Notre-Dame
des Landes : l'hôte de Matignon a perdu son pari. Malgré de grandes
violences encore aujourd'hui, des points d'appui résistent encore,
quand ils ne se reconstituent pas dès que les forces de la force ont
le dos tourné. Et nous sommes le 31 octobre au soir, début de la
trève hivernale. Oui, c'est raté, Monsieur l'ancien maire de
Nantes.
C'est
d'autant plus raté que, comme vous le savez sans vous en vanter, la
conformité de votre projet avec la loi sur l'eau a reçu un
précautionneux feu vert, assorti d'obligations impératives de mise
en conformité avant tous travaux qui seront chères, très
chères, si vous réussissez à vous y conformer.
De jour en
jour l'opposition grandit, grandit. De jour en jour de nouvelles
personnalités, de nouvelles associations se joignent au mouvement de
protestation. Votre petit balayage de quelques geignards (comme vous
pensiez qu'il en était ainsi) a déjà dépassé les deux semaines,
et l'opposition déterminée est toujours là. La relève des
blessés, des trop fatigués a été assurée. Radios, voire
télévisions timidement rendent compte de plus en plus de vos
déconvenues quotidiennes.
Ajouté à
vos débuts difficiles en politique nationale - un pas en avant -
deux pas en arrière - on recommence - changez de cavalière - et une
- et deux - ce dossier va plomber très lourdement tout l'avenir de
votre "gouvernance" comme aime à dire la novlangue.
La
dernière dissolution de l'Assemblée date du 21 avril 1997, quand
Jacques Chirac renvoya devant les électeurs une majorité importante
de droite qui ne le soutenait pas. Ne serait-il pas temps que le
président élu sans panache, malgré un report
républicain
des voix de la vraie gauche, remette à zéro les compteurs à
l'Assemblée Nationale, et démissionne dans la foulée ? Ainsi il
serait possible de mettre
sur pied une Assemblée Constituante issue uniquement de la
société civile (tous les politiciens hors course) qui écrive un
texte nouveau débarrassé des scories d'un régime à bout de
course, empêtré dans les scandales, les compromissions, la
dictature d'une ENArchie obsolète, les courbettes devant les
dictateurs de Bruxelles, Francfort et Berlin (sans compter New York
et la City).
La
Cinquième République s'écroule ! La Cinquième République est
morte !
(ci-joint
des témoignages, par des volontaires venus de partout en Europe pour
défendre NOTRE Terre - ce qui explique parfois leur français
imparfait)
Appel a la résistance massive contre l’Etat térroriste ! Témoignage d’un-e résistant-e sur la ZAD à propos de la terreur d’état du 30 octobre à NDDL
Vu sur le site
internet des occupant-e-s de la ZAD, le 31/10/2012 :
La haine , que de la haine.
Aujourd’hui mardi 30 octobre 2012 des terroristes
(le terme térrorisme est apparu alors que l’état térrorisait les
populations) nous ont assiégés. Armés de flashball , de grenades
asourdissantes et de désencerclement , de tazers, de flingues , de
matraques de tout l’équipement qui puent les morts tombés sous
leur joug. Ils ont encerclés et après des affrontements où l’on
entendait les détonations des grenades, les bulldozers sont arrivés.
Ces engins de déstructions étaient venus pour effacer un espace où
des individu-e avaient repris en main leur vie de leur manière , où
illes défendaient ce qui permet a tou-te-s de vivre. Parce que
« quand le dernier arbre sera abattu , la dernière rivière
empoisonnée , le dernier poisson capturé , alors seulement vous
vous apercevrez que l’argent ne se mange pas ».
Mais ces dangeureux terroristes souhaitaient tout
détruire pour bétonner ce qui permet a tou-te-s de vivre pour
l’emploi, pour la croissance, et bien sûr au nom de l’écologie.
