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mercredi 31 octobre 2012

Dissolution de l'Assemblée, démission du président, création d'un Constituante - NDDL le scandale de trop


Notre-Dame des Landes : l'hôte de Matignon a perdu son pari. Malgré de grandes violences encore aujourd'hui, des points d'appui résistent encore, quand ils ne se reconstituent pas dès que les forces de la force ont le dos tourné. Et nous sommes le 31 octobre au soir, début de la trève hivernale. Oui, c'est raté, Monsieur l'ancien maire de Nantes.
C'est d'autant plus raté que, comme vous le savez sans vous en vanter, la conformité de votre projet avec la loi sur l'eau a reçu un précautionneux feu vert, assorti d'obligations impératives de mise en conformité avant tous travaux qui seront chères, très chères, si vous réussissez à vous y conformer.
De jour en jour l'opposition grandit, grandit. De jour en jour de nouvelles personnalités, de nouvelles associations se joignent au mouvement de protestation. Votre petit balayage de quelques geignards (comme vous pensiez qu'il en était ainsi) a déjà dépassé les deux semaines, et l'opposition déterminée est toujours là. La relève des blessés, des trop fatigués a été assurée. Radios, voire télévisions timidement rendent compte de plus en plus de vos déconvenues quotidiennes.
Ajouté à vos débuts difficiles en politique nationale - un pas en avant - deux pas en arrière - on recommence - changez de cavalière - et une - et deux - ce dossier va plomber très lourdement tout l'avenir de votre "gouvernance" comme aime à dire la novlangue.
La dernière dissolution de l'Assemblée date du 21 avril 1997, quand Jacques Chirac renvoya devant les électeurs une majorité importante de droite qui ne le soutenait pas. Ne serait-il pas temps que le président élu sans panache, malgré un report républicain des voix de la vraie gauche, remette à zéro les compteurs à l'Assemblée Nationale, et démissionne dans la foulée ? Ainsi il serait possible de mettre sur pied une Assemblée Constituante issue uniquement de la société civile (tous les politiciens hors course) qui écrive un texte nouveau débarrassé des scories d'un régime à bout de course, empêtré dans les scandales, les compromissions, la dictature d'une ENArchie obsolète, les courbettes devant les dictateurs de Bruxelles, Francfort et Berlin (sans compter New York et la City).
La Cinquième République s'écroule ! La Cinquième République est morte !

(ci-joint des témoignages, par des volontaires venus de partout en Europe pour défendre NOTRE Terre - ce qui explique parfois leur français imparfait)

Appel a la résistance massive contre l’Etat térroriste ! Témoignage d’un-e résistant-e sur la ZAD à propos de la terreur d’état du 30 octobre à NDDL


La haine , que de la haine.



Aujourd’hui mardi 30 octobre 2012 des terroristes (le terme térrorisme est apparu alors que l’état térrorisait les populations) nous ont assiégés. Armés de flashball , de grenades asourdissantes et de désencerclement , de tazers, de flingues , de matraques de tout l’équipement qui puent les morts tombés sous leur joug. Ils ont encerclés et après des affrontements où l’on entendait les détonations des grenades, les bulldozers sont arrivés. Ces engins de déstructions étaient venus pour effacer un espace où des individu-e avaient repris en main leur vie de leur manière , où illes défendaient ce qui permet a tou-te-s de vivre. Parce que « quand le dernier arbre sera abattu , la dernière rivière empoisonnée , le dernier poisson capturé , alors seulement vous vous apercevrez que l’argent ne se mange pas ».


Mais ces dangeureux terroristes souhaitaient tout détruire pour bétonner ce qui permet a tou-te-s de vivre pour l’emploi, pour la croissance, et bien sûr au nom de l’écologie. Alors c’était facile pour eux car un multinationale-etat leur permettaient de tout faire. Dans ce monde la justice est au service des véritables terroristes.


Alors Mr le préfet et sa clique, quand on attaque des gens à la grenade et au flashball…Quand on terrorise les gens par l’opression la repression, quand on détruit ce qui permet a toi et tes sbires de vivre sur cette terre et qu’en plus tu as le culot de dire que nous sommes des terroristes qui vous harcelons, permets moi de te dire que ton arrogance et ton mépris sont le reflet de ton inconscience. Alors toi le prefet , toi la république terroriste endormeuse des masses , va te jeter dans le gouffre que tu a créée.


On devrait vous condamner pour saccage , destruction du vivant , génocide indirect sur le long terme de l’espèce humaine , terrorisme contre une population , par la répression , mise en danger des chances de survie de l’humanitée , collaboration avec une mafia nommé multinationale , organisation de malfaiteurs ayant commis des dégradations en réunion,mise en danger de personnes avec des armes « non létales » participation a l’extinction d’espèces vivantes , pollution grave des sols, de l’atmosphère via le chérozène et le bétonnge , déportation de la population locale en HLM , mise en danger de la biodiversitée et des relations humaines. Mais pas pour vous enfermer dans une prison mortifère que vous avez mise au point , pas pour vous condamner à mort dans un tribunal populaire, non. Mais pour vous employer à aller dans tout les lieux radioactifs , dans tous les lieux pollués pour les décontaminer avec le matériel que vous donnez au « simple » employé de base. Pour vous mettre en face de la réalitée que vous avez créee, toi la république , toi le patron , toi la multinationale , toi le flic , toi l’état , toi le patriarcat , toi le faschiste , toi le collabo.









Je sais ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes
Je sais ce qui se passe à Notre-Dame des Landes. Et je ne l’oublierai pas, quelle que soit l’issue de cette lutte qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Malgré l’omertà des grands médias, qui réduisent le juste combat non violent des habitants des terres et des bocages contre les forces policières armées, à une brève ou à quelques images d’illisibles échauffourées quand ils ne le passe pas sous un silence complice, je sais heure par heure les destructions, ordonnées par l’État, de fermes, de cultures, de cabanes établies dans les arbres. 


Je sais l’usage des grenades lacrymogènes, des grenades explosives. Je sais les tirs de flashballs. Je n’oublierai pas. Je n’oublierai pas que le Président de la République et le Premier Ministre socialistes ne veulent pas entendre les habitants quand ces derniers sollicitent une simple écoute. Surdité absolue des sommets de l’État : on interpelle pas le Président puisque, dans notre pays, seule la police interpelle le citoyen, pour l’arrêter quand il proteste. 


Je sais maintenant que ceux qui gouvernent notre pays ne sont pas les hommes et les quelques femmes que les Français respectueux du suffrage universel ont élus, mais les capitaux investis au mépris du bien-être des individus, les multinationales insensibles à l’intérêt général et pour lesquelles le profit, sans cœur, ni âme, ni raison, est le seul moteur de l’action. L’État montre aujourd’hui que la police française est au service des bétonneurs, que la police française est l’agent fonctionnarisé des destructeurs de l’environnement pour leur unique profit. Elle n’a donc plus rien à voir avec la protection du citoyen. Doit-on dorénavant considérer la police française comme le bras armé d’une puissance d’occupation ? Dans ce cas, seule la révolte est légitime. Je n’oublierai pas l’opiniâtre résistance des gens simples qui défendent l’intégrité de ce territoire magnifique contre la voracité des profiteurs appuyée par l’État. Je sais ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes, et je n’oublierai pas.
Juliette Keating, 31 octobre 2012

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