer matériellement et poursuivre chômage et austérité. Ils maîtrisent les fonctionnements du peuple profond, enfouis dans un inconscient où se constitue la genèse du roman national.

Le discours de Mélenchon était simple, logique et rationnel. Créer un puissant mouvement populaire pour imposer par la force massive des urnes la demande sociale des travailleurs. Quelque chose qui se situe entre un réformisme fort et un pré-révolutionnaire lucide.

Ce sont les thèses du FN qui ont eu la préférence du corps électoral, avec certes, l’artillerie des arguments basiques : islamophobie, xénophobie, la France a peur, les barbus, le voile, le halal, etc….

Je pose la question (et je ne serai certainement pas pris très au sérieux, mais tant pis) : quels rapports entre un pays (la France), dont la 1ère œuvre littéraire, « la Chanson de Roland » est un sommet antimusulman, un symbole « Jeanne d’Arc » qui boute l’Anglais hors du royaume de France, Pétain « la Collaboration, l’étoile jaune, la rafle du Vél’ d’Hiv » et la famille Le Pen ?

Choisir entre ses intérêts propres, la condition salariée, sociale et citoyenne et le combat contre le Croissant, pour en définitive, partir en croisade dans le Nord/Pas de Calais, la Lorraine ou en PACA ; qu’est-ce que cela signifie ? Qu’ils soient d’aujourd’hui mais aussi d’hier, quels sont les symboles profondément enfouis et qui sont activement à l’œuvre ?

Comment les médias parviennent-ils à maintenir éveillés de vieux réflexes, d’anciens ressentiments et de rejets ? La préférence nationale ? Mais qu’est-ce qu’il y a de « national » à haïr l’immigré et devenir anglo-saxon culturellement et politiquement ? Regardez, on parle toujours plus franglais, on se « look » US, on bouffe US, on chante US, on danse US, on bosse US, on se disneylandise, on s’américanise, fastfood, coca et hamburgers. Et au final, on laisse l’Allemagne dominer l’Europe 67 ans après le 8 mai 1945.

Qu’ont gagné, là, aujourd’hui, les lepénistes ? Quelle est leur véritable victoire, à part la haine ? A part le retour au chômage, au RSA, à Pôle emploi, à la case départ ?

Comment se fait-il que la gauche de la gauche n’ait pas de message clair, ne parvienne pas à convaincre sur le pouvoir d’achat, la précarité, le chômage, les questions sociales ? Je n’affirme rien, j’interroge, dans ce qui devrait devenir un grand débat national

Yapadaxan

http://2ccr.unblog.fr/2012/04/24/cirque-et-manipulation-elec...
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lundi 23 avril 2012

Pauvre France, pauvre Europe, pauvre monde ! - Sortons Sarkozy...

Je reprends ce matin le billet d'Eva : il exprime parfaitement mes propres espérances, mes propres dégoûts, ma propre conception du destin. L'avenir ne chante pas.


Lundi 23 avril 2012
 
https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEjq2oyrEAwkOJh6aj9CuizwyM-W-rhOstmI0ndMP5VOv5uADeFcyFbU1CsB-SivOGrRLbFJSxXAD_RFBzS05YuAWGH2GDW61uG2dJB5QKdsuQSgr29IFcHfnDG14-enCAGgDFq1lsmf4O8/s1600/Sarkozy%252C+Merkel+et+le+Titanic+europ%25C3%25A9en.jpg
 
"Nicolas Sarkozy est apparu comme le valet de Mme Merkel"
Nicolas Dupont-Aignan
  On ne saurait mieux dire, et pendant que le bateau coule, les deux libéraux nous rejouent Titanic !
  http://republiquesociale.over-blog.fr/
 
 

Pauvre France,
pauvre Europe,
pauvre monde !
Dégageons Sarkozy
par eva R-sistons
 
 
Nicolas Sarkozy n'aime pas la France, il la couche devant Bruxelles ou devant l'Allemagne, Londres, Washington, Tel-Aviv, il la détruit (Services publics, protections sociales, retraite, laïcité, Université élitiste américanisée, école rabaissée, territoires disloqués, indépendance nationale liquidée, paix sociale anéantie, engagements dans des aventures impériales et impérialistes au profit des multinationales, etc), et puis il ose promouvoir le Nouvel ordre Mondial - et il  n'est pas franchement rejeté par les moutons qu'il tond ? Et lui le roi des bonimenteurs, lui qui ne comprend rien à notre pays, à ses particularités, à sa culture, à son Histoire... se pose désormais en défenseur de la patrie ? De qui se moque-t-on ? Quel imbécile croira une telle duplicité, un tel manque de sincérité ? Et que penser d'un dirigeant se réclamant du Gaullisme et qui s'approprie une large partie du discours du FN ?
 
Pauvre France !
 
Le peuple est malheureux, le peuple perd ses emplois, le peuple est pressuré, le peuple est méprisé, le peuple n'a plus les moyens de se payer un toit, le peuple est abusé, le peuple est sacrifié... et au lieu de se tourner vers ceux qui défendent ses intérêts, il choisit de faire à nouveau confiance à son bourreau, ou il se tourne vers de faux sauveurs ! Le peuple se dit patriote, et il néglige Nicolas Dupont-Aignan. Le peuple est assoiffé de justice, et il néglige Jean-Luc Mélenchon. Le peuple se dit révolté, et il néglige Philippe Poutou, Nathalie Arthaud ou Jacques Cheminade. Le peuple aime l'intégrité, et il néglige Eva Joly. Tout ça pour Sarkozy, Hollande ou Le Pen ?
 
Pauvre France !
 
D'abord une Droite extrême qui se prostitue avec l'extrême-droite, ensuite un fascisme qui ne dit pas son nom et qui, comme du temps de ses sinistres prédécesseurs Mussolini ou Hitler, utilise avec brio et véhémence les thèmes les plus racoleurs ou populaires pour, comme Merlin l'enchanteur (mais en flattant les instincts les plus bas, les plus haineux, les plus xénophobes...), séduire une population malléable, une population frustrée, déboussolée, perdant - bien évidement - tous ses repères dans une société d'une violence inouïe et d'un inégalitarisme croissant scandaleux...
 
Il y a quelques années encore, notre pays se mobilisait derrière Jacques Chirac pour contrer la bête immonde qui sommeille dans la pire partie de chacun, pour contrer ceux qui manipulent si bien les foules meurtries en jouant sur les instincts de peur, de rejet, de haine, en flattant les sentiments les plus vils afin de gagner les suffrages de ceux qu'ils méprisent pourtant.
 
Les Français aspirent à plus de justice sociale, et ils écoutent les sirènes de ceux qui ont toujours piétiné les aspirations sociales, les Français aspirent à plus de dignité et ils sont le jouet de tribuns, de manipulateurs riches et racistes qui ne se souviennent du peuple qu'au moment des élections. Notre pays oublie-t-il son passé révolutionnaire ?
 
Pauvre France !
 
Notre pays enfante un homme de talent, courageux, lucide - comme François Asselineau - et elle l'empêche de parler aux Français tout en se vantant de promouvoir la "démocratie irréprochable" ! Elle octroie le droit à certains candidats différents de s'exprimer, et elle les dénigre, elle les rabaisse, elle les ridiculise - en les qualifiant d'ailleurs avec arrogance de "petits" ! N'y-a-t-il donc de grands que les candidats du Système, ceux que le CRIF aura choisis au nom d' Israël pour représenter les Français ? Sarkozy, Copé, Hollande, DSK, Valls, Huchon, Delanoë, Hidalgo et tous les autres sont issus du même moule pour faire, en gros, la même politique. C'est cela, la France, un pays aux ordres d'un autre ?
 
Pauvre France !
 
Les sondeurs, les journaleux disent aux Français comment penser. Gare aux francs-tireurs ! Ils sont impitoyablement écartés, censurés, malmenés, dénigrés, rabaissés. La Pensée Unique anglo-saxonne ultra-conservatrice et néo-sioniste a-t-elle seule droit de cité ?Et pourquoi les "petits" candidats ne pourraient-ils pas eux aussi commenter les résultats ? Les Médias collabos s'empressent de renvoyer à l'oubli celui qui évoque les "complots", Jacques Cheminade, ou à sa Mairie celui qui dérange en dénonçant avec talent et sérieux l'Europe de la finance, Nicolas Dupont-Aignan. Et si Philippe Poutou a le droit de donner un instant son avis, c'est parce qu'il a été applaudi par une France charmée par son franc-parler, sa spontanéité, sa différence - enfin une voix nouvelle ! 
 
Pauvre France !
 
Quel spectacle donnons-nous à l'Etranger, avec des débats futiles ou stigmatisants ? Le monde nous observe et au lieu des débats de fonds sur des sujets engageant l'avenir de notre société, nous nous égarons, à la suite d'un Sarkozy à la dérive, sur des chemins de traverse propres à susciter la controverse et à dresser les Français les uns contre les autres. Va-t-on un jour classifier les citoyens en "Français de souche" et en "Français d'ailleurs" ? Fichtre ! Dans chaque famille il y a des influences diverses ! Moi-même je suis d'origine russe et mongole par ma mère, les enfants de ma soeur sont Allemands, etc.  Et y-a-t-il des "Français d'ailleurs" convenables, et d'autres, notamment en raison de leur couleur ou de leur religion, qui ne le sont pas ? Où est la Patrie des Droits de l'Homme, la terre d'accueil légendaire ?
 
Pauvre France !
 
Et le 2e tour, de quoi aura-t-il l'air ? Sarkozy désavoué par les Français, Sarkozy en pleine noyade, va-t-il imposer de changer les règles pour tenter d'échapper au verdict ? Osera-t-il médire, calomnier, mentir - ou pire encore, créer de toutes pièces un nouveau fait-divers sanglant, à la dernière minute, qu'on ne pourra même plus désamorcer ?  Quelle stratégie pour un homme aux abois, prêt à tout pour conserver le pouvoir, pour échapper au Jugement ? Va-t-il imposer sa personne comme il a imposé un Traité européen rejeté par la plupart des Français ?
 
Pauvre France !
 
J'apprends maintenant que la Mafia de Bruxelles envisage de recycler Sarkozy à la tête de l'Europe s'il échoue à perpétuer son infâme domination sur la France ! Nous avons déjà deux dégénérés non élus à la tête de cette entité malfaisante, une baronne et un habitué de Bilderberg, va-t-on aussi supporter le valet des Usraéliens dicter aux Européens leur conduite, modeler leur vie même de tous les jours, et les entraîner dans des aventures guerrières meurtrières pour le seul profit d'une Oligarchie de psychopathes sans scrupules ?
 
J'apprends aussi que Christine Lagarde demande maintenant à tous les Etats européens de faire un nouvel effort de centaines de milliards pour recapitaliser, encore et toujours, les banques voraces... jusqu'où, jusqu'à quand va-t-on pomper l'argent des nations, des peuples, des citoyens, au profit des Grandes banques ?
 
Pauvre France, pauvre Europe, pauvre monde !
 
Il est temps que toutes les impostures éclatent au grand jour, il est temps que les peuples se réveillent avant d'être tondus complètement et définitivement.  
 
Et en attendant, j'incite les Français à parer au plus pressé: A n'importe quel prix, même au prix de Hollande, qu'ils dégagent l'agent de la CIA et du CRIF, le nain malfaisant, le valet de l'OTAN, le caniche des Maîtres du Monde ! Ensuite, ils feront ce qu'ils voudront. Mais qu'ils sortent l'ennemi de la France, Celui qui a fait l'objet d'une dizaine d'ouvrages de psy pour son état mental, et qui ne rêve, au fond, que d'une grande conflagration planétaire pour égayer son Moi pervers !
 
Oui, solennellement, j'appelle toutes et tous à voter contre Sarkozy pour éviter à la France d'être prise dans un engrenage mortel : Celui, déjà, d'une guerre mondiale qui épargnera d'autant moins notre pays, qu'il est truffé de centrales nucléaires qui seront les premières cibles de nos nouveaux innombrables ennemis.
 
Aucune voix ne doit manquer à Hollande (hélas), si l'on veut épargner à la France l'horreur d'un pays détruit politiquement, économiquement et socialement - et également dévasté par une guerre monstrueuse.
 
Au diable les hésitations ! Face à l'urgence, face à l'énormité des enjeux, il faut impérativement sortir l'Occupant de l'Elysée !
 
Eva R-sistons
 

dimanche 22 avril 2012

Présidentielle : les moutons suivent leur destin funeste, ou se rebiffent ?


Ces quelques lignes sont écrites à onze heures du matin, ce dimanche de scrutin. Elles ne seront diffusées, et ce quels que soient les résultats, qu'après vingt heures ce même jour. On verra alors quel est le scénario qui se sera dégagé : soit les citoyens auront suivi la voie "obligatoire" tracée par les médias, les télévisions, les radios, les journaux et périodiques, soit ils auront su enfreindre les consignes, et prolonger la grande vague qui a envahi nos places à l'appel d'un Front du renouveau et de l'espoir.

C'est clair, les médias, les chroniqueurs, les "journalistes", les "philosophes", les patrons de journaux, ont peur comme cela ne leur est pas arrivé depuis longtemps.

Il peut arriver un phénomène un peu comparable à un "truc" utilisé en navigation spatiale. Pour accélérer, une sonde peut utiliser le phénomène du rebond sur l'attraction d'une planète. L'analogie ici repose sur le référendum de 2005, contré par le déni de 2008 totalement illégitime. Il s'est créé parmi tous les citoyens de ce pays une force composée de solidarité, de volonté de compétence, de ressentiment envers une classe politico-médiatique qui affiche un mépris de plus en plus marqué et violent envers les citoyens (on l'a vu aussi à propos des énormes manifestations pour sauver les retraites, accueillies avec morgue et indifférence). Ce ressort, toujours bandé en sourdine, a été tendu encore plus par des candidats aux élections présidentielles qui ont présenté des propositions tendant à apporter enfin plus d'égalité, de soulagement des besoins fondamentaux (travail, santé, logement, tout simplement faim).

Bizarrement, ou pas, ces candidats ont été particulièrement malmenés par les médias, au point que l'un d'entre eux (François Asselineau) a bénéficié d'une couverture nulle, égale à zéro. D'autres comme Nicolas Dupont-Aignan ou Jean-Luc Mélenchon ont été très largement déficitaires en temps d'antenne, en visibilité dans les journaux par rapport aux "vedettes" qu'il fallait garder au premier rang. Ce traitement délibérément faussé correspond à une stratégie depuis longtemps mise en place, visant à accentuer la bipolarisation de la politique "à l'américaine", basée bien plus sur les sommes misées dans la campagne, que sur des programmes très déficients, fragmentaires, voire inexistants.

Cette mise en situation délibérée pourrait avoir un effet de boomerang qui, par réaction sur la mauvaise foi des médias, pourrait inciter les électeurs à choisir les candidats "qui dérangent" l'Establishment. C'est là où l'on rejoint l'effet spatial de rebond. Je peux me tromper, mais une surprise dans ce sens, drainant entre autres des citoyens qui avaient perdu le chemin des urnes, pourrait se développer. Dans ce cas, les chroniqueurs mondains, que je n'ose qualifier de journalistes, porteront une grande responsabilité, involontaire, dans le résultat du vote.


N.B. Les résultats de la participation à 12h, les seconds après le "cru" exceptionnel de 2007, indiquent que nos concitoyens  paraissent avoir pris leur destin au sérieux.


Post-N.B. C'est clair : les citoyens français ont choisi la Finance et la Haine. Winston Churchill disait "Les peuples ont les gouvernements qu'ils méritent". Le nôtre a donc choisi. Et tant pis pour la minorité, comme en toute "bonne" démocratie. Et tant pis pour une bonne part de la majorité, qui n'a pas vu, ou voulu voir le piège. Amis, frères, camarades, humains, désormais nous allons souffrir en attendant une occasion meilleure de changer enfin la donne. Il est seulement à craindre que désormais, ce ne soit plus une révolution citoyenne, démocratique, mais une insurrection plus violente qui se développe.

Fukushima Daiichi - L'humanité en sursis ?

Je découvre ce matin, en réponse à un article de Pierre Fétet sur le Blog de Fukushima, dont je recommande la lecture tant elle dévoile la façon dont le lobby japonais de l'énergie cache la réalité, un copié-collé d'un autre blog : celui-ci publie la lettre au secrétaire général des Nations Unies d'un ancien ambassadeur du Japon.

CECI est un copié-collé de Bistro Bar Blog.
visiblement, Fukushima inquiète au plus haut point, une lettre a été envoyée par un ambassadeur Japonais au siège de l'ONU, les ordres de grandeurs sont DANTESQUES.

Merci à Hélios pour sa traduction !
@ Pierre Fetet : Je pense qu'il faudrait faire un billet là-dessus.

[Edit : cette page a été mise à jour le 5 avril pour présenter des données de calculs corrigés]


L'ancien ambassadeur du Japon pour la Suisse, M. Mitsuhei Murata, a été invité à parler à l'audition publique du comité du budget le 22 mars 2012 à propos de l'accident de la centrale de Fukushima. Avant le comité, l'ambassadeur Murata a déclaré avec force que si le bâtiment ruiné du réacteur 4 – avec 1535 barres de combustible dans sa piscine à 30 mètres au-dessus du sol – s'effondre, non seulement cela entraînera un arrêt des 6 réacteurs mais touchera aussi la piscine partagée contenant 6375 barres de combustible, située à 50 mètres du réacteur 4. dans les deux cas, les barres radioactives ne sont pas protégées par une enceinte de confinement ; elles sont dangereusement ouvertes à l'air. Cela provoquerait certainement une catastrophe mondiale comme jamais vue auparavant. Il a insisté sur la notion de l'incommensurable responsabilité du Japon envers le reste du monde. Une telle catastrophe nous affecterait tous pendant des siècles. L'ambassadeur Murata nous a informé que le nombre total des barres de combustible usagé du site de Fukushima en excluant les barres des enceintes sous pression est de 11.421 (396+615+566+1535+994+940 +6375).
J'ai demandé une explication à un expert en piscines à combustible usagé du département américain de l'énergie, Robert Alvarez concernant l'impact potentiel des 11.421 barres de combustible.
J'ai reçu une réponse effarante de la part de M. Alvarez [mise à jour du 5 avril] :

Un complément d'informations sur la situation des piscines du site de Fukushima Daiichi est connu depuis peu de temps. J'ai compris que sur les 1532 assemblages du réacteur 4, 304 sont récents et non irradiés. Ceci laisse alors 1231 barres de combustible dans la piscine n°4, qui contient en gros 37 millions de curies de radioactivité de longue vie (1 curie=3,7×1010 Bq). La piscine n°4 est à environ 30 mètres au-dessus du sol et est structurellement endommagée et exposée aux éléments extérieurs. Si un séisme ou autre événement devait vider cette piscine, il pourrait en résulter un incendie radiologique catastrophique impliquant presque 10 fois la quantité de césium-137 relâchée par l'accident de Tchernobyl.
L'infrastructure pour contenir sans danger ce matériel a été détruit comme ce fut le cas des trois autres réacteurs. Le combustible usagé ne peut être soulevé en l'air par une grue comme si c'était une quelconque marchandise. Pour empêcher une exposition sévère aux radiations, à des incendies et de possibles explosions, il doit être transféré en permanence dans de l'eau et protégé dans des structures renforcées. Comme cela n'a jamais été fait auparavant, l'enlèvement du combustible usagé des piscines des réacteurs de Fukushima nécessitera un effort majeur de reconstruction dans le temps et une navigation dans des eaux inconnues. Malgré l’énorme destruction du site Daiichi, des conteneurs à sec conservant une quantité moindre de combustible semblent être indemnes.
D'après les données du département américain de l'énergie, on suppose que 11.138 assemblages de combustible sont stockés sur le site Daiichi, presque tous dans des piscines. Ils contiennent en gros 336 millions de curies de radioactivité de longue vie. Environ 134 millions de curies consistent en césium-137 – à peu près 85 fois la quantité de césium-137 libérée lors de l'accident de Tchernobyl comme estimé par le conseil national US de protection radiologique (NCRP). L'inventaire des barres de combustible totales du site de Fukushima contient presque la moitié de la quantité totale de césium-137 estimée par le NCRP avoir été libéré par tous les tests nucléaires atmosphériques militaires, Tchernobyl et le retraitement des centrales mondiales (environ 270 millions de curies).


Il est important que le public comprenne que des réacteurs qui ont été en service pendant des décennies, comme ceux de Daiichi ont généré les plus grandes concentrations de radioactivité de la planète.

De nombreux lecteurs peuvent trouver difficile d'apprécier la signification réelle des chiffres, nous pouvons pourtant saisir ce que 85 fois plus de césium-137 qu'à Tchernobyl signifierait. Cela détruirait l'environnement mondial et notre civilisation. Ce n'est pas sorcier et ne se rapporte pas à un débat sur les centrales nucléaires. C'est une question de survie de l'humanité.

Il y a eu une conférence au sommet sur la sécurité nucléaire à Séoul les 26 et 27 mars, et l'ambassadeur Murata et moi-même nous sommes concertés dans l'effort de trouver quelqu'un pour informer les participants des 34 nations du potentiel catastrophique mondial du réacteur 4. Nous avons demandé à plusieurs participants de partager l'idée d'une équipe d'estimation indépendante comprenant un large groupe d'experts internationaux pour gérer cette question urgente.
J'aimerai présenter le courrier de l'ambassadeur Murata au secrétaire général des Nations-Unies, Ban Ki-moon qui contient cet urgent message et aussi sa lettre au premier ministre japonais Yoshihiko Noda pour les lecteurs japonais. Il a souligné dans sa déclaration que nous devrions user de sagesse pour estimer ce défi sans précédent.
Il nous semble que le sommet sur la sécurité nucléaire se concentrait sur la question nucléaire de la Corée du nord et la question de sécurité commune venant d'attaques terroristes. Notre appel sur le besoin d'une estimation indépendante sur le réacteur 4 a été considéré comme moins urgent. Nous avions prédit ce résultat en fonction de la nature du sommet. Je suppose que la plupart des participants ont pleinement compris la catastrophe potentielle qui toucherait leur pays. Ils décidèrent néanmoins de ne pas soulever ce délicat problème, peut-être pour ne pas froisser leurs relations diplomatiques avec le Japon.
J'ai été ému par le courage de l'ambassadeur Murata d' insister sur cette question japonaise. Je sais combien il est difficile pour un ancien diplomate de carrière de faire ceci, surtout dans mon pays. Les actuels et anciens responsables de gouvernement pourraient être restreints de manière semblable dans leur champ d'action, comme pour l'ambassadeur Murata, mais c'est de leur responsabilité de prendre position pour le bénéfice de nos descendants pour les siècles à venir – pour arriver à un monde plus sûr que celui de nos prédécesseurs.
Si les dirigeants du gouvernement japonais ne reconnaissent pas le risque auquel fait face leur nation, comment le reste d'entre nous peut-il être persuadé d'une catastrophe imminente ? Et si le reste d'entre nous ne reconnaît pas la catastrophe à laquelle nous faisons face collectivement, qui sera le premier à agir ?

Tokyo, 25 mars 2012
Cher secrétaire-général,
Honorable Ban Ki-moon,
Je souhaite exprimer ma sincère gratitude pour votre lettre bienveillante en date du 2 mars 2012. Votre soutien moral pour le Sommet éthique des Nations-Unies restera une source constante d'encouragement pour mes activités.
Permettez-moi s'il vous plaît de rendre hommage à votre grande contribution au renforcement de la sécurité nucléaire. L'actuel Sommet de Séoul est sans doute le grand bénéficiaire de la réunion de haut niveau convoquée en septembre dernier.
On m'a demandé de faire une déclaration à l'audience publique du comité du budget de la Chambre du Conseil le 23 mars. J'ai soulevé le problème crucial du réacteur n°4 de Fukushima contenant 1535 barres de combustible. Elle pourrait être fatalement endommagée par les répliques continuelles. Il existe de plus à 50 mètres de là une piscine commune aux 6 réacteurs contenant 6375 barres de combustible !
Il n'est pas exagéré de dire que le destin du Japon et du monde dépend du réacteur n°4. C'est confirmé par des experts des plus crédibles comme le Dr Arnie Gundersen ou le Dr Fumiaki Koide.
Permettez-moi s'il vous plaît de vous informer d'une initiative prise par un ancien responsable des Nations-Unies qui a essayé de soulever le problème crucial du réacteur n°4 de Fukushima au Sommet sur la sécurité nucléaire. Il poursuit l'établissement d'une équipe d'estimation indépendante. Je pense que ses efforts sont très valables, parce qu'il est indispensable d'attirer l'attention des dirigeants du monde sur cette question vitale.
Je coopère avec lui, en écrivant à certaines de mes relations coréennes que ce problème mérite l'attention personnelle du président Lee Myung-bak. J'ai écrit aujourd'hui au premier ministre Noda. Je lui ai demandé de prendre en compte l'initiative de mobiliser la sagesse des humains vers la sortie du problème du réacteur n°4, en prenant pleinement en compte ''l'équipe d'estimation indépendante'' sus-mentionnée.
Le monde est devenu si fragile et vulnérable. Le rôle des Nations-Unies est de plus en plus vital. Je vous souhaite la meilleure chance dans votre noble mission. Acceptez, Secrétaire général Ban Ki-moon, l'assurance de ma plus haute considération.
Mitsuhei Murata
Ancien ambassadeur japonais pour la Suisse et le Sénégal
par Hélios

URL source : http://bistrobarblog.blogspot.fr/2012/04/site-de-fukushima-daiichi-85-fois-plus.html

Devoir accompli











Non sans avoir protesté par écrit sur le registre du président du bureau de vote, pour la procédure dite "électronique" dont la fiabilité est invérifiable, et le côté "démarche citoyenne" grandement éliminé.