Alors c’était facile pour eux car un multinationale-etat leur
permettaient de tout faire. Dans ce monde la justice est au service
des véritables terroristes.
Alors Mr le préfet et sa clique, quand on
attaque des gens à la grenade et au flashball…Quand on terrorise
les gens par l’opression la repression, quand on détruit ce qui
permet a toi et tes sbires de vivre sur cette terre et qu’en plus
tu as le culot de dire que nous sommes des terroristes qui vous
harcelons, permets moi de te dire que ton arrogance et ton mépris
sont le reflet de ton inconscience. Alors toi le prefet , toi la
république terroriste endormeuse des masses , va te jeter dans le
gouffre que tu a créée.
On devrait vous condamner pour saccage , destruction
du vivant , génocide indirect sur le long terme de l’espèce
humaine , terrorisme contre une population , par la répression ,
mise en danger des chances de survie de l’humanitée ,
collaboration avec une mafia nommé multinationale , organisation de
malfaiteurs ayant commis des dégradations en réunion,mise en danger
de personnes avec des armes « non létales »
participation a l’extinction d’espèces vivantes , pollution
grave des sols, de l’atmosphère via le chérozène et le bétonnge
, déportation de la population locale en HLM , mise en danger de la
biodiversitée et des relations humaines. Mais pas pour vous enfermer
dans une prison mortifère que vous avez mise au point , pas pour
vous condamner à mort dans un tribunal populaire, non. Mais pour
vous employer à aller dans tout les lieux radioactifs , dans tous
les lieux pollués pour les décontaminer avec le matériel que vous
donnez au « simple » employé de base. Pour vous mettre
en face de la réalitée que vous avez créee, toi la république ,
toi le patron , toi la multinationale , toi le flic , toi l’état ,
toi le patriarcat , toi le faschiste , toi le collabo.
Je sais ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes
Je sais ce qui se passe à Notre-Dame des Landes. Et
je ne l’oublierai pas, quelle que soit l’issue de cette lutte qui
n’aurait jamais dû avoir lieu. Malgré l’omertà des grands
médias, qui réduisent le juste combat non violent des habitants des
terres et des bocages contre les forces policières armées, à une
brève ou à quelques images d’illisibles échauffourées quand ils
ne le passe pas sous un silence complice, je sais heure par heure les
destructions, ordonnées par l’État, de fermes, de cultures, de
cabanes établies dans les arbres.
Je sais l’usage des grenades lacrymogènes, des
grenades explosives. Je sais les tirs de flashballs. Je n’oublierai
pas. Je n’oublierai pas que le Président de la République et le
Premier Ministre socialistes ne veulent pas entendre les habitants
quand ces derniers sollicitent une simple écoute. Surdité absolue
des sommets de l’État : on interpelle pas le Président puisque,
dans notre pays, seule la police interpelle le citoyen, pour
l’arrêter quand il proteste.
Je sais maintenant que ceux qui gouvernent notre
pays ne sont pas les hommes et les quelques femmes que les Français
respectueux du suffrage universel ont élus, mais les capitaux
investis au mépris du bien-être des individus, les multinationales
insensibles à l’intérêt général et pour lesquelles le profit,
sans cœur, ni âme, ni raison, est le seul moteur de l’action.
L’État montre aujourd’hui que la police française est au
service des bétonneurs, que la police française est l’agent
fonctionnarisé des destructeurs de l’environnement pour leur
unique profit. Elle n’a donc plus rien à voir avec la protection
du citoyen. Doit-on dorénavant considérer la police française
comme le bras armé d’une puissance d’occupation ? Dans ce cas,
seule la révolte est légitime. Je n’oublierai pas l’opiniâtre
résistance des gens simples qui défendent l’intégrité de ce
territoire magnifique contre la voracité des profiteurs appuyée par
l’État. Je sais ce qui se passe à Notre-Dame-des-Landes, et je
n’oublierai pas.
Juliette
Keating, 31 octobre 2